19/10/2025
đ Mon ventre se souvient.
Des cĆurs battant sous ma peau,
des mains posées en priÚre,
de la vie qui poussait, douce et sauvage.
Il se souvient des aurores oĂč jâĂ©tais nid,
de lâattente, de la chaleur,
de la force tranquille de sâouvrir Ă demain, dâaimer sans condition.
Ma matrice se rappelle aussi
les heures de sang, de pluie,
de vide et dâabsenceâŠ
Aujourdâhui,
mon ventre bat toujours au rythme de la Terre.
Il nâest plus berceau de chair,
mais demeure berceau dâamour.
Jâai tant de place en moi.
Tant dâespace pour aimer, pour accueillir,
tant dâĂ©nergie dâĂ©mergence
pour nourrir, pour accompagner ce qui veut naĂźtre.
Aujourdâhui, cette place en moi vibre
dans mes paroles, mes soins, ma présence,
dans tout ce que jâaccueille
et tout ce que jâoffre au monde.
Dans chaque naissance,
chaque renaissance que j'accompagne...
Cet espace est parfois si vaste,
si profond, si immense,
quâil sâapparente Ă un vide abyssal.
Je bénis mes filles,
reflets de ma douceur, de ma rondeur et de ma lumiĂšre.
Jâhonore les Ă©toiles de passage dans ma matrice,
celles qui mâont rĂ©vĂ©lĂ©e et transformĂ©e.
Je bénis la femme que je deviens,
celle qui enfante dĂ©sormais de lâinvisible,
dans lâindicible.
Celle qui transmute dans la matiĂšre,
celle qui accompagne la vie, la mort,
et tient la main.
Jâai parfois le cĆur lourd de nostalgie,
de me dire que je ne porterai plus la vie.
Pourquoi est-ce si lourd ?
Parce que jâai tellement dâamour Ă donner.
Alors je transmets, je transforme,
je continue de donner vie, différemment.
Je continue dâaimer, de soigner, autrement.
Mes mains, qui ont besoin de caresser, dâapaiser, de donner,
mon cĆur, qui a besoin de veiller, d'embrasser, de danser,
je les laisse vibrer la vie, je les laisse sourire, autrement.
Est-ce cela, finalement,
accoucher de soi ?
Mon amour est vaste, infini, vivant.
Et chaque jour, il mâenseigne Ă naĂźtre encore.
đ
Aujourd'hui je dilue la nostalgie, le manque de porter la vie.
Et je ressens, petit Ă petit, cet espace qui s'ouvre...
Cette immensité profonde en moi qui s'ouvre à la vie.
Mon coeur bat au rythme de la terre,
mes mains qui tissent l'amour dans la matiĂšre,
et mes pas qui cheminent tambour battant,
laissant danser ma lumiĂšre...
Accoucher de soi, ça peut faire mal.
Le ventre vide peut ĂȘtre douloureux.
Notre matrice est source de création, feu sacré,
lien à la source de vie, que vous portiez ou non vos enfants, vos espoirs et votre lignée en son sein.
Je vous souhaite des passages doux,
Et pour ceux qui sont déchirants,
des mains aimantes et des regards soutenants pour vous accompagner.
Avec mon amour,
LuLuNa Terr'happypypy
Accompagnement humain entre terre et ciel
ÌmininsacreÌ Ìrieure Ì Ìminin ÌnergiefeÌminine Ìrisonemotionnelle