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Je lutte pour la réappropriation de nos us et coutumes, de notre identité individuelle, culturelle, cultuelle et spirituelle de notre TERRE MÈRE, Khatiopia (KAMA)

LETTRE DE PAUL KAGAME AUX CAMEROUNAIS. "Tout le monde doit lire ce texte et le méditer".*Le business de la haine*Je me s...
09/11/2025

LETTRE DE PAUL KAGAME AUX CAMEROUNAIS.

"Tout le monde doit lire ce texte et le méditer".

*Le business de la haine*

Je me suis toujours demandé, en lisant les rapports de guerre communautaires sous d'autres cieux, comment des gens qui vivaient en bonne intelligence, en étaient arrivés à se massacrer comme des animaux. Comment les Bété et les Dioula en Côte d'ivoire ou les Tutsi et les Hutu chez moi au Rwanda avaient pu aller aussi loin. Comment des gens en arrivaient à tuer suite à un mot d'ordre de personnes qu'ils n'avaient jamais vues, avec qui ils n'avaient eu aucune relation, et dont l'unique chose qu'ils avaient en commun était la tribu...

En regardant la scène camerounaise, je crois que je commence à comprendre avant qu’elle ne prenne le chemin emprunté hier par mon peuple. Alors je t'écris aujourd'hui, jeune camerounais, pour te dire ce que tu sais peut-etre déjà.

La haine est un business, et aussi un formidable ascenseur pour les politiciens professionnels pour accéder aux privilèges qu'ils convoitent. Ce business repose sur un postulat simple: "Tu n'es pas ce que tu devrais être ou là où tu devrais être parce qu'un autre s'est mis entre toi et ton destin. Il faut donc l'éliminer." C'est ainsi que les entrepreneurs de la haine réussissent à embarquer les gens dans leur entreprise.

Alors toi qui me lis ce matin, et qui as déjà limé ta machette, prêt à en découdre, toi qui attends impatiemment le Jour J pour en finir avec ceux qui sont responsables de ta situation, et qui se trouvent tous être de l'autre ethnie, je vais te dire dès maintenant ce qui t'attend au pas de la porte:

Tu vas rencontrer de l'autre côté, d'autres jeunes, braves comme toi et encore plus vicieux, eux aussi nourris à la mamelle de la haine comme toi et ne reculant devant rien. Tu en tueras un grand nombre, mais tu perdras aussi un grand nombre de frères, de soeurs, de parents, d'amis, de connaissances, de relations... Ton avenir t'attendra sagement au coin d'une rue en terre,dans une tombe ou dans la brousse, quand tu tomberas dans une embuscade, ou, si tu es chanceux, dans un hôpital de fortune, où tu seras pris en charge par un médecin de la croix rouge. Tu auras le visage défiguré, les marques de la guerre bien visibles sur ton corps déchiqueté.

Tous les jours RFi se chargera de faire le décompte des morts, en attendant qu'il atteigne le seuil qui déclenchera l'indignation de la "communauté internationale". Certaines mauvais langues disent qu'il commence à 3000 morts.

Un matin, du fond de ton lit d'infortune, tu l'entendras dans le journal officiel: Création de la commission de réconciliation. Et qui sera nommé à la tête de cette commission ? Le même type qui t'avait dit que c'est l'autre qui est responsable de ton malheur. Tu le verras, tout sourire, promettre au JT de 20h, oeuvrer pour la réconciliation et t'appeler à pardonner. La commission sera créée avec un budget de 25 milliards qu'ils vont se répartir entre eux au travers des arnaques appelées consultations. Tu seras là, au fond de ton lit de fortune, le regard noir, la jambe amputée, perdu dans tes pensées, avec une longue liste de comptes à regler. Mais là dehors la donne a changé. Tu ne peux plus massacrer impunément. Et même si tu le voulais encore, tu n'en as plus les moyens ni la force.

C'est là que tu te rappelleras que, comme par magie, aucun de ceux qui t'ont mené là où tu es n'as été tué, ni eux, ni leurs familles. Peut-être bien que, pour te galvaniser, ils ont dû sacrifier un arrière petit fils du cousin de la tante de la soeur de la grand-mère du président de la République...

Mon frère, sache que dans ce business, tu ne seras qu'un pion. Demande aux dioula et bété de côté d'ivoire, aux Hutu et Tutsi de chez moi qui sont obligés aujourd'hui de se tolérer, de vivre ensemble par les mêmes qui leur avaient dit que ce n'était plus possible. Pense à ces gens qui sont obligés de vivre aujourd'hui avec les séquelles d'une guerre qui n'aurait jamais dû vivre, et qui sont obligés de garder leur frustration en sourdine, la rancoeur plein le coeur, et l'avenir en pointillés...

C'est ça que tu veux pour toi et ton pays ? C'est ce genre d'avenir que tu veux pour toi et tes enfants ?
Sache donc que dans une guerre civile, il n'y a que des perdants. Et que, quelle que soit la force de ton clan, à la fin, on vous imposera la .

Voilà, tu ne diras pas que je ne t'avais pas prévenu. En limant ta machette ce matin, relis bien mes paroles, elles sont celles d'un type qui a vu ce qui s'est passé dans son pays.

Texte : *Nos couples, des mouroirs en pleine agonie* Nos couples sont des mouroirs.Des chambres où l’air semble figé, où...
08/11/2025

Texte : *Nos couples, des mouroirs en pleine agonie*

Nos couples sont des mouroirs.
Des chambres où l’air semble figé, où la poussière s’accumule sur les gestes et les paroles.
On marche dedans comme dans un tunnel de silence.
Le souffle des corps n’y résonne plus.
La lumière s’y plie, hésite à pénétrer, et chaque regard devient miroir brisé.

La gangrène est là, palpable, infiltrée dans chaque recoin :
dans les cuisines où personne ne parle,
dans les lits où l’on s’effleure sans chaleur,
dans les salons où les voix se taisent par peur ou fatigue.
Le vide se normalise.
On l’appelle “routine”, “vie de couple”, mais c’est la décomposition.

On traverse des maisons froides comme des tombeaux,
où les rires ont été remplacés par l’écho des écrans,
où la tendresse est morte de ne pas être accueillie.
Les enfants marchent sur ce sol aride,
leurs pieds nus sur la cendre des relations effondrées,
leurs yeux cherchant la flamme que personne n’a allumée.

Et nous, nous appelons cela “normalité”.
Nous avons appris à détourner le regard,
à marcher sur la gangrène sans sentir l’odeur,
à croire que le silence peut suffire.
Le poison s’installe doucement,
comme un brouillard qui étouffe tout autour,
mais que l’on finit par accepter,
par confondre avec l’air que l’on respire.

La femme s’éloigne dans la fatigue ou le retrait,
l’homme s’enferme dans la peur ou l’orgueil.
Les foyers deviennent des coquilles,
des espaces aseptisés mais morts,
des mouroirs décorés de gestes vides et de mots creux.

Pourtant, sous la cendre et le silence,
il reste une braise.
Un souffle ancien, discret, têtu, qui murmure aux oreilles attentives :
“Regarde. Respire. Reconnais le gouffre. Et relève-toi.”
Il y a encore un feu possible,
mais il ne renaîtra que si l’on ose affronter le vide ensemble,
le sentir dans nos corps, nos maisons, nos cœurs,
et décider enfin de reconstruire, pierre par pierre, souffle par souffle.

Nous avons laissé le désastre s’installer,
mais nous ne sommes pas encore consumés.
Le réveil commence dans la lucidité,
dans le regard franc porté sur l’effondrement,
dans le courage de nommer la gangrène et d’allumer la flamme.

Nos couples peuvent cesser d’être des mouroirs.
Nos maisons peuvent redevenir respirables.
Nos communautés peuvent retrouver le souffle du lien.
Mais pour cela, il faut marcher dans la cendre,
sentir la gangrène, accepter la désolation,
et, malgré tout, allumer le feu.

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07/11/2025

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06/11/2025

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Texte : *AU CARREFOUR DE LA PATERNITÉ*Ma génération — celle de 1982 — se tient à un carrefour.Nous avons hérité d’un mon...
06/11/2025

Texte : *AU CARREFOUR DE LA PATERNITÉ*

Ma génération — celle de 1982 — se tient à un carrefour.
Nous avons hérité d’un monde amputé de ses repères paternels.
Nous devons inventer, de nos mains blessées, un modèle opérant de paternité.
Rien ne nous a été transmis dans son entièreté : seulement des fragments, des échos, des figures brisées.

J’ai eu trois modèles de haut vol :
l'écrivain de haut vol en la personne de Henri Bandolo, ministre de la Communication,
Afana Dieudonné — le flamboyant Jean Miché Kankan —
et mon père, le majestueux adjudant-chef Fondji.

Trois hommes de devoir, debout dans la tourmente. Leur vie fut un acte d’engagement. Leur parole, un serment.
Mais derrière cette droiture se cachait un enfant blessé, qu’ils n’ont jamais su apaiser.
Cet enfant vibrait pourtant dans leur art, leur service, leur autorité. Ils étaient puissants, mais raides. Dignes, mais inaccessibles.
Et leurs mots furent édulcorés par des gueux, manipulés par des lâches jusqu’à les rendre poreux à ce qui minait leur axe intérieur.

Il leur manquait l’initiation pleine, celle qui enseigne non la rigidité du héros, mais la plasticité du vivant.

C’est par cette faille que le poison s’est glissé — celui de l’imperium et de l’imposture.
Et c’est cette faille que nous portons, nous, les fils de la génération charnière : ceux à qui revient de restaurer la verticalité perdue,
et d’incarner à nouveau la sacralité du Père,
celui qui rassure, protège et tranche avec justesse.

Mais nous héritons d’un chaos. Les repères ont été brisés, les visages effacés, les voix trahies.
Et le Chaos, sûr de lui, se présente désormais comme modèle.

Il surgit des ténèbres et bombe le torse pour témoigner de son égo surdimensionné.
Puis vint le Chaos.
Et avec lui, l’Oubli.
Les anciennes réalités, sous la violence, devinrent Fables.
Et la Mémoire, traumatisée, fit de ces fables des Mythes.
Ce qui n’aurait jamais dû être oublié, l’a été.

Et mon Peuple — Nation Première — erre dans la forêt des confusions.
Mais les arbres murmurent encore.
Ils parlent à ceux dont l’oreille sait entendre,
et dont l’intelligence commence à se réveiller.

Le Chaos est venu,
la Lumière s’est éteinte,
les outils ont été brisés.
De la Demeure ancienne, il ne reste que les pierres de fondation.
Mais déjà, les nouveaux Maîtres joignent leurs équerres,
et ce qui a toujours été s’apprête à advenir de nouveau.
Alors le monde s’étonnera devant l’expression de l’Unique.

Et puis, j’ai compris.
Le combat n’était pas dehors.
Ce n’était pas contre mes pères, ni contre leurs absences.
Le véritable ennemi se trouvait en moi — dans cette forteresse de douleurs anciennes, bâtie pierre après pierre par les générations du silence.

Alors, le char s’est mis en mouvement.
Je l’ai entendu gronder au plus profond de mon ventre.
Un roulement lent, sacré, inéluctable.
Il avançait, prêt à l’assaut de cette forteresse que je croyais imprenable.
Mais la forteresse, c’était moi.

Dans le vacarme des portes qui cèdent, j’ai vu surgir le Père.
Non celui que j’attendais, mais celui que je deviens.
Un Père forgé dans la poussière et la lumière,
dans la réconciliation du cri et du silence.

Le Père est en moi.
Il n’est plus une figure lointaine ni un mythe défait.
Il est ce centre immobile au cœur du tumulte,
cette flamme qui se redresse quand tout s’effondre.
Il est la mémoire redevenue conscience,
le verbe redevenu souffle.

Je suis le Père que j’ai tant espéré trouver en mon Père.
Car malgré les mutilations de l’impérialisme,
malgré l’entreprise d’amnésie qui visait à détruire notre imaginaire collectif et notre mémoire,
mon père m’a légué, dans le secret, le plus précieux des héritages : l’Espoir.

Et c’est à nous, fils de la fracture, de redevenir bâtisseurs.
De reconstituer les fondations,
de restaurer la fonction paternelle dans toute sa noblesse :
celle qui enseigne sans écraser,
qui protège sans dominer,
qui bénit sans faiblir.

Nous sommes les fils du passage,
les veilleurs du recommencement,
les gardiens du feu vertical.

Ngoumela Fondji - NDI SI

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