04/03/2021
Obstétrique day
Saignent 1er trimestre
Publication 3
Procédures d’intervention lors d’un avortement
Deux techniques sont utilisées pour réaliser une interruption volontaire de grossesse :
la technique médicamenteuse
la technique chirurgicale
À chaque fois que cela est possible, les femmes doivent pouvoir choisir la technique, médicale ou chirurgicale, ainsi que le mode d'anesthésie, locale ou générale.
La technique médicamenteuse
L’IVG médicamenteuse repose sur la prise de médicaments permettant de provoquer l’arrêt de la grossesse et l’expulsion de l’embryon ou du fœtus. Elle est utilisable jusqu'à 9 semaines d'aménorrhée. En France, en 2011, plus de la moitié des IVG (55 %) se sont faites par voie médicamenteuse.
Il existe plusieurs médicaments abortifs mais la méthode la plus courante consiste à administrer :
un anti-progestatif (mifépristone ou RU-486), inhibant la progestérone, l’hormone qui permet la poursuite de la grossesse ;
en association avec un médicament de la famille des prostaglandines (misoprostol), qui déclenche des contractions de l’utérus et permet l’évacuation du foetus.
Ainsi, l’OMS recommande, pour des grossesses d’âge gestationnel allant jusqu’à 9 semaines (63 jours) la prise de mifépristone suivie 1 à 2 jours plus t**d par du misoprostol.
La mifépristone est administrée par voie orale. La dose recommandée est de 200 mg. L’administration de misoprostol est recommandée 1 à 2 jours (24 à 48 heures) après la prise de mifépristone. Elle peut se faire par voie vaginale, buccale ou sublinguale jusqu’à 7 semaines d’aménorrhée (5 semaines de grossesse).
Les effets sont surtout liés au misoprostol, qui peut provoquer des saignements, des maux de tête, des nausées, des vomissements, une diarrhée et des crampes abdominales douloureuses.
En pratique, l’IVG médicamenteuse peut donc être réalisée jusqu'à la 5ème semaine de grossesse sans hospitalisation (à domicile) et jusqu'à la 7ème semaine de grossesse avec quelques heures d'hospitalisation