Ophélie Derez - Neuropsychologue clinicienne

12/05/2025

12/05/2025

"Il peut pas avoir un TDAH, il joue des heures à sa console sans décrocher."

Voilà. L’affaire est classée. Il reste concentré sur un jeu vidéo, donc il n’a pas de trouble de l’attention. C’est la logique PlayStation™ appliquée au raisonnement clinique.

Et parfois, on a droit au combo gagnant, côté professionnel :

"Il n’a pas bougé pendant l’entretien, donc il n’est pas hyperactif."

Bien sûr. Parce qu’un enfant dans un bureau inconnu, en position d’évaluation, sous stress ou inhibition, devrait forcément grimper aux murs pour mériter son diagnostic.

À ce niveau, autant dire qu’un patient qui ne fait pas de crise d’angoisse dans votre salle d’attente n’est probablement pas vraiment anxieux non plus…

Et ce que certains prennent pour un argument, c’est en réalité une expression fréquente du TDAH : l’hyperfocalisation. Cette capacité à se plonger de manière intense dans une tâche stimulante, instantanément gratifiante, fortement engageante sur le plan sensoriel et émotionnel.

Mais attention, cela n’a rien à voir avec une attention mobilisable à la demande, dans des tâches neutres, lentes ou répétitives (comme écouter un cours ou remplir un cahier de vacances).

📌 Rappel utile (à répéter sans fin) :

Le TDAH ne signifie pas incapacité à se concentrer, mais difficulté à réguler l’attention selon le contexte.

Un enfant peut être hyperconcentré sur ce qui le stimule… et incapable de tenir 5 minutes sur ce qui ne le captive pas.

Mais c’est vrai : c’est plus facile de douter du diagnostic… que de remettre en question sa propre compréhension du trouble.

Bonne fin de journée

16/04/2025

13/01/2025

🧐 𝑆𝑎𝑣𝑖𝑒𝑧-𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑑𝑜𝑙𝑒𝑠𝑐𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑔𝑒𝑛𝑟𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑓𝑟𝑜𝑛𝑡𝑒́𝑠 𝑎̀ 𝑢𝑛 𝑟𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑛𝑡𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑐𝑖𝑑𝑒 𝑗𝑢𝑠𝑞𝑢’𝑎̀ 7 𝑓𝑜𝑖𝑠 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑒́𝑙𝑒𝑣𝑒́ 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑝𝑎𝑖𝑟𝑠 𝑐𝑖𝑠𝑔𝑒𝑛𝑟𝑒𝑠.

Un constat préoccupant qui révèle l’urgence de répondre aux besoins spécifiques de cette population en matière de santé mentale 🧠. Cette vulnérabilité découle de divers facteurs, comme le montrent plusieurs études, mettant en lumière l’impact du stress minoritaire, des discriminations, du manque de soutien social 🤝 et de la stigmatisation.

Une étude canadienne indique que les adolescents transgenres sont exposés à un risque de pensées suicidaires 5 fois plus élevé que leurs pairs cisgenres hétérosexuels, et à un risque de tentative de su***de multiplié par 7,6 (Kingsbury et al., 2022). Ces données illustrent à quel point les jeunes transgenres sont particulièrement vulnérables dans un environnement souvent hostile et peu inclusif 🚫. Dans une r***e systématique de Kohnepoushi et al. (2023), la prévalence des pensées suicidaires dans la population transgenre mondiale a été estimée à 45 % sur une période d’un an, et le taux de tentatives de su***de au cours de la vie atteint 29 %. Ces chiffres alarmants 🔴 mettent en évidence les niveaux élevés de détresse psychologique auxquels ces jeunes sont exposés.

Les expériences de discrimination, notamment le rejet social et familial, jouent un rôle majeur dans cette vulnérabilité accrue 🥀. La théorie du stress minoritaire souligne que les pressions sociétales exercées sur les individus de groupes stigmatisés, tels que les jeunes transgenres, augmentent leur risque de développer des problèmes de santé mentale, y compris la suicidabilité. En effet, les contextes de rejet et de stigmatisation contribuent significativement aux comportements autodestructeurs. La méta-analyse de Kohnepoushi et al. insiste également sur le rôle protecteur des soutiens familiaux et sociaux, en soulignant qu’un environnement bienveillant et inckusif peut réduire considérablement le risque de su***de 🛡️.

De plus, l’étude de De Graaf et al. (2020) révèle que la suicidabilité chez les adolescents transgenres est étroitement liée à des troubles de santé mentale plus généraux, comme les troubles comportementaux et émotionnels ⚖️. Ces difficultés, déjà présentes dans des contextes neutres, sont exacerbées par un environnement perçu comme hostile ou non inclusif. Les adolescents transgenres présentent ainsi des niveaux de détresse mentale plus élevés, nécessitant des interventions adaptées pour réduire leur vulnérabilité.

En somme, ces données démontrent l’urgence de mettre en place des stratégies de prévention inclusives 🌍 et de renforcer les systèmes de soutien pour les adolescents transgenres 💬. Créer un environnement sûr, inclusif et affirmant pourrait permettre de réduire la détresse psychologique de cette population et, à terme, diminuer le taux de suicidabilité chez les jeunes transgenres. Ces efforts sont essentiels pour promouvoir un bien-être durable 🌱 et assurer une meilleure intégration de ces jeunes dans la société.

30/12/2024

🧐 𝑆𝑎𝑣𝑖𝑒𝑧-𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑙'𝑎𝑛𝑜𝑟𝑒𝑥𝑖𝑒 𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑙𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑒 𝑙𝑒 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑏𝑙𝑒 𝑝𝑠𝑦𝑐ℎ𝑖𝑎𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑚𝑜𝑟𝑡𝑒𝑙 ? 🚨

Plusieurs études soutiennent l’idée que l’anorexie mentale présente le taux de mortalité le plus élevé parmi tous les troubles psychiatriques ⚠️. Une méta-analyse importante, publiée en 2011, montrait que le risque de décès était près de 6 fois plus élevé que dans la population générale, avec un risque de su***de multiplié par 12 (Arcelus et al., 2011). Le taux de mortalité apparaît, par ailleurs, plus élevé chez les adolescents et les jeunes adultes touchés par le trouble (van Eeden et al., 2021).

Une étude récente indique que 50 % des décès associés à l’anorexie mentale sont dus à des complications médicales graves liées à la malnutrition, comme les déséquilibres électrolytiques ⚡ et les défaillances cardiaques 💔, tandis qu’une proportion importante est due au su***de. Cette combinaison de risques met en évidence la gravité et la complexité de l’anorexie, qui affecte profondément la santé physique et mentale.

📈 L’incidence de l’anorexie mentale est en augmentation chez les jeunes de moins de 15 ans, et le pic d’apparition de ce trouble se situe entre 15 et 19 ans. Période cruciale de développement physique et émotionnel, l'adolescence est donc une période de vulnérabilité importante 🌱.

Les adolescents souffrant d’anorexie mentale font souvent face à des conséquences à long terme, notamment des retards de croissance 📉, une densité minérale osseuse réduite et des difficultés futures en matière de fertilité, soulignant la nature durable de l’impact de ce trouble au-delà de l’adolescence (Touyz et al., 2023).

⚠️ Face à de tels constats, la vigilance et la sensibilisation collectives apparaissent essentielles. Les recherches témoignent de l’importance d’une détection précoce 🔍 et d’un accompagnement soutenu et multidisciplinaire, impliquant les familles 👨‍👩‍👧‍👦. La formation des professionnels s’avère donc indispensable pour améliorer l’identification des signes d’alerte et favoriser une prise en soins rapide ⚕️ pour offrir les meilleures chances de rétablissement à tous les jeunes concernés et leur famille.

05/07/2024

24/05/2024

Merci à l’équipe de NeuroTransmetteurs pour ce colloque absolument captivant. Je repars avec plein de bonnes ressources et l’impatience de vous retrouver l’année prochaine autour d’une autre thématique tout autant passionnante 👏

23/05/2024

Les ateliers commencent ce dimanche !
c'est encore possible d'inscrire votre enfant... il reste une place !

31/12/2023

Je vous souhaite mes meilleurs vœux de bonheur, de santé et de réussite pour cette nouvelle année. Je suis fière et reconnaissante d’avoir passé la précédente auprès de mes proches, de l’équipe du Centre l'Odyssée et de ceux qui m’ont fait confiance.

En 2024, faites de votre mieux, prenez soin de vous et des personnes qui méritent votre attention ❤️