02/10/2025
Adopter un chien quand on a plus de 70 ans, bonne ou mauvaise idée ?
Source Le mag du chien du 1/10/2025
Quand une personne fête son soixante-dixième anniversaire et les suivants, que la question d’adopter un chien se pose, les réticences fleurissent comme les perce-neige en hiver. « Que vais-je faire si je tombe malade ? Et si je disparais, que va-t-il devenir ? » Or, pour certains, la vie sans chien est bien vide, bien austère… Un quotidien sans quelques aboiements peut s’avérer fort monotone. Comment trancher la question d’une adoption responsable quand on entame sa huitième décennie ? Découvrez les arguments favorables et les mises en garde pour éviter les écueils et écrire une belle histoire entre chien et humain… Ainsi, chacun y trouvera son bonheur !
Cinq bonnes raisons de vivre avec un chien quand on est sénior
Quand on a atteint l’âge de la retraite et qu’aucun enfant ne vit à la maison, le quotidien peut sembler moins dense. Pour de nombreux séniors, un sentiment de solitude ainsi que, parfois, une baisse du moral viennent s’inviter dans les esprits.
Un chien donne et demande de l’affection
La vie avec un compagnon canin peut apporter son lot de réconfort et de vitalité. L’animal, peu à peu, saura prendre sa place de nouveau membre de la famille et deviendra un véritable confident, certes muet, mais capable d’exprimer beaucoup d’émotions.
Donner et recevoir de l’amour chaque jour est une source de bonheur intarissable et c’est la principale raison d’adopter un chien!
L’animal structure la journée
La deuxième raison est davantage d’ordre organisationnel. Le chien devient un chef d’orchestre, imposant le tempo d’un nouveau rythme de vie : se lever pour le nourrir, le promener, jouer avec lui, veiller à sa santé… sont autant de routines qui obligent à structurer ses journées. Quand elles ne sont plus obligées de se réveiller à heure fixe, de nombreuses personnes âgées souffrent de ce que l’on appelle un « flou temporel ». Le chien donne alors un sens à chaque matin, à chaque après-midi et à chaque soirée. C’est d’ailleurs particulièrement bénéfique pour les séniors souffrant de troubles cognitifs débutants, car cela apporte un ancrage mental : le chien devient le repère temporel.
Vivre avec un compagnon canin, c’est sortir quotidiennement
Vivre avec un chien oblige à sortir, marcher, s’oxygéner. Même les jours de pluie ou de fatigue, une promenade ne peut pas être manquée. C’est tout son intérêt : elle impose une activité physique douce et régulière. Les études montrent qu’une marche quotidienne participe à entretenir les articulations, la santé cardiovasculaire et à ralentir la fonte musculaire liée à l’âge. Être en extérieur, au contact de la nature, même si ce n’est qu’un petit parc, joue favorablement sur la réduction du stress et le maintien d’un bon moral. Le chien est donc un véritable atout santé !
Le chien : vecteur de vie sociale
La vie sociale est un point tout aussi important quand on prend de l’âge. Le chien est un véritable relais pour entrer en contact avec d’autres propriétaires de canidés du voisinage. « Quel âge a-t-il ? C’est un mâle ou une femelle ? », voici les premières questions à la suite desquelles peuvent se dérouler de véritables conversations et, parfois, se créer des liens d’amitié ! Un antidote au sentiment de solitude !
Un animal oblige à rester en forme
C’est peut-être le point le plus subtil, mais aussi le plus puissant, un chien oblige à aller bien. Pas dans le sens où l’on feindrait d’être en bonne santé, mais dans celui où l’on prend conscience de sa responsabilité. Un chien ne peut pas être négligé : il a besoin de manger, de soins, de présence. Il incite son maître à ne pas se laisser aller et à se faire suivre médicalement. Il donne un but, une mission, une raison de se lever avec énergie.
Le chien ne vient donc pas seulement combler un vide, il ouvre la voie à une relation nouvelle et riche.
Quelles précautions prendre avant une adoption quand on est sénior ?
Si vivre avec un chien après 70 ans est source de bonheur, il serait irresponsable de ne pas prendre certaines précautions de bon sens lors de l’adoption. En effet, l’engagement s’inscrit dans la durée et nécessite d’anticiper certaines réalités liées à l’âge. Le meilleur choix est un choix éclairé.
La condition physique
Un chien, même petit, nécessite une certaine mobilité : marcher chaque jour, tenir la laisse et réagir rapidement aux imprévus, se baisser pour mettre et retirer le collier puis ramasser les déjections. Il faut donc évaluer honnêtement son niveau d’énergie, ses capacités à accomplir les tâches nécessaires et sa stabilité debout ou lorsque l’on se baisse.
L’anticipation des imprévus
C’est souvent la partie la plus négligée dans les projets d’adoption, que ce soit chez les séniors comme chez les plus jeunes. Que se passe-t-il en cas d’hospitalisation, de chute, voire de fatigue ? Quelqu’un pourra-t-il prendre le relais pour promener le chien, le nourrir ? Avant toute démarche, il est indispensable de choisir une ou deux personnes et d’obtenir leur accord ferme pour seconder le septuagénaire. À défaut, il est utile de se renseigner sur les services payants de garde et promenade de chiens. Il existe aujourd’hui des promeneurs professionnels.
Il convient aussi de vérifier que le budget peut suivre. De même, les frais vétérinaires, la nourriture, les accessoires… tout doit être budgétisé pour assurer le meilleur accompagnement de l’animal.
Les questions de succession
Que deviendra l’animal en cas de décès ? La question doit être posée. Il est possible de rédiger un document à ce sujet, mais prévenir le proche choisi pour prendre la suite est incontournable. Différentes associations comme la SPA peuvent accompagner ces démarches ou accueillir le chien devenu orphelin. Penser à son sort après soi est une démarche éthique et responsable qu’il convient de faire, même si imaginer sa propre fin n’est pas toujours évident. L’amour va de pair avec la prévoyance !
Quel type de chien choisir après 70 ans ?
Éviter les chiots très actifs et opter pour un chien d’un âge mûr est le moyen de concilier affection, calme et prévisibilité. Un chien sénior présente un caractère que l’on connaît déjà, il évite les mauvaises surprises. Souvent, il a déjà bénéficié d’une éducation, ce qui évite de partir de zéro pour lui faire comprendre la vie dans un monde d’humains. Moins foufou qu’un jeune chien, il s’intègre mieux dans un foyer calme, ce qui ne l’empêche pas d’apporter son affection. Les refuges et associations savent déterminer le « bon » chien par rapport au mode de vie des maîtres. Ils connaissent le tempérament de chacun de leurs petits protégés. L’objectif est donc de faire correspondre le choix d’un animal aux capacités du maître et à l’environnement qu’il peut lui offrir.
Outre l’âge, le gabarit est important. Il vaut mieux éviter les chiens de plus 10 kg, car si l’animal développe un problème de santé, il sera difficile à soulever ou à porter. Un petit chien est plus facile à manipuler et à promener en laisse s’il tire. Pour les personnes peu aguerries au brossage, les chiens à poil court exigent moins d’entretien et de visites chez le toiletteur (qui représente un certain budget sur la durée).
Enfin, cerise sur le gâteau, un petit chien peut plus facilement monter sur les genoux, accompagner son maître dans un sac et le suivre partout où il est autorisé !
Adopter un chien après 70 ans est donc une bonne idée, mais à condition de bien anticiper et de choisir le bon chien.