02/11/2025
Depuis bientôt un peu plus d'un mois, mon corps me parle, une douleur au poignet et au pouce qui se fait lancinante et devient petit à petit handicapante...
Comme à mon habitude, je m'interroge, qu'est ce que cette douleur vient me porter comme message?
Je cherche les symboliques, j'observe quand ma main ou mon pouce bloque le plus etc...
Et puis j'en arrive à cette évidence que je ne voulais pas voir.
Le téléphone.
Je ne supporte plus le téléphone, passer des heure dessus à écrire des postes, des messages, à user mes yeux dessus au lieu de faire des choses utile, instructive ou simplement de passer des moments de qualité avec mes proches.
Derrière le téléphone se cache ce stress non assumé, du travail, du devoir me faire connaitre, devoir créer, devoir poster.
Brasser de l'air pour me donner l'illusion que "j'agis", que quelques choses se passe. Calmer l'angoisse de l'attente, de la peur du manque, du sentiment d'inutilité, de l'auto jugement quand à une paresse qui n'en est pas une, faire taire cette culpabilité sourde qui raconte des "si tu ne donne pas toute ton énergie, tu n'y arrivera jamais".... Oui, ce sont des problèmes spécifiques au autoentrepreneurs et j'en ai pris mon partie. L'illusion de la liberté contre un sentiment d'insécurité tiraillant et stimulant.
Mais devenir mère a bougé les lignes... les besoins et les envies on changé. La réalité aussi.
Je ne suis plus la même, je m'accroche encore en vain au lambeau de ce que j'ai pu être car c'est plus facile et en réalité l'identité que je m'étais construite me rendait heureuse.
Alors, je me réfugie derrière ce maudit téléphone qui nous vole nos meilleurs heures. Heureusement j'arrive à l'éviter au maximum quand Lili est avec moi. Mais à la moindre sieste, je m'achève, téléphone en main me vidant de ma substance.
Aujourd'hui, mon corps de sa grande intelligence, me dit stop.
J'écris ce post depuis le pc, après une pose de quelques semaines. C'est un pacte avec moi même. J'écrirais durant ces moments de travail, si j'aime ça et uniquement depuis l'ordinateur, à mon bureau. Le reste des espaces sera consacré à la "vie"
Car il n'y a qu'elle que je vénère.
Aujourd'hui j'accepte de faire le deuil de qui "j'étais" et de découvrir petit à petit qui "je suis" dans ce mouvement perpétuelle.
Professionnellement aussi .
J'ai choisi de me tourner vers ce pourquoi je me forme depuis des années, le soin à l'autre, depuis chez moi. Et lentement quitter ou du moins temporairement, car ça n'est plus juste pour moi aujourd'hui, la Olivia "Accompagnatrice en montagne" Je lâche ici une part d'égo, de fierté aussi , mais je sais que c'est pour une cause bien plus grande, avec une justesse incarnée. Celle de vivre dans l'humilité et la beauté de ce que le présent m'offre aujourd'hui.
Si vous avez eu le courage de me lire jusqu'ici, merci à vous. J'espère que ces lignes vous offrirons la possibilité de vous accorder à vous aussi de vous recentrer sur ce qui est vraiment important pour vous aujourd'hui, dans ce présent, juste là.