23/10/2025
DEVENIR UN HUMAIN MATURE FACE À SOI-MÊME
Je vous donne ici les apprentissage de mon parcours.
J’ai longtemps cru que devenir adulte, c’était tout comprendre, tout maîtriser, tout contrôler.
Alors j’ai appris, encore et encore.
Gestion de projet, Communication, Créativité,...
Pédagogie, parcours d’apprentissage, intégration,…
Gestalt, Hypnose, TCC, EMDR, Systémique…
Mon cerveau était plein, bien (trop) plein.
Mais mon cœur, lui, restait (douloureusement) vide.
Je comprenais tout. Mais je ne vivais rien.
Je répétais les bonnes phrases, les bons gestes, les bons concepts.
Je récitais les livres sans jamais m’y rencontrer.
Un perroquet intelligent, déconnecté de ce qu’il répétait.
Je communiquais beaucoup.
Je donnais de beaux conseils.
Mais je ne les incarnais pas.
Je jouais le rôle du “bon élève de la vie”.
Pas celui de l’humain à sa place.
Alors forcément, ça faisait flop dans mes relations, mes projets...
Parce que derrière mes bonnes intentions,
il y avait encore la toute-puissance de mon enfant blessé.
Le sauveur qui s’épuise à croire qu’il doit porter le monde à bout de bras pour être aimé.
Le persécuteur qui se juge et juge les autres, sans aller voir ses propres failles et se voir lui-même.
La victime qui se renferme et se plaint d’un monde si peu reconnaissant de ses efforts et,…
… surtout, surtout, surtout, ne pas sentir sa peur.
Épuisant. Épuisé.
Jusqu’à ce qu’un jour, la vie m’envoie un vrai retour de bâton.
Un événement humiliant.
Une belle bêtise de ma part, dans ma toute-puissance de l’enfant blessé, lors d’une formation, et un retour de bâton de la vie m’ont permis de sortir de cette boucle infernale que les autres subissaient aussi : colère, rejet, fuite.
Une claque qui a fissuré mon masque.
Et m’a forcé à regarder ce que je cachais depuis trop longtemps :
ma blessure d’enfant, que je portais dans mon dos, à bout de bras.
Je l’ai mise devant moi.
Je l’ai regardée.
Je l’ai reconnue.
J’ai pris ma responsabilité d’adulte.
Je l’ai remplie.
Et je l’ai transformée en envie de vivre.
C’est là que j’ai compris ce que Jung appelait “passer de l’ombre à l’or”.
Depuis, cette blessure n’est plus mon poids.
C’est ma boussole.
Elle ne m’épuise plus.
Elle m’énergise.
Elle me montre où aller, comment vivre, et ce qui compte.
Elle me dirige vers des actions nourrissantes, pour moi et pour mes clients.
Et aujourd’hui, je mets toutes les compétences que j’avais développées pour fuir ma blessure d’enfant au service de cette mission.
Ma blessure d’enfant, devenue mission de vie, m’a permis de travailler et de créer des protocoles pour aider les personnes à débloquer leurs résistances inconscientes liées à leurs blessures d’enfance.
Leur permettre d’en faire une mission de vie, des règles alignées à eux, un projet qui les nourrit émotionnellement et économiquement : prise de conscience, transformation et communication.
(Pour vous dire, mon corps tremble de joie et de peur à l’idée d’assumer cela pleinement.)
LA MATURITÉ, CE N’EST PAS COMPRENDRE : C’EST TENIR
On confond souvent maturité et maîtrise.
Mais la maturité, ce n’est pas “ne plus avoir peur”.
C’est savoir rester debout même quand la peur revient.
C’est accepter que certaines parts de soi resteront fragiles,
et apprendre à les écouter sans s’y perdre.
C’est oser se dire sa vérité.
Regarder en face ce qu’on fuit.
Et transformer la douleur en direction de vie.
UNE DISCIPLINE DU QUOTIDIEN
Avoir trouvé ma mission de vie, mon alignement, ma boussole ne fait pas de moi un bouddha assis dans sa sérénité.
Je me lève avec une belle énergie, oui, mais les doutes, les incertitudes, la vie me font vivre un vrai grand huit chaque semaine.
Moi qui suis thérapeute et coach, je me fais coacher.
Car je ne peux pas voir mes propres mécanismes.
Je ne peux pas être à la fois le client, le thérapeute et l’entrepreneur.
Je ne suis pas schizophrène ni tripolaire.
Avec mon thérapeute, je dépose mes mécanismes, mes craintes, mes blocages pour les transformer, en envies de vie, en actions nourrissantes et en posture alignée.
Grandir, c’est apprendre la régularité du moine.
Pas pour être parfait, mais pour rester vivant.
- 1 à 2 heures pour moi par jour : ma chienne m’y pousse avec ses envies de balade.
- du sport : pour évacuer les tensions.
- 7 heures de sommeil : coucher à 22 h, lever à 7 h, même le week-end (mon épouse est médecin du sommeil… elle sait).
- Une alimentation saine : pas d’alcool, pas de cigarette : ils créent de l’anxiété.
- 5 clients maximum par jour.
- Et un espace de silence chaque jour : pour me retrouver.
Ce n’est pas une performance.
C’est mon ancrage.
A vous écrire tout cela, je me sens apaisé.
Peut-être que la maturité, c’est simplement ça :
oser se voir, se tenir, et continuer à aimer.
Oui ! Tout cela pour cela…
Alors, faites un pas après l’autre.
Et que direz vous que le prochain pas soit de m’appeler pour en parler ?
Louis Masurel – Thérapeute intégratif
J’aide ceux qui veulent grandir, non pas en savoir, mais en présence.
De la blessure à la maturité, du contrôle à la confiance.