Louis Masurel - Thérapeute Gestalt, TCC, Systhémique, EMDR

Louis Masurel - Thérapeute Gestalt, TCC, Systhémique, EMDR Le thérapeute pour les gens qui sont bloqués dans leurs vies ! Chaque séance se déroule en individuel et en face-à-face, dans le dialogue.

La durée d’une séance est de 45 minutes. Lors de la première séance, nous explorons ensemble ce qui vous amène en thérapie, vos attentes et vos besoins. C’est l’occasion de répondre à vos questions, notamment sur ma manière de travailler pour appréhender le travail thérapeutique. Nous établissons également le cadre de la thérapie, élément essentiel de notre engagement mutuel, ainsi que les modalités pratiques.

Triste… anxieux… ou juste humain ?(Une lecture simple et vraie de ce qui se passe en vous)Il y a une question que je pos...
05/12/2025

Triste… anxieux… ou juste humain ?

(Une lecture simple et vraie de ce qui se passe en vous)

Il y a une question que je pose souvent en séance :

“En ce moment, est-ce que tu te sens plutôt triste… ou plutôt anxieux ?”

Et très souvent, les gens me regardent un peu étonnés.

Parce qu’ils sentent “quelque chose”, mais ne savent pas vraiment mettre un mot dessus.
Alors on prend le temps d’explorer ensemble.

Et tu sais quoi ?

C’est toujours profondément humain. Jamais un défaut.

Quand la tristesse vous tire vers le passé

La tristesse, ce n’est pas juste “être mal”.
Souvent, c’est une partie de vous qui regarde en arrière et dit :

“Là, je n’ai pas été accueilli comme j’en avais besoin.”

La psychologie de l’attachement est très claire là-dessus :
➡️ Un enfant intériorise les jugements et les critiques des adultes qui l’entourent (Bowlby, 1969).

Alors, plus t**d, dès qu’une situation ressemble un peu à ce vécu, la tristesse revient.
Pas pour vous punir.

Pour signaler qu’un morceau de votre histoire n’a pas encore été digéré.

Ce n’est pas un bug.
C’est un appel.

Quand l’anxiété vous pousse vers le futur

L’anxiété, elle, regarde devant.

Elle essaie de prévoir, anticiper, contrôler.

Ce mécanisme se développe souvent dans l’enfance, quand l’adulte change d’humeur sans prévenir : calme un jour, tendu le lendemain.

Les recherches le montrent depuis longtemps :
➡️ L’enfant apprend alors à anticiper pour rester en sécurité (Ainsworth, 1978 ; Mikulincer & Shaver, 2016).

Adulte, ça donne :
– “Et si… ?”
– “Comment éviter que… ?”
– “Comment être sûr que… ?”

Sauf qu’une grande partie de la vie est… hors de notre contrôle.

C’est prouvé :
➡️ 80 à 98 % des facteurs de notre existence ne dépendent pas directement de nous (Rotter, 1966).

Alors, quand on tente malgré tout de contrôler l’incontrôlable… le système nerveux s’emballe.

Et l’anxiété monte.

Ce n’est pas un manque de courage.
C’est un mécanisme appris.

Et parfois… il y a les deux

Beaucoup de personnes oscillent entre tristesse et anxiété.

C’est logique :
🔵 Le passé tire en arrière.
🟠 Le futur tire en avant.

Et vous, vous faites ce que vous pouvez pour tenir debout entre les deux.

Il n’y a rien d’anormal là-dedans.

Juste une histoire émotionnelle qui demande à être comprise.

Comment on en sort ?

Pas en se forçant.

Pas en se disant “allez, j’arrête d’être triste/anxieux” (ça ne marche pas).
On en sort en rencontrant la partie de nous qui a appris ces mécanismes.

La recherche est limpide (Gross, 1998 ; Ekman, 1992 ; Rogers, 1951 ; Barlow, 2004) :
les émotions se transforment quand elles peuvent enfin être accueillies plutôt qu’évitée.

Les étapes sont simples, mais puissantes :

1️⃣ Identifier ce que l’enfant en vous a vécu
Critiques ? Instabilité ? Jugements ?
C’est du modèle de l’attachement (Bowlby, Ainsworth).

2️⃣ Accueillir l’émotion présente
Sans minimiser.
Les émotions sont adaptatives : elles servent à vous guider.

3️⃣ Identifier le besoin derrière l’émotion
Sécurité, soutien, liberté, reconnaissance…

4️⃣ Y répondre aujourd’hui, en adulte
C’est ce que Rogers appelait “l’accueil inconditionnel”.
Ce que les approches modernes appellent “reparentalisation”.

C’est ce qui permet réellement de se libérer.

Et là… quelque chose respire.
Le passé cesse de vous retenir.
Le futur cesse de vous écraser.

Le présent redevient habitable.

Si vous vous reconnaissez, vous n’êtes pas “cassé”.

Vous êtes un être humain qui a appris à survivre
avant d’avoir appris à vivre.

Et ça, ça se transforme.
Avec douceur.
Avec soutien.

Avec un peu de lumière sur ce qui était resté dans l’ombre.

Je serai heureux de vous accompagner si vous sentez que c’est le bon moment pour vous.

Louis Masurel
Thérapeute intégratif — Gestalt, TCC, systémie, symbolique
Cabinet à Lausanne

La liberté n’est pas là où tu crois… Sinon tu es sois un bébé, soit mort ! (Réflexion d’un thérapeute intégratif)Il y a ...
04/12/2025

La liberté n’est pas là où tu crois…
Sinon tu es sois un bébé, soit mort !

(Réflexion d’un thérapeute intégratif)

Il y a une question un peu étrange que je pose parfois :

« Si tu voulais être totalement libre… préférerais-tu être un enfant d’un an ou quelqu’un qui est mort ? »

Étrange, oui. Mais éclairant.

Un enfant d’un an est libre de tout exprimer : il pleure quand ça ne va pas, rit quand il est heureux, demande quand il a besoin, se repose quand il est fatigué.
Il n’a aucune contrainte intérieure, aucune culpabilité, aucune pression sociale.
Mais il n’a aucun pouvoir.
Il ne peut rien décider, rien construire, rien orienter.
Winnicott (1971) l’explique : l’enfant est dans une dépendance absolue.

À l’autre extrême, quelqu’un qui n’est plus de ce monde…
n’a plus aucun besoin, aucune responsabilité, aucune attente.
Il est, dans un sens, totalement dégagé.
Mais il n’a plus aucune possibilité d’agir, d’aimer, de créer.

Alors…

est-ce vraiment cela que nous cherchons quand nous disons “Je veux être libre” ?

La liberté adulte est beaucoup plus subtile

Irvin Yalom (1980) l’explique très bien : la liberté n’est pas l’absence de contraintes : c’est la responsabilité de nos choix.

La liberté adulte, c’est accepter que :
chaque envie a un prix,
chaque chemin a un climat,
chaque direction demande un engagement,
et qu’on ne peut pas tout avoir en même temps.

Pas très glamour… mais immensément libérateur.

Trois histoires simples pour comprendre

1. L’artiste / le créateur / l’entrepreneur

Tu veux créer, explorer, vivre de ton imaginaire ?
Alors il faut assumer les jours de doute, les mois où l’argent manque, les moments de solitude où personne ne voit encore ta valeur.
Frankl (1946) dirait que tu choisis ici un chemin de sens — mais un chemin exigeant.

2. L’employé stable

Tu veux une vie rassurante, régulière, structurée ?
Alors il faut assumer la routine, parfois l’ennui, parfois les compromis.
Mais tu gagnes la tranquillité, l’équilibre, un cadre fiable qui te porte.

3. La réussite ambitieuse / Le gagnant /

Tu veux exceller, performer, réussir haut et vite ?
Assume les sacrifices, les heures, l’effort mental, physique, émotionnel.
Accepte la pression, les comparaisons, l’exigence intérieure.

On ne peut pas tout gagner et rien perdre.

L’enfant veut tout :
la liberté sans le risque,
le plaisir sans l’effort,
le pouvoir sans les conséquences,
l’amour sans la vulnérabilité.

L’adulte, lui, dit :
« Je choisis. Et j’assume ».

C’est ça, la vraie liberté.

Un mouvement intérieur.
Un consentement.
Un engagement.

Et toi, qu’est-ce que tu veux vraiment ?

Pas ce que tu “devrais” vouloir.
Pas ce que ta famille aurait voulu.
Pas ce que tu imagines que “les gens feront de toi”.

Mais toi.

Ton chemin.
Ton désir.
Ta vérité.

Quel prix es-tu prêt à payer ?
Quel confort es-tu prêt à perdre ?
Quel courage es-tu prêt à activer ?

Ces questions ne sont pas une pression.
Elles sont une ouverture.

La liberté, c’est le choix + la responsabilité du choix

Et tu n’es obligé de choisir ni l’extrême, ni le tout ou rien.

Tu peux choisir :
➜ un peu de créativité + un peu de stabilité
➜ un métier rassurant + un hobby brûlant
➜ une vie ambitieuse + une vie relationnelle profonde

Ce n’est pas le choix qui enferme.

C’est l’absence de choix.

Si tu veux être libre, commence ici :

Clarifie ce que tu veux vraiment.
Regarde honnêtement ce que ça demande.
Demande-toi si tu es prêt à en porter la responsabilité.
Choisis en conscience.
Avance, même doucement.

C’est ça, l’adulte mature.

Pas celui qui sait tout, pas celui qui réussit tout.

Celui qui choisit et qui honore son choix.

Et si tu as besoin d’accompagnement…

Mon travail, en tant que thérapeute intégratif, humaniste, bienveillant,

c’est d’aider chacun à retrouver cette liberté intérieure :
celle qui ne consiste pas à “tout faire”,
mais à se choisir soi.

Si tu veux travailler ta liberté, ton positionnement intérieur, ton rapport au choix,
je t’accueille volontiers en séance.

Louis Masurel – Thérapeute intégratif
( Gestalt • TCC • IFS • EMDR • Systémie )

Et si l’endroit où vous vous asseyez pouvait déjà commencer à vous réparer ?Regardez ces images. Pas comme des décors…ma...
03/12/2025

Et si l’endroit où vous vous asseyez pouvait déjà commencer à vous réparer ?

Regardez ces images. Pas comme des décors…
mais comme des sensations possibles.

Un cabinet de thérapeute, ce n’est pas un fauteuil et une lampe.
C’est un lieu où le corps ralentit,
où la voix se dépose,
où quelque chose en vous accepte enfin d’être entendu.

Pour un client, cet espace change tout.
Pour un thérapeute, il soutient chaque silence, chaque pas, chaque vérité qui émerge.

Alors faites défiler. Ressentez.
Demandez-vous :
Qu’est-ce qui, dans un lieu, me donne vraiment la permission d’être moi ?

Et regardez la dernière image :
la photo de mon cabinet.
Là où j’accueille ceux qui veulent avancer, se retrouver, redevenir vivants.

Si cet espace vous parle, si quelque chose en vous dit “c’est le moment”…
vous pouvez prendre votre premier rendez-vous simplement en m’envoyant un message.

À bientôt,
Louis Masurel
Thérapeute intégratif – Gestalt, EMDR, TCC, Hypnose

Chapitre 9 : les fêtes du vide “Le prince qui voulait « juste » être heureux”Le chemin pour être pleinement soi
02/12/2025

Chapitre 9 : les fêtes du vide
“Le prince qui voulait « juste » être heureux”
Le chemin pour être pleinement soi

Chapitre 9 : Les fêtes du vide

Le prince avançait dans la vie comme quelqu’un qui voulait bien faire.
Toujours bien faire.
Toujours prouver qu’il méritait d’être là.

Le prince qui veut bien faire

Un jour, le roi fit venir son fils.
Il ne dit ni compliment, ni reproche.
Il posa simplement sur la table une petite bourse remplie d’or.

— « Chaque homme doit avoir un domaine.
Un toit. Un terrain.
C’est ce qui te gardera en sécurité. »

C’était dit avec raideur, mais l’intention, elle, était ancienne :
la peur du manque, la peur de l’instabilité,
la peur que son fils ne sache pas se tenir debout seul dans la vie.

Le prince, lui, entendit surtout :
Voici comment être un homme.
Montre-moi que tu es capable.

Alors il chercha.
Pendant des semaines.
Il visita des terres, des maisons, des domaines.
Il évaluait, mesurait, comparait.
Il voulait que ce soit bien choisi, bien pensé, bien fait.
Il voulait prouver au roi qu’il n’était plus l’enfant fragile de jadis.
Il voulait entendre, au moins une fois :

— « Je suis fier de toi. »

Quand il trouva enfin et prit possession de son domaine, il en eut le cœur vibrant.
Pas seulement parce que le lieu était beau.

Le prince ne s’y installa pas immédiatement.
Il marcha longuement entre les murs, observa les poutres, écouta les pierres respirer.
Il voulait que ce lieu soit plus qu’un abri :
il voulait qu’il soit utile, intelligent, agréable, un espace qui parle autant au corps qu’au cœur.

Il imagina des passages où la lumière glisserait doucement le matin,
des alcôves où l’on pourrait se reposer en paix,
des tables faites pour accueillir des conversations profondes,
des ateliers où les mains pourraient créer,
des jardins où l’âme pourrait se poser.

Alors il fit venir des artisans.
Des charpentiers, des tailleurs de pierre, des forgerons, des jardiniers.

Et, chose étonnante, ce fut lui qui proposa les idées les plus fines.
Il réfléchissait avec tant de précision,
tant de sens de l’équilibre et de l’harmonie,
que même les maîtres-artisans s’arrêtaient pour l’écouter.

« Vous pensez vraiment qu’une ouverture ici ferait circuler la chaleur ? »
« Oui… et elle permettra aussi aux invités de se voir sans se déranger. »
« Et ce banc, taillé dans un seul tronc… vous avez raison, il rendra ce coin vivant. »
« Et si nous faisions de cette pièce un lieu où chacun puisse respirer ? »

Il dessinait, expliquait, ajustait.

Les artisans, d’abord surpris, finirent par sourire :
un prince qui savait penser comme un bâtisseur,
qui voyait le sens derrière chaque forme,
qui comprenait la beauté derrière chaque usage…
c’était rare.

À la fin des travaux, certains disaient même :

— « Nous avons autant appris de lui qu’il a appris de nous. »

Et le domaine, une fois achevé, portait cette empreinte unique :
celle d’un homme qui voulait créer un lieu
où chacun se sentirait bien,
où rien ne serait laissé au hasard,
où même les pierres semblaient murmurer :

— « Ici, tu es en sécurité.
Ici, tu peux respirer. »

Le lien cassé

Quand tout fut terminé, il organisa alors une fête familiale pour célébrer ce nouveau foyer.

Il prépara cette journée avec un soin infini, presque religieux.
Chacun serait accueilli dignement, sans moquerie, sans tension, sans compétition.

Il veilla à la qualité de la nourriture, à la douceur des boissons, au confort des sièges.
Il voulait que tout soit équilibré, élégant, apaisant.
Comme si, en disposant les objets parfaitement, il pouvait enfin réparer quelque chose dans son cœur.

Ce soir-là, tout le monde fut accueilli avec chaleur.
Le prince parlait calmement, souriait, veillait aux besoins de chacun.
Il se montrait ouvert, mature, posé.

Comme un message silencieux adressé à son père :

— « Regarde. Je suis quelqu’un d’équilibré.
Je fais attention.
Je suis un homme dont tu pourrais être fier. »

Au moment du dessert, il se leva.
La lumière des chandelles tremblait sur son verre.
Il prit un souffle, osa regarder le roi dans les yeux, puis dit :

— « Père… merci.
Merci pour tout ce que tu as fait,
pour ton travail,
pour ta protection,
pour ton or,
Pour ce domaine que j’ai pu créé,
Je t’honore. »

La reine sourit, comme pour soutenir ce fils courageux et touchée par la délicatesse de son fils.

Mais le roi… resta de pierre.
Son visage demeura fermé.
Ses yeux se détournèrent.
Pas un mot.
Pas un signe.

Comme si ces remerciements n’avaient pas atteint son cœur.
Comme si la gratitude du prince glissait sur une armure invisible.

Dans ce silence lourd, un fil se rompit en dedans du prince.
Ce soir-là, une brèche s’ouvrit.
Le prince comprit que, quoi qu’il fasse, l’approbation tant espérée n’arriverait peut-être jamais.

Lorsque la fête prit fin, il resta seul dans son nouveau foyer,
et la pièce, pourtant pleine de chaleur quelques heures plus tôt,
lui parut soudain immense et glacée.

Alors, pour ne pas sentir ce vide,
il organisa une fête pour le remplir de chaleur, de joie et de lien.

Les fêtes pour ne pas sentir

Il organisa une première fête.

Il voulait que tout le monde se sente accueilli, valorisé, curieux l’un de l’autre.
Il choisissait les invités avec soin, en veillant à créer un équilibre :
des personnalités douces, des artistes, des travailleurs, des rêveurs, des sages, des jeunes, des anciens.

Toujours l’harmonie.
Toujours la paix.
Toujours la beauté.

Puis il y eut plus de monde.
Et encore plus.


On disait partout dans le royaume :

— « Le prince sait recevoir comme personne ! »

Et cette phrase, cette minuscule étincelle d’admiration,
touchait en lui un endroit que son père n’avait jamais su atteindre.

Alors les fêtes devinrent plus grandes.
Plus raffinées.
Plus éclatantes.

Il passait des semaines à préparer chaque banquet :
un nouveau concept, un nouveau menu, un nouveau vin, un nouveau spectacle.
Chaque couleur, chaque lumière, chaque assiette était choisie avec une précision f***e.
Il voulait que tous se sentent vus, honorés, importants.
Il voulait renverser dans la vie des autres ce qu’il n’avait pas reçu dans la sienne.

Les soirées étaient magnifiques, brillantes, chaleureuses.
On riait, on chantait, on parlait jusqu’au milieu de la nuit.

Mais à force de vouloir que chacun vive un moment extraordinaire,
il ne vivait plus rien lui-même.

Entre les cuisines et la salle de bals,
Il courait partout, souriait, servait, animait.
Il vérifiait que tout le monde était bien.
Il s’assurait que personne ne manque de rien.
Il veillait à ce que les interactions soient fluides, les conversations belles,
les émotions équilibrées.

Il faisait « trop ».
Beaucoup trop.

Et plus il faisait,
moins il voyait les autres.
Car il ne s’arrêtait jamais assez longtemps pour regarder quelqu’un dans les yeux.

Il faisait tellement, pour tellement de monde,
qu’il n’avait le temps d’être en lien avec personne.

Il voulait que tout soit parfait, pour que personne ne perçoive le vide qu’il portait à l’intérieur.
Car en vérité…
ces fêtes étaient des fêtes du vide.

Ce n’était pas le plaisir qui animait le prince,
mais la peur de ressentir ce qui manquait.
La peur de se retrouver seul, sans reconnaissance, sans amour clair, sans regard qui dit :

— « Je te vois. Tel que tu es. Pas pour ce que tu fais. »

Et lorsque la dernière coupe était reposée sur la table,
et que les invités repartaient, repus et heureux,

Le silence tombait.

Alors le prince, seul dans sa grande salle vide, restait debout un long moment.
Il regardait les coupes abandonnées, les nappes froissées, les chandelles qui s’éteignaient.
Son reflet dans un verre vide le regardait tristement.

— « Si je rends tout le monde heureux… peut-être que moi aussi, je finirai par l’être. »

Mais ce n’était pas vrai.
Il était entouré, mais jamais relié.
Il donnait tout… mais personne ne le touchait vraiment.
Il s’oubliait à force de vouloir exister dans les yeux des autres.

Les fêtes devinrent sa manière d’offrir de la lumière,
tout en demeurant dans l’ombre.

Et plus les fêtes brillaient,
plus le prince, lui, se vidait.

Et dans ce silence…
il ne sentait rien.
Ou plutôt :
il sentait le rien.

Alors, pour remplir ce rien,
Dès le lendemain, il décidait aussitôt :

— « Je vais organiser une nouvelle fête.
Plus belle.
Plus grande.
Plus étonnante.
Alors, peut-être, je me sentirai vivant. »

La spirale

Mais aucune fête ne guérissait la plaie.
Aucune ne comblait ce qu’il cherchait.
Aucune ne lui apportait ce regard qui lui avait tant manqué lors du dessert avec son père.

Alors il recommençait.
Encore.
Et encore.
Et encore.

Chaque fête attirait plus de monde.
Plus de rires.
Plus de musique.
Plus d’éclats.

Et plus il donnait,
plus il se vidait.

Personne ne le voyait vraiment.
Ils voyaient l’hôte,
le prince généreux,
l’organisateur extraordinaire.

Mais pas l’homme qui courait pour ne pas tomber.
Pas l’enfant, encore là sous l’armure,
qui murmurait :

— « S’il vous plaît… voyez-moi. »

Et plus les fêtes brillaient,
plus le prince, lui, s’éteignait.

Car il avait appris à donner sans se donner,
à accueillir sans se laisser approcher,
à entourer sans jamais se relier.

Le prince faisait des fêtes…
mais c’étaient des fêtes du vide, de son vide.

Et au milieu de tous ces miroirs,
de ces éclats,
de ces lumières…
il ne voyait toujours pas son propre bonheur.

🧠 Point scientifique : Le faux-self social et l’évitement émotionnel

Ce chapitre illustre un phénomène bien documenté en psychologie du développement :
l’évitement émotionnel par la suractivité sociale.

🔹 1. Le faux-self relationnel (Winnicott, 1965)

Quand un enfant n’est pas vu pour ce qu’il ressent mais pour ce qu’il fait,
il apprend à orienter son énergie vers le monde extérieur, pas vers son monde intérieur.

Il devient celui qui :
accueille,
organise,
rend service,
harmonise,
brille pour les autres.

Ce n’est pas un mensonge.
C’est une stratégie de survie : « Si je fais plaisir, je ne serai pas rejeté. »

Mais ce comportement, répété à l’âge adulte, crée ce que Winnicott appelle le faux-self social : un personnage charmant, généreux, utile… qui masque un moi profond affamé.

🔹 2. L’évitement émotionnel (Hayes, ACT – 1999)

Les fêtes du prince illustrent un principe central de l’ACT : toute fuite émotionnelle amplifie la souffrance qu’elle tente d’éviter.

Plus il organise, plus il s’occupe,
moins il ressent.
Et moins il ressent,
plus il a besoin d’organiser.
C’est un cercle de renforcement négatif :
il soulage temporairement son vide
mais le renforce à long terme.

🔹 3. Le « surinvestissement réparateur » (Cyrulnik, 2019)

Lorsque l’amour parental a été perçu comme froid, distant ou conditionnel,
l’enfant devenu adulte développe souvent une stratégie : donner beaucoup pour recevoir un peu.

Le prince ne fête pas :
il répare.
Il tente d’offrir aux autres ce que son père ne lui a jamais donné : le regard, la douceur, la chaleur.

Mais tant que l’amour parental n'a pas été intégré, aucune fête extérieure ne remplace la fête intérieure du sentiment d'exister.

✨ Exercice introspectif : Les trois chaises du dialogue intérieur

Installe trois chaises devant toi.

Assieds-toi sur chacune, une à une, et lis les instructions.

🪑 1. La chaise de “l’adulte adapté”

Pose la main sur ton ventre.

Demande-toi :
Quand j’organise, que suis-je en train d’éviter ?
Quelle émotion j’empêche de remonter ?
Quelle peur m’agite lorsque le calme arrive ?

Note la première réponse, même imparfaite.

🪑 2. La chaise de “l’enfant non écouté”

Assieds-toi sur la deuxième chaise.
Imagine-toi enfant, le soir du « lien cassé ».

Demande-lui doucement :
Qu’as-tu ressenti quand le roi n’a pas répondu ?
Qu’est-ce qui t’a le plus blessé dans son silence ?
Qu’aurais-tu eu besoin d’entendre à ce moment-là ?

Écris la phrase qu’il aurait voulu recevoir.
Elle est importante.
Elle répare.

🪑 3. La chaise de “l’adulte mature”

Assieds-toi sur la troisième chaise.
Respire profondément.

Demande-toi :
Si j’arrêtais d’organiser des fêtes, qui serais-je ?
Quel lien j’aimerais vivre réellement ?
Quelle relation me toucherait, même si elle était imparfaite ?

Ce que tu ressens ici… c’est ton vrai soi.

🎯 Mission de la semaine : Une soirée sans armure

Une fois cette semaine,
organise un moment simple, sans performance, sans beauté, sans harmonie parfaite.

Un moment à deux ou trois personnes maximum, où :
tu ne prépares pas trop,
tu ne contrôles pas l’ambiance,
tu ne t’assures pas que tout le monde va bien,
tu ne joues pas l’hôte.

L’objectif n’est pas de réussir ce moment.
L’objectif est de voir ce qui se passe en toi quand tu n’es plus “celui qui fait pour être vu”.

Note dans un carnet :
ton malaise,
tes tensions,
tes élans,
tes peurs,
et surtout :
la petite étincelle de vérité qui apparaît quand tu ne joues plus de rôle.

C’est elle qui libère.

🌙 Conclusion poétique

Il voulait offrir de la chaleur,
mais c’était lui qui avait froid.

Il voulait accueillir le monde,
mais personne ne voyait son cœur.

Il donnait de la lumière,
mais vivait dans l’ombre.

Le prince organisait des fêtes pour remplir le vide,
mais à chaque fête,
le vide grandissait.

Car on peut inviter mille personnes,
et pourtant…
se sentir terriblement seul.

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A venir …
Chapitre 10 : le chevalier sauveur

🦝🌲 Le Raton Laveur qui se croyait videConte de la Forêt IntérieureIl y avait, au cœur d’une forêt ancienne, un raton lav...
01/12/2025

🦝🌲 Le Raton Laveur qui se croyait vide

Conte de la Forêt Intérieure

Il y avait, au cœur d’une forêt ancienne, un raton laveur aux yeux vifs qui courait partout.

Il courait le matin.
Il courait le soir.
Il courait même la nuit, quand les autres animaux dormaient.

Il disait toujours :

— « Je dois bouger, je dois faire, je dois avancer !
Sinon…
Sinon je vais sentir ce truc vide dans ma poitrine. »

Mais personne ne savait vraiment ce qu’était ce vide.

Un jour, alors qu’il traversait la clairière des hauts pins en courant, encore, il trébucha sur quelque chose de rond, de dur…

C’était une tortue.
Une très vieille tortue.
Une tortue des sources.

Elle leva la tête, sans se presser, et le regarda comme si elle avait tout son temps.

— « Tu vas vite, raton. Trop vite pour toi, pas assez vite pour ton cœur. »

Le raton grogna un peu.
Il n’aimait pas que quelqu’un voie ce qu’il essayait de cacher.

— « Si je m’arrête, je vais sentir le vide. Et le vide… ça fait peur. »

La tortue hocha doucement la tête.

— « Alors assieds-toi. Je vais te montrer quelque chose. »

Le raton hésita.
Puis il s’assit.
Juste une minute.
Son cœur battait encore vite.

La tortue pointa du doigt une goutte de rosée.

— « Regarde dans cette goutte d’eau.
Elle ne remplit pas ce qui manque…
Elle montre où regarder. »

Le raton laveur s’approcha et se vit, en miroir, tout petit.
Dans ce temps de silence une image lui apparut
Un souvenir, encore un peu flou.
Une sensation douce et triste à la fois.

Le raton retint son souffle.

— « Je… je me souviens.
Quand j’étais petit.
J’attendais que quelqu’un me voie.
Que quelqu’un me tienne.
Que quelqu’un reste.
Mais personne ne venait.
Alors j’ai couru.
Pour ne plus sentir ça. »

La tortue s’approcha, lentement et calmement.

— « Tu n’étais pas ridicule.
Tu étais un petit qui a appris à survivre.
Tes pattes ont couru pour protéger ton cœur. »

Le raton sentit quelque chose fondre dans sa poitrine.
Une larme roula.
Puis deux.
Puis toutes les autres qu’il gardait depuis trop longtemps.

La tortue posa doucement sa carapace contre lui, comme un abri.

— « Tu peux pleurer, petit.
Tu as le droit de pleurer.
Le vide ne va pas t’avaler.
C’est ta tristesse qui est en train de te parler.
Je suis là. »

Alors il pleura.
Longtemps.
Juste ce qu’il fallait.

Et quand les larmes cessèrent, il réalisa quelque chose d’étrange :

Il n’était plus vide.
Il était… ouvert.

La tortue sourit, avec la lente certitude de ceux qui savent.

— « Ce n’est pas en courant que tu te rempliras.
C’est en te rencontrant.
Quand tu approches ton manque, ton plein se réveille.
Il n’a jamais disparu.
Il dormait.
Comme une source sous la terre. »

Le raton toucha son cœur, surpris par la chaleur qui s’y diffusait.

— « Alors… j’ai le droit d’aller doucement ? »

— « Tu as le droit d’aller à ton rythme.
Tu as le droit d’avoir besoin.
Tu as le droit d’être accompagné.
Et tu as le droit d’exister depuis ton centre, pas depuis ta fuite. »

Les feuilles autour d’eux frémirent, comme si la forêt elle-même approuvait.

Le raton se leva, un peu plus calme qu’avant.
Il sourit.

Pour la première fois depuis longtemps, il marcha.
Pas pour fuir.
Pas pour prouver.
Pas pour mériter.

Mais pour sentir.
Pour vivre.
Pour se retrouver.

La tortue l’accompagna, lentement.
Et pas à pas, le raton découvrit qu’on pouvait avancer autrement :
du vide vers le plein,
de la survie vers la vie,
du manque vers l’envie de vivre.

Et dans toute la forêt, on raconte encore que lorsque deux êtres marchent ensemble, l’un rapide, l’autre lent, ils trouvent toujours un rythme qui guérit.

Les jours passèrent.
Puis les lunes.
Puis les saisons.

Le raton marche désormais.
Parfois vite, parfois lentement.
Mais jamais contre lui.

Et à force de marcher autrement, quelque chose changea dans la forêt.

Un écureuil vint le voir un matin :
— « Raton… j’ai peur de m’arrêter, moi aussi. »

Une jeune biche, un soir :
— « Quand je sens du silence, il y a un creux qui me fait trembler… Tu connais ça ? »

Même un vieux blaireau, solide comme un roc :
— « Ça m’arrive d’être vide, tu sais. »

Et chaque fois, le raton s’asseyait avec eux.
Comme la tortue s’était assise avec lui.

Il ne disait pas grand-chose.
Il écoutait.
Il respirait.
Il restait.

Parfois, il montrait une goutte de rosée.
Parfois, il posait doucement sa patte sur leur épaule.
Parfois, il disait juste :

— « Tu as le droit de sentir ça.
Et tu n’es pas seul. »

La tortue le regardait de loin, avec la sérénité de ceux qui voient grandir sans intervenir.

Un soir, alors que le soleil se couchait derrière la colline, le raton vint la trouver.

— « Tortue… pourquoi les animaux viennent-ils me voir ?
Je ne suis ni fort, ni sage, ni spécial…
Je suis juste… moi. »
La tortue sourit.

— « Justement.
Tu es devenu un être qui ne fuit plus.
Et dans la forêt, les cœurs reconnaissent ceux qui ont traversé leurs propres nuits.
Tu ne guides pas depuis un piédestal.
Tu guides depuis ton chemin. »

Le raton sentit une chaleur douce dans sa poitrine.
Pas un feu.
Pas un élan brusque.
Un appel.

— « Tortue… est-ce que…
est-ce que je pourrais aider les autres à vivre ce que tu m’as montré ?
Est-ce que ça pourrait être… ma manière d’exister dans la forêt ? »

La tortue ferma les yeux un instant, comme pour écouter le vent.

— « Raton, c’est déjà ce que tu fais.
Ton plein est devenu un phare pour ceux qui courent encore.
Accompagner les autres n’est pas une tâche.
C’est un mouvement naturel de ton cœur qui s’est réveillé.
Si tu veux en faire ta mission… alors avance.
Avec douceur.
Avec toi.
Et avec eux. »

Le raton inspira lentement.
Il sentit la terre sous ses pattes.
La chaleur dans son thorax.
L’élan dans son ventre.
La paix dans son dos.

Alors il dit, simplement :

— « Ma mission sera d’aider ceux qui courent à retrouver le chemin vers leur propre plein.
Comme toi, tu m’as aidé à trouver le mien. »

La forêt sembla sourire.
Les feuilles frémirent.
Un rayon de lumière traversa les branches.

Et depuis ce jour-là, dans la Forêt Intérieure, on raconte qu’un raton laveur marche aux côtés de ceux qui se sentent vides…
… non pas pour les remplir,
… mais pour leur montrer le chemin vers leur propre source.
Et quand on croise ce raton, on dit qu’on repart un peu plus vivant.

Parce que ceux qui ont rencontré leur vide savent guider les autres vers leur plein.

Louis Masurel
Thérapeute intégratif – EMDR • Gestalt • TCC • Hypnose
Accompagnement émotionnel, cognitif et systémique
Lausanne et visio

Jour 3/3 – Que peut faire le public quand il est témoin de ces charges ?Après avoir exploré, au Jour 1, ce que sont les ...
28/11/2025

Jour 3/3 – Que peut faire le public quand il est témoin de ces charges ?

Après avoir exploré, au Jour 1, ce que sont les quatre charges — raciale, mentale, inceste et violence familiale — puis, au Jour 2, comment elles se construisent et se logent à l’intérieur de la personne, ce troisième jour pose une question essentielle : que peut faire un témoin ?

Beaucoup de ces charges se renforcent parce que l’entourage reste silencieux, ne sait pas quoi dire, ou a peur d’intervenir. Pourtant, les recherches montrent que la présence d’un public informé change la trajectoire d’une victime : dans ce qu’elle comprend, dans ce qu’elle ose dire, et dans ce qu’elle peut réparer.

Aujourd’hui, nous allons donc voir, de manière rigoureuse et factuelle, ce qu’un spectateur peut réellement faire — pour lui-même, dans ses relations, et dans la société — sans se substituer aux personnes concernées, sans minimiser, et sans aggraver la situation.

🌍 Que peut faire le public spectateur de ces charges ?

(charge raciale, charge mentale, charge de l’inceste, charge de la violence familiale)

Il y a trois niveaux d’action possibles :
Personnel (individu)
Relationnel (dans les interactions)
Structurel (dans le système)
Chacun avec un impact différent.

1️⃣ NIVEAU PERSONNEL : Ce que chaque spectateur peut faire pour lui-même

1. Se former et s’informer

Les recherches montrent que l’ignorance (H. Arendt, Charles Mills)
et les croyances implicites (D. Kahneman, 2011)
sont les premières sources de non-action.

Un public informé :
reconnaît mieux les dynamiques de domination
réduit la banalisation des violences
diminue la probabilité d’être complice involontaire
augmente sa capacité d’intervention

C’est un fait reproductible.

2. Examiner ses propres biais

Les travaux de la psychologie sociale (G. Devine, 1989 ; D. Sue, 2010) montrent :
tout humain hérite de biais culturels
les reconnaître volontairement diminue leur impact
nier les biais augmente les comportements blessants

3. Développer sa conscience émotionnelle

Les études sur la « fatigue empathique » (Singer & Klimecki, 2014) montrent que :
→ celui qui sait réguler ses émotions peut soutenir plus efficacement
→ celui qui se défend contre l’émotion devient spectateur passif

2️⃣ NIVEAU RELATIONNEL : Ce que le spectateur peut faire dans la scène où il assiste

Les études en psychologie du témoignage (Latané & Darley, 1970) montrent que :
→ un spectateur change le cours d’une situation lorsqu’il sort du silence.

Ce n’est pas une injonction morale :
c’est une observation scientifique.

1. Reconnaître publiquement ce qui se passe

La validation externe a un effet direct sur :
la réduction de la dissociation
la diminution de la honte
la restauration du sentiment d’existence (Judith Herman, 1992)

Concrètement, dans les quatre charges :
✔ Charge raciale
Dire : « Ce que tu viens de vivre est raciste »
→ diminue l’auto-doute de la personne
→ réduit la “charge pédagogique” imposée aux racisés (Soumaoro)

✔ Charge mentale
Dire : « Je vois que tu portes beaucoup seule »
→ donne un appui pour rééquilibrer

✔ Inceste
Dire : « Ce que tu décris est un crime, ce n’est pas ta faute »
→ restaure le sens de justice interne

✔ Violence familiale
Dire : « Ce n’était pas normal, tu n’étais pas responsable »
→ ouvre la porte au soutien

C’est le premier facteur protecteur connu :
👉 la parole de validation.

2. Protéger sans remplacer

Les recherches sur l’intervention des témoins (bystander intervention model) montrent que l’idéal est :
ne pas parler à la place de la personne
mais lui offrir un espace sécurisé pour parler si elle le souhaite

3. Nommer clairement – sans attaquer

Parce que l’attaque déclenche la défense de l’agresseur
et expose davantage la victime.

Ce qui est efficace, scientifiquement :
décrire les faits
poser une limite
retirer la victime de la scène si elle est en danger

3️⃣ NIVEAU STRUCTUREL : Ce que peut faire un public pour modifier la société

Les chercheurs en sociologie des dominations (Bourdieu, Crenshaw, Mills) montrent que :
👉 les systèmes ne changent que quand les témoins majoritaires changent de posture.
Voici ce qui a un impact mesuré.

1. Rendre visible l’invisible

En parlant du problème dans ses propres cercles (famille, collègues),
le spectateur :
réduit l’ignorance
brise les tabous
empêche la banalisation
ouvre la porte aux victimes pour parler

2. Soutenir les personnes formées

Pour les charges qui nécessitent expertise (inceste, racisme structurel, violences familiales) :
→ le soutien envers des professionnels compétents (psychologues, associations)
a un impact réel et mesurable.

3. Réduire la charge sur les victimes

Dans les quatre charges :
→ la victime porte seule un poids qu’elle n’a pas créé.

Le public peut contribuer à :
ne plus demander aux victimes d’éduquer
ne plus minimiser
ne plus renvoyer au calme
ne plus nier l’émotion exprimée
ne plus dire “tu exagères”, “ça arrive à tout le monde”

C’est la fin de l’invisibilisation.

🌅 Vue d’ensemble : ce que peut faire un public spectateur

✔ 1. Reconnaître les charges
→ c’est déjà réduire une part de leur violence.

✔ 2. Valider l'expérience
→ c’est réparer la honte.

✔ 3. Protéger sans s’approprier
→ c’est restaurer la dignité.

✔ 4. Briser les silences
→ c’est la condition historique du changement.

✔ 5. Se former et se responsabiliser
→ c’est refuser d’être complice involontaire.

✔ 6. Soutenir les professionnels compétents
→ c’est la seule façon d’aider sans faire de dégâts.

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