09/11/2025
Chaque jour, je croise des élèves qui pense déjà avoir « raté leur vie »… à 14, 15, 16 ans...
Ils me disent :
« Wesh Madame, c’est mort, j’suis nul(le). »
Et puis parfois, dans la salle des profs, dans un couloir ou chez “les grands”, j’entends cet écho :
« Il/elle est irrécupérable, celui/celle-là. »
(Parfois, seulement. Parce qu’il y a aussi, fort heureusement, des voix bienveillantes et brillantes, qui y croient encore.)
Entre les deux, il y a ce drôle de terrain où se rencontrent nos certitudes, nos lassitudes… et, parfois, un petit sursaut d’humanité.
Je suis "prof" en lycée pro et praticienne en psychothérapie.
Autant dire que j’observe, tous les jours, que les secondes chances ne se comptent pas.
Elles se vivent.
Elles trébuchent, recommencent, s’essayent autrement.
Elles se bricolent à coups d’erreurs, de rires nerveux, de sanglots rageux et de petits « pas si mal finalement ».
Parce que non, on n’a pas droit à une seconde chance.
On a droit à vingt, trente, cent…
Jusqu’à ce qu’on trouve la façon d'être qui respire un peu mieux.
Alors, peut-être qu’on devrait enseigner moins le par cœur mais avec,
et plus le par soi.
Et peut-être qu'on devrait vivre plus pour soi.
Derrière ce texte, une idée, un projet qui mijote doucement (depuis si longtemps…)
Une histoire de recommencements, de détours, et de confiance (re)trouvée.
Je vous en parlerai (très) bientôt.
En attendant pour ceux qui souhaite parler, se confier c'est toujours par ici :
https://lnkd.in/dHPPKAZx