17/06/2025
Hier soir, j'ai dit aux enfants qu'il était l'heure d'aller au lit. Comme toujours.
Se brosser les dents, enfiler son pyjama, choisir un livre. Le rituel habituel.
Puis j'ai entendu des rires. Le genre de rires qui vous font arrêter ce que vous faites et sourire. J'ai regardé par la fenêtre et ils étaient là, dans le jardin, pieds nus, à chasser les lucioles.
Mon premier réflexe ? Leur dire de rentrer. Il était déjà t**d. On était en ret**d. Leurs pyjamas allaient se salir. Les insectes, la boue, tout ce chaos.
Mais je n'ai rien dit.
Je me suis assise sur le porche. Et je les ai observés.
Ils étaient si heureux. Ils couraient dans l'herbe, essayant d'attraper ces petits points lumineux comme si c'était la chose la plus magique au monde.
Et franchement ? C'était presque magique.
À un moment, mon fils s'est approché, les mains jointes comme un petit coffre aux trésors.
« J'en ai attrapé un », a-t-il murmuré. « Mais je vais le laisser partir. Je crois qu'il préfère voler. »
Et d'un coup, j'ai senti quelque chose changer.
J'étais tellement absorbée ces derniers temps par la routine, par le fait de m'assurer que tout soit « à l'heure », que tout soit parfait. Mais en les observant dehors, j'ai réalisé… que tout n'a pas besoin d'être aussi structuré. Toutes les nuits ne se déroulent pas forcément comme prévu.
Parfois, les meilleurs moments sont les moments chaotiques et inattendus.
Alors on est restés dehors.
Bien après l'heure du coucher.
Pieds nus, couverts de piqûres d'insectes et de joie.
Et vous savez quoi ?
Ils se sont quand même endormis.
Ils se sont quand même réveillés heureux.
Mais je me suis couchée différemment.
Parce que chasser les lucioles m'a rappelé que l'enfance est courte. Et parfois, il est bon de faire une pause et de vivre l'instant présent.
Laissez-les veiller. Laissez-les vagabonder. Laissez le linge attendre.
Ce sont les nuits dont nous nous souviendrons tous.