01/12/2025
Le dernier souffle du corps ce qui se joue vraiment après la mort
Quand la vie s’interrompt, elle ne s’efface pas d’un seul geste. Elle se délite, peu à peu.
La respiration s’arrête, le silence s’installe, mais à l’intérieur, le corps commence un démantèlement silencieux. Le cerveau cette tempête d’impulsions électriques est le premier à s’éteindre. Privés d’oxygène, les neurones produisent une ultime flambée d’activité avant que le signal ne s’évanouisse. Puis les cellules du cœur, du foie, des reins et des poumons s’arrêtent à leur tour, chacune selon son propre rythme, jusqu’à ce que la machine humaine se fige entièrement.
Et pourtant, la mort n’efface pas tout d’un coup. Une forme de vie subsiste.
Sous la peau, certaines cellules continuent d’œuvrer pendant plusieurs heures. L’épiderme lui-même peut rester vivant près d’une journée. Les cornées, les tendons et les valves cardiaques disposent encore d’assez d’énergie pour être prélevés et transplantés avec succès. Même les globules blancs ces sentinelles de notre système immunitaire peuvent survivre jusqu’à près de trois jours.
Les scientifiques parlent du crépuscule de la mort pour désigner cet étrange entre-deux : un moment où l’organisme n’est plus, mais où certaines de ses pièces fonctionnent encore. Un territoire flou où la frontière entre vie et mort se brouille.
Plus étonnant encore, certains gènes s’activent après le décès. Dans des tissus de souris, de poissons-zèbres et même d’humains, on a observé que des centaines de gènes voient leur activité augmenter des heures parfois presque deux jours après la mort. Ils déclenchent des réponses au stress, tentent de réparer ce qui peut l’être ou libèrent des programmes normalement soigneusement contrôlés. Le corps ne cherche pas réellement à “s’accrocher”, mais ses cellules poursuivent, jusqu’au bout, les dernières lignes de leurs instructions internes.
Dans le cadre du don d’organes, ces processus post-mortem se prolongent quelque temps dans les greffons, avant et après leur transplantation. Mieux comprendre ce qui se déroule dans ce crépuscule cellulaire pourrait aider à optimiser la conservation des organes et la réussite des greffes. Mais la mesure exacte de l’impact de ces phénomènes sur les receveurs reste, pour l’heure, mal connue.
La mort n’est pas un interrupteur brusquement actionné. C’est un passage lent, mystérieux, où les systèmes s’éteignent l’un après l’autre tandis que, dans l’ombre, certaines cellules demeurent encore un instant. Pas un héroïsme, mais un dernier souffle discret, murmurant au monde :
« Pas encore. »
L' Aura Thérapeute Holistique