18/09/2025
🌿 Hier matin, lors de mon contrôle à l’hôpital, le chirurgien m’a donné la mesure de ce que j’ai traversé… et il est temps que je le raconte.
Tout a commencé par une colique néphrétique vers 14h, qui m’a terrassée en plein soin avec une cliente.
À 16h, je prends ma voiture tant bien que mal pour rentrer chez moi. Pliée en deux dans le lit, mon homme appelle le SAMU. Leur “super conseil” ?
« Mettez-lui une poche de glace, ça va passer… et si ça ne passe pas, emmenez-la aux urgences ! »
Bref, il a raccroché, appelé une copine et lâché : « Faut qu’on emmène Pauline aux urgences à Vaison tout de suite ! » Heureusement 🙏.
À 18h, le scanner confirme un calcul de 3 mm au rein. Mais un doute subsiste : mon appendice paraît trop volumineux… Quelle probabilité d’avoir les deux problèmes du même côté ?
À 23h30, j’ai pris une décision que je ne m’explique toujours pas : quitter l’hôpital de Vaison contre avis médical, mon dossier médical au cas où sous le bras. J’étais censée rester en observation, attendre les analyses envoyées à Orange qui avait pris du re**rd . Mais je savais que rester là n’aurait fait que re**rder l’inévitable. J’avais besoin de rentrer, de préparer mon sac, de dormir quelques heures dans mon lit avant la grande bataille. Au fond de moi, je savais que je ne passerais pas la nuit. C’était mon instinct de survie 🙏.
Vers 1h du matin, la médecin de Vaison appelle mon compagnon pendant que je dors : les résultats venaient de tomber → appendicite confirmée. Dès mon réveil, il fallait partir pour Orange.
🚑 À 2h, une douleur fulgurante me terrasse : impossible de me transporter en voiture. C’est là que tout s’est compliqué. J’habite dans la Drôme mais j’étais prise en charge dans le Vaucluse.
Le transfert devait logiquement se faire vers le pôle chirurgical de rattachement, c’est-à-dire Orange. Mais la régulatrice du SAMU m’avait renvoyée à Vaison, pensant à tort qu’il y avait un service chirurgical sur place, contre l’avis des pompiers qui avaient pourtant mon dossier et mes constantes sous les yeux et voulaient m’emmener à Orange.
Alors, les pompiers de Mollans et la médecin de Vaison ont tenu bon. Plus d’une heure de bataille acharnée avec la régulation pour obtenir l’accord de transfert entre Rhône-Alpes et PACA. Pendant ce temps, j’étais pliée de douleur dans leur camion, sur le parking des urgences. Tant que je restais là, j’étais sous leur responsabilité. Ils ont refusé de me laisser perdre un temps vital à attendre un simple VSL le lendemain matin. Et ils ont gagné 💪.
À 5h30, j’arrive enfin à Orange. Le chirurgien m’opère de justesse a 9h.
Je revois encore ces instants avant l’anesthésie : allongée sur le brancard, tremblante, transpirante, glacée de peur et de douleur. Moi qui n’avais jamais connu l’anesthésie générale… Alors, une dame me dit : « Parlez-moi de quelque chose de beau, de rassurant. »
Je lui ai parlé de Grégoire, de Pacha, Tigrounne, Loky et Sauvageon, mes quatre chats… Puis on m’a soulevée pour me poser sur la table. Je tremblais, paniquée… et soudain, le trou noir.
Au réveil, la première voix que j’entends est celle de l’anesthésiste :
« Votre mari a déjà téléphoné deux fois, il attend de vos nouvelles avec impatience. »
Des mots simples, mais qui réchauffent comme jamais ❤️.
Lors de l’opération, mon appendice mesurait plus de 5 cm, déjà noir et nécrosé. L’infection se répandait → une péritonite infectieuse. Encore quelques heures, et c’était la septicémie. Ce point où chaque minute compte.
Ils ont retrouvé E. coli dans l’appendice et ont dû procéder à un grand nettoyage, avec antibiotiques « de cheval » pendant plusieurs jours. Depuis, je vis avec une fatigue écrasante, une flore intestinale ravagée, un corps ralenti… mais surtout une immense gratitude d’être encore là.
✨ On pense souvent qu’une appendicite est “banale”.
La vérité, c’est qu’elle peut devenir une urgence vitale foudroyante.
🙏 Grâce à mon instinct, à la détermination des pompiers de Mollans, au courage d’une médecin qui a osé défier le système, et au savoir-faire d’un chirurgien… je suis encore là.
💞 Et puis il y a eu Grégoire.
Mon roc dans la tempête.
Celui qui m’a portée quand je ne pouvais plus marcher, qui a pris soin de moi jusque dans mes faiblesses les plus intimes, qui a préparé les repas, géré la maison, assumé tout ce que je ne pouvais plus faire. Celui qui m’a entourée de patience et d’amour quand j’étais au plus bas.
Sans lui, je n’aurais pas traversé cette épreuve de la même manière. Merci à toi, mon amour ❤️.
La vie est fragile comme une étincelle. Mais dans cette fragilité se cache une force immense : l’intuition… et l’amour. Ils ne trompent jamais. Et quand on les suit, ils sauvent 🌌✨.