alveus.coop

07/10/2025

La publication d’hier sur le sujet des start-up et de l’économie sociale m’a refait penser à cet article de SAW-B paru l’année dernière sur la genèse de la coopérative alveus.coop et ce qui m’a poussé à fonder ce projet d’entreprise dans cette forme si particulière.

SAW-B, Solidarité des Alternatives Wallonnes et Bruxelloises est une fédération des entreprises d’économie sociale de Wallonie-Bruxelles dont notre coopérative fait partie depuis maintenant plus de 10 ans. C’est un peu la chambre du commerce où on parle ouvertement d’entrepreneuriat mais aussi de solidarité, de durabilité, de qualité d’emploi, de rémunération équitable et parfois … d’anticapitalisme.

Alors c’est quoi être anticapitaliste en 2025 ? 🤔

Déjà, ce n’est pas forcément être communiste, ni même collectiviste. On est même pas obligé de chanter l’internationale tous les matins, la main sur le cœur. ✊

Être anticapitaliste, c’est surtout être contre un des principes qui fait le plus grand tort à l’organisation économique de la société humaine : l’accumulation et la concentration de la richesse. 🤑💰

Dans un monde où la quantité des richesses est principalement limitée (les ressources mais aussi la monnaie créé ex-nihilo avec intérêts), pour que quelqu’un s'enrichisse, il y aura donc quelqu’un d'autre qui s'appauvrira. C’est mathématique et c’est surtout vecteur de très grandes inégalités. Ceci dit, plutôt que d’égalité, je préfère parler d’équitabilité, mais ça c’est encore un autre sujet. ⚖️

Donc, être anticapitaliste, ce n’est pas non plus être contre la liberté d’entreprendre. Des milliers de projets d’entreprises existent sous d’autres formes ; coopératives, associations, fondations, etc. Tous ces projets sont portés par des entrepreneurs qui ont parfois d’autres motivations que la recherche maximale du profit. Créer, partager, développer, innover afin d'offrir des services et des produits qui font progresser la société sans la détruire ni nuire à son environnement et en vivre dignement sans excès, voilà une motivation qui est déjà bien suffisante à nos yeux. 😌

Cédric

Rencontre avec Cédric Vanhorenbeke, fondateur de Aeternia by Alveus, la première coopérative d'économie sociale dans les pompes funèbres.

12/09/2025

Paul Watson est une figure incontournable de l’écologie radicale et de la défense des océans, mais il divise. Pour certains, il est un héros des mers, défenseur inflexible des cétacés et de la biodiversité. Pour d’autres, un agitateur controversé aux méthodes trop brutales ou aux idées trop radicales.

Notre lecture est un peu différente.
Paul Watson est surtout un jusqu’au-boutiste antispéciste, qui aborde les dérives de notre société avec une lucidité pragmatique et sans langue de bois. Sa vision n’est pas mainstream et ne fera jamais l’unanimité, mais elle mérite d’être entendue et débattue. Sa ligne de conduite est restée inchangée : sa priorité absolue est la vie marine, les océans et particulièrement les cétacés. Tout le reste passe après, et c’est à ce prisme qu’il agit et s’entoure, parfois de soutiens discutables mais toujours alignés sur ses idéaux.

Cette radicalité a un prix.
Ses positions franches et son attitude directe nourrissent la controverse, servant souvent d’alibi à ses opposants pour tenter de le museler. Cela s’est vu dans les associations qu’il a fondées (Greenpeace, Sea Shepherd), mais aussi sur la scène internationale, comme lors de son arrestation hautement politique au Danemark, sur demande du Japon via une notice Interpol depuis annulée. Cette arrestation injuste a suscité une large solidarité, à laquelle nous avons participé en parcourant des centaines de kilomètres avec notre vélo-cargo transformé en bateau sous la bannière et que nous avons milité aux côtés de la Captain Paul Watson Foundation - Belgium.

Un personnage clivant, mais nécessaire.
Paul Watson compte autant d’admirateurs fervents que de détracteurs acharnés. Mais le qualifier d’« éco-fasciste » parce que l’on ne partage pas toutes ses opinions serait un contresens. Le fascisme, c’est l’imposition d’une pensée unique. Lui, au contraire, incarne une voix singulière, radicale, qui ouvre le débat. Acceptons nos différences et enrichissons nos points de vue, plutôt que de nous réduire à des étiquettes infamantes.

Chez alveus.coop nous choisissons de soutenir les causes mais sans vouer de culte aux personnes. C'est ainsi que nous avançons, les yeux libres et l'esprit ouvert. Ou l'inverse.

Cédric

Paul Waston est-il un « écofaciste » comme dénoncent les collectifs écologistes sur les réseaux sociaux ?

L'invitation du fondateur de Sea Shepherd à la fête de l'humanité a déclenché une vague d'indignation, demandant sa déprogrammation.

Derrière l’image héroïque de l’« écoguerrier », du « pirate des océans », ou du « berger des mers », c’est une autre facette du personnage, moins connue, qui suscite la défiance d’une partie du mouvement écologiste.

Après avoir exploré ses prises de position polémiques, Reporterre est allé à sa rencontre début septembre 2025 pour dénouer le vrai du faux.

Lire l'enquête ➡️ https://l.reporterre.net/SPD

07/09/2025

Le projet Capsula Mundi a indéniablement une force symbolique et esthétique. L’idée d’un retour à la nature par l’image de l’œuf et de l’arbre émeut et séduit. Mais derrière cette poésie, il est essentiel de distinguer l’imaginaire de la réalité. ⚠️

En pratique, la capsule pour corps entier n’existe pas en dehors des visuels de communication. Elle poserait d’ailleurs des problèmes techniques et éthiques évidents : la mise en position fœtale d’un défunt est extrêmement complexe, peu digne, et incompatible avec le recueillement des proches. Sans compter qu’elle n’a aucun intérêt factuel ... si le but est simplement d’économiser de l’espace, un corps placé verticalement suffirait. Quant aux urnes à cendres, elles sont bien commercialisées, mais il faut rappeler que les cendres humaines sont fortement alcalines et ne constituent pas un engrais naturel. La promesse d’un arbre qui pousserait « grâce » aux cendres relève donc davantage du symbole que de l’écologie réelle. En réalité, un arbre pousserait plutôt malgré les cendres que grâce à elles.

Une fois de plus, il nous faut refuser toute approche qui flatte la sensibilité du public par un marketing sans base scientifique solide. Le risque est de nourrir une illusion réconfortante mais trompeuse, qui détourne du véritable enjeu écologique.

La seule voie sérieuse, aujourd’hui, pour un retour organique à la nature est celle de l’Humusation (ou Terramation). Elle repose sur la science des sols, la compréhension des cycles biologiques et des protocoles qui permettent réellement de transformer un corps en humus fertile. C’est une recherche encore en cours, mais crédible et porteuse d’avenir. Une fois cette base scientifique validée et encadrée, viendra le temps d’imaginer les rituels, la symbolique et l’esthétisme pour accompagner ce processus avec humanité.

C’est là notre conviction : commencer par le réel, pour ensuite inventer le symbolique. Là où Capsula Mundi procède à l’inverse, en vendant une image séduisante mais irréaliste, l’Humusation trace une voie exigeante, humble et véritablement écologique.

👉 Si vous êtes du côté de Namur, le projet Humusation est présenté ce week-end au salon Festi'Valériane, Nature & Progrès !

Capsula Mundi est un projet d'enterrement écologique révolutionnaire qui réinvente la manière d'honorer les morts : donner la vie en retour. Au lieu des cercueils traditionnels, le projet utilise une capsule biodégradable en forme d'œuf qui maintient le corps en position fœtale et est enterrée verticalement. Un arbre est ensuite planté juste au-dessus.

En se décomposant naturellement, le corps nourrit le sol, nourrissant ainsi l'arbre et créant un mémorial vivant. L'objectif de Capsula Mundi est de transformer les cimetières en forêts sacrées, où chaque arbre se dresse en hommage à un être cher disparu : une alternative paisible et écologique, alliant commémoration et développement durable.

28/08/2025

Opinion : Je ne suis pas entièrement d’accord avec cet article, qui présente essentiellement la situation sous le prisme de la dernière ligne des émissions des gaz à effet de serre et de leur action sur le climat, sans considérer une approche plus holistique du problème. Bien sûr, la voiture individuelle a un impact énorme et y renoncer peut réduire fortement les émissions. Mais si on regarde la situation dans son ensemble, je pense que l’alimentation industrielle, et plus particulièrement la surconsommation de viande et autres merdes hypertransformées en Occident, est tout aussi problématique, voire plus.

Quand on prend en compte non seulement le CO2 mais aussi la déforestation massive liée à l’élevage, l’utilisation massive de pesticides et engrais chimiques, l’appauvrissement des sols, la destruction de la vie organique et de la biodiversité, ou encore la pollution de l’eau, je ne peux pas me limiter à une simple lecture carbone. À mes yeux, un régime alimentaire fortement carné peut générer autant d’émissions qu’une voiture utilisée modérément, tout en entraînant une cascade d’effets destructeurs pour les écosystèmes. À l’inverse, une alimentation végétale locale et durable ou simplement moins carnée permet non seulement de réduire le CO2, mais aussi de soulager les sols, de préserver l’eau douce et de ralentir l’effondrement de la biodiversité.

Je trouve aussi que l’évolution démographique est trop souvent oubliée dans ce type d’analyse. La population mondiale a doublé en cinquante ans et, si chacun adoptait le modèle alimentaire occidental, les besoins agricoles et en terres cultivables exploseraient. Cette généralisation me paraît encore plus insoutenable que celle de la voiture individuelle, car elle mettrait directement en péril notre capacité à nourrir l’humanité sans détruire ce qui reste de nos écosystèmes.

Pour toutes ces raisons, je crois que réduire fortement la consommation de nourriture industrielle est un geste au moins aussi décisif pour l’avenir de la planète que renoncer à la voiture. Et plutôt que d’opposer ces deux transformations, en donnant au passage bonne conscience aux bouffeurs de steaks aux hormones et autres poissons issus du chalutage, j’ai la conviction qu’elles doivent aller de pair si on veut réellement avoir un modèle soutenable et décisif à suivre ! C’est peut-être moins politiquement correct que de toujours taper sur la voiture, mais c’est aussi une réalité que l’on ne peut plus ignorer. 

Cédric

Vivre sans voiture, une meilleure action pour le climat qu'arrêter l'avion ou devenir végétarien ? On entend souvent que le fait

15/08/2025

03/08/2025

Daniel, c’était notre Hellboy à nous.
Un em*****ur magnifique. Un misanthrope humaniste.
Aussi un de nos premiers coopérateurs et soutien inconditionnel.

Après des funérailles à son image, il continuera à voguer sur les Océans.
Son nom est désormais gravé sur le navire de Paul Watson.
Pour qu’il reste là où il a toujours voulu être : au cœur des combats.

👉 Si vous souhaitez honorer sa mémoire, vous pouvez faire un don à la Captain Paul Watson Foundation.
Notre coopérative doublera chaque contribution versée en son nom. (via notre Instagram)
C’est notre façon de continuer la lutte, avec lui. ✊