26/11/2025
Je suis vraiment désespérée. Il est de plus en plus difficile de faire connaître ses activités, de leur donner la visibilité minimale pour être connues. Ou alors, il faut tomber dans un marketing violent, non éthique, et je me refuse à faire ça - j'ai pas arrêter ma carrière de Mark comm manager pour en refaire une ici derrière celle de thérapeute.
Ca me gave, comme dirait mon fils.
Mais il n'y a pas que ça.
Honnêtement, je sens que je m'éteins.
Parce que tout ça, ça nourrit l'énergie de combat.
Il faut.
Publier.
Montrer ta tête.
Dire.
Toujours les mêmes choses.
A t'en auto-souler.
Je ne suis pas de ce bois-là.
Je n'en vois même pas l'intérêt, à vrai dire.
Etre thérapeute, ce n'est pas être influenceuse, ou organisatrice de voyages types Club Med.
Je suis ravie de partager du contenu, et même des techniques, mais quand ça fait sens. Pas pour faire du bruit.
Je ne comprends rien, en fait.
En bonne Asperger, je ne résoud pas le paradoxe (et cela m'épuise) d'une société qui va mal mais d'une société qui ne met pas le fait d'aller mieux en priorité. D'une société qui dit "on va droit dans le mur" mais qui continue à tout faire de la même manière. D'une société qui va dans tous les sens, mais nulle part, du coup.
Bref, j'oscille et je ne suis plus du tout certaine de continuer mon activité.
J'ai organisé une dizaine de retraites, où systématiquement au moins une personne a annulé, sans aucun respect, au dernier moment, mettant à mal l'organisation, sans s'en soucier le moins du monde, et la rentabilité (travailler pour rien, à la limite, mais à perte??)
Je ne compte plus les RDV individuels annulés pour des prétextes qu'un ado n'oserait pas donner à son prof.
Les no shows à des cercles, ateliers, soirées. Sans aucune nouvelle.
Des SMS échangés à l'envi pour avoir des quasi consultations en ligne - mais pas de prise de RDV
Des curieux quand c'est gratuit mais qui vont ailleurs quand ils paient.
Des demandes de reporter des dates prévues depuis longtemps parce que l'on choisit de faire passer autre chose devant moi.
En fait, ce job, c'est une observation sociologique et anthropologique constante.
Et c'est pas joli joli.
J'avoue: le noir des âmes, j'en ai ma claque.
Bien sûr, faut-il le dire, j'ai rencontré de super personnes, des gens devenus particulièrement chers à mon coeur, des personnes que je considère comme des amis. Et je ne suis pas f***e, je sais que des imprévus peuvent arriver - je ne parle pas de ça, je parle des mensonges donnés pour justifier des changements d'avis.
Et c'est ça le pire: se demander comment trouver la possibilité de continuer pour eux, sans s'épuiser avec les autres.
Plusieurs femmes passées par là me l'avaient dit: on ne peut pas faire ce "métier" pendant plusieurs années. C'est impossible. Ca nous coûte trop dans nos valeurs. Et c'est tout à fait ça.
Si on vaut garder au chaud sa Foi en l'humanité, on finit par se fire qu'il faut s'en éloigner.
Au secours!!
Je ne sais pas trop pourquoi j'écris ce post, qu'est-ce que j'en attends.
Peut-être simplement partager en toute transparence.
Echanger.
Comprendre.
M'améliorer.
Me questionner.
Vous amenez à vous interroger?
Bref, ça doit être novembre, et la cloture de ce cycle de 9 ans.
Je m'accroche à mes formations qui arrivent.
A ce nouveau souffle.
Qui me mènera dieu sait où mais j'espère bien ailleurs que dans ce marasme morose.
Et quelque part, je dis au-revoir.