Ce chemin, et rien de plus.
le chemin se construit en marchant.
Les obstacles n’entament pas la démarche du pèlerin. S’il met la main à la charrue, c’est pour tracer son propre sillon. Car, comme le dit l’adage populaire, “ A chacun son chemin”.
On croit toujours arriver trop tôt. Le chemin était dur ; il était long et pénible. Mais finalement, on avait appris à l’aimer.! On l’avait presque apprivoisé. Le sac ne pesait plus sur les épaules, et le confort lui-même s’était fait oublier.
Parvenu en haut du sommet, le Pèlerin parfois es soudain assailli d’une étrange mélancolie : car ce moment annonce la fin du voyage. La ville tant espérée est là, sous ses yeux et au souffle de sa respiration. Il n’est plus certain de vouloir y arriver. Et, il envisage même parfois de s’arrêter quelques kilomètres avant l’ultime arrivée.
Puis, au terme d’une bataille intérieure qu’il ne se livre ( presque pas) il confie à son coeur ces quelques mots en silence “ J’irai, finalement, au sommet”.
Si le pèlerinage est indissociable du chemin, il n’a de sens que s’il conduit vers un but. C’est aussi pour cela que moi-même je ne lâcherai rien.
La question est de savoir si le pèlerin, après un ou deux mois de marche, est prêt à arriver.
JE SUIS PRÊTE. A interrompre ma transmutation, à faire éclore la chrysalide. Prête à faire apparaître l’étoile au-dessus du compost.
La poussière du chemin a étouffé mon orgueil ; l’eau de pluie a emporté ma colère. Et il me reste tant à vivre ; tant de personnes à découvrir et tant de choses à apprendre...Du jardin d’Eden à la ville Sainte, la route est si longue !
Le pèlerin que je suis vient tout juste d’entamer son cheminement ; le sol que j’ai foulé pendant mes voyages est seulement le terreau. Mais, j’ai ait le premier pas : c’est le pas le plus important parce que c’est le seul qui compte : sans lui, les autres n’existent pas.
Comme dit HERMANN HESSE ; “ La vie de chaque homme est un chemin vers soi-même, l’essai d’un chemin, l’esquisse d’un sentier (...) Personne n’est jamais parvenu à être entièrement lui-même, chacun, cependant, tend à devenir, l’un dans l’obscurité, l’autre dans plus de lumière, chacun comme il peut”.