29/07/2025
Ode au Combat Silencieux
Dans une matinée pâle, essoufflé, un peu molle,
Je tends ma main vers le paracétamol,
Compagnon discret de mes jours sans éclat,
Il calme les feux, mais ne guérit pas.
Là, codéine, douce brume d’oubli,
Efface un instant ce que le corps subit.
Mais l’ombre reste, tenace et fidèle,
Sous les calmants aux promesses trop belles.
Dans les seringues, l’espoir s’éveille,
Biothérapie, lumière en veille.
Le nom résonne comme un pacte ancien,
Et Hyrimoz veille au creux de mes mains.
Chaque semaine, un peu d’methotrexate,
Gout amer d’une pharmacopée délicate.
Il freine le feu, ralentit la marée,
Mais laisse mon cœur parfois désarmé.
Et quand l’âme ploie sous le poids de l’ennui,
Je cherche secours dans la duloxétine,
Elle parle aux nerfs, murmure à la nuit,
Et peint des lueurs sur mes matins opalines.
Ainsi je vis, entre piqûres et cachets,
Un combat sourd, jamais tout à fait défait.
Mais chaque nom, chaque molécule donnée,
Est une note dans ma symphonie soignée.