08/28/2023
Notre capacité à créer des systèmes innovants est sans aucune limite. Il nous aura fallu quelques décennies pour transformer un poste radio en baladeur mp3, et de ce fait réduire l’encombrement de notre bibliothèque musicale. Désormais, c’est notre smartphone qui est à la pointe de ce progrès technologique et dans le même temps un objet dont nous sommes les esclaves. Cependant cette technologie de pointe crée des appareils de mesure étonnant nous permettant d’écouter la nature. C’est le but de la bio-acoustique qui analyse les sons émis par les animaux mais aussi les végétaux et nous aide à comprendre le fonctionnement de notre planète et des écosystèmes. Cette science est un outil de "télédétection" important pour la conservation du vivant.
La bioacoustique utilise des microphones pour capturer les sons et les traiter via des systèmes de transmissions de données. Les premières études datent de 1909 et portaient sur le bruit émis par les termites en rongeant le bois. Les végétaux quant à eux ont longtemps été considérés comme sourd, muets et insensibles aux bruits. Cependant dans les années 1970, l’influence de la musique sur les plantes a été vérifiée par l’usage de détecteur de mensonge révélant des traumatismes physiques causés selon le type de musique jouée. Les plantes préférant le classique au rock. En 1981, Weinberger et Burton démontrent l’influence des ultrasons sur la croissance des graines de certaines espèces de résineux; exposées pendant 30 min à une fréquence de 1MHZ sous 3 intensités comprises entre 0,5 et 6W/cm2, les graines de pin gris ont mieux germées que le pin rouge, le mélèze européen et l'épinette blanche. Dans l’ouvrage de Peter Wohlleben,” la vie secrète des arbres”, Monica Gagliano avec son équipe de chercheurs de l’université Australie-Occidentale ont entrepris d’écouter le sol. L’étude faite en laboratoire sur des semis de céréales a permis de détecter une fréquence de 220 hz correspondant aux craquements des racines. De même, les racines de germes exposés à cette fréquence s’orientaient en direction du bruit. Ces résultats fascinants démontrent la capacité qu’ont les végétaux à entendre et à échanger de l’information par ondes sonores. Les certitudes que nous avions sur le monde végétal sont devenues obsolètes.
Les recherches menées en biologie, neurobiologie végétale, physiologie, bio-acoustique valident désormais le langage des plantes et valident le terme de communication végétale. Les plantes échangent principalement par signaux chimiques mais sont sensibles aux fréquences sonores, perçoivent les vibrations qui leur délivrent un message, déterminent leur comportement et leurs permettent de communiquer. D’autres travaux prouvent qu’elles sont dotées du sens du toucher leur permettant de définir la trajectoire de leur enroulement ( plantes grimpantes) ou de ménager leur espace de vie (certains arbres atteignant la cîme évitent le contact avec leur voisins). Ne prenons pas le silence des plantes pour une absence de langage. Les nombreuses recherches dont la bio-acoustique nous démontrent qu’il existe d’autres formes d’expression que celle du modèle humain. Je vous invite lors de vos prochaines escapades en nature à vous servir de ces connaissances pour vous relier à ses bienfaits et savoir écouter le silence.
“Le calme nous permet de discerner ce qui est essentiel.” Gordon Hempton
Notre capacité à créer des systèmes innovants est sans aucune limite. Il nous aura fallu quelques décennies pour transformer un poste radio en baladeur mp3, et de ce fait réduire l’encombrement de notre bibliothèque musicale. Désormais, c’est notre smartphone qui est à la pointe de ce progrès technologique et dans le même temps un objet dont nous sommes les esclaves. Cependant cette technologie de pointe crée des appareils de mesure étonnant nous permettant d’écouter la nature. C’est le but de la bio-acoustique qui analyse les sons émis par les animaux mais aussi les végétaux et nous aide à comprendre le fonctionnement de notre planète et des écosystèmes. Cette science est un outil de "télédétection" important pour la conservation du vivant.
La bioacoustique utilise des microphones pour capturer les sons et les traiter via des systèmes de transmissions de données. Les premières études datent de 1909 et portaient sur le bruit émis par les termites en rongeant le bois. Les végétaux quant à eux ont longtemps été considérés comme sourd, muets et insensibles aux bruits. Cependant dans les années 1970, l’influence de la musique sur les plantes a été vérifiée par l’usage de détecteur de mensonge révélant des traumatismes physiques causés selon le type de musique jouée. Les plantes préférant le classique au rock. En 1981, Weinberger et Burton démontrent l’influence des ultrasons sur la croissance des graines de certaines espèces de résineux; exposées pendant 30 min à une fréquence de 1MHZ sous 3 intensités comprises entre 0,5 et 6W/cm2, les graines de pin gris ont mieux germées que le pin rouge, le mélèze européen et l'épinette blanche. Dans l’ouvrage de Peter Wohlleben,” la vie secrète des arbres”, Monica Gagliano avec son équipe de chercheurs de l’université Australie-Occidentale ont entrepris d’écouter le sol. L’étude faite en laboratoire sur des semis de céréales a permis de détecter une fréquence de 220 hz correspondant aux craquements des racines. De même, les racines de germes exposés à cette fréquence s’orientaient en direction du bruit. Ces résultats fascinants démontrent la capacité qu’ont les végétaux à entendre et à échanger de l’information par ondes sonores. Les certitudes que nous avions sur le monde végétal sont devenues obsolètes.
Les recherches menées en biologie, neurobiologie végétale, physiologie, bio-acoustique valident désormais le langage des plantes et valident le terme de communication végétale. Les plantes échangent principalement par signaux chimiques mais sont sensibles aux fréquences sonores, perçoivent les vibrations qui leur délivrent un message, déterminent leur comportement et leurs permettent de communiquer. D’autres travaux prouvent qu’elles sont dotées du sens du toucher leur permettant de définir la trajectoire de leur enroulement ( plantes grimpantes) ou de ménager leur espace de vie (certains arbres atteignant la cîme évitent le contact avec leur voisins). Ne prenons pas le silence des plantes pour une absence de langage. Les nombreuses recherches dont la bio-acoustique nous démontrent qu’il existe d’autres formes d’expression que celle du modèle humain. Je vous invite lors de vos prochaines escapades en nature à vous servir de ces connaissances pour vous relier à ses bienfaits et savoir écouter le silence.
“Le calme nous permet de discerner ce qui est essentiel.” Gordon Hempton