12/11/2025
Clients de voyance et de thérapie : asseyez-vous, on va parler sérieusement.
On a déjà démonté les faux voyants, les thérapeutes low-cost et les marchands de chakras à paillettes, il reste une espèce sacrée dont personne n’ose parler : le client spirituel. Celui qui “suit son intuition”… quand on lui dit ce qu’il veut entendre. Celui qui “fait confiance à l’univers” tant que ça ne demande pas de se remettre en question. Bref, toi.
1. Tu veux des miracles, mais tu refuses le mode d’emploi.
Tu veux qu’on t’enlève tes blocages, mais surtout sans que tu aies à changer quoi que ce soit.
Tu veux guérir ton passé, mais sans y retourner.
Tu veux l’amour, mais tu consultes un voyant tous les trois jours pour savoir quand il va revenir.
Tu veux la paix intérieure, mais tu t’énerves si la séance dépasse de cinq minutes.
Tu veux la transformation, mais au prix d’un McDo, et surtout, tu veux que tout ça se passe sans effort, sans douleur, et avec une garantie “satisfait ou remboursé par l’univers”.
2. Le charlatan prospère grâce à toi.
Oui, grâce à toi, cher client :
Parce que tu préfères les promesses faciles aux vérités qui dérangent.
Parce que tu cliques sur “voyance gratuite” comme d’autres sur “régime miracle”.
Parce que tu cherches un voyant qui te rassure, pas un praticien qui te responsabilise.
Tu veux de la “haute vibration”, mais tu refuses d’éteindre ton égo.
Tu dis “je sens les énergies”, mais tu continues à t’accrocher à ce qui te détruit.
Et lorsqu'un vrai professionnel te dit qu’il faudra bo**er, tu le trouves “trop dans le mental”.
3. L’addiction à la voyance, ce fléau spirituel.
On en parle ?
Cette manie de tirer trois fois les cartes pour la même question “juste pour être sûr”.
De consulter dix voyants jusqu’à tomber sur celui qui dira ce que tu voulais entendre.
De vivre suspendu entre deux prédictions, incapable de faire un choix sans validation cosmique.
Tu n’es plus guidé, tu es accro.
Et certains le savent très bien : ils te vendent ta dose énergétique avec le sourire.
Un shoot de “ta flamme jumelle va revenir”, un booster de “je vois un grand changement pour toi cet été”.
Et toi, tu replonges, rassuré pour trois jours.
4. La vérité que tu refuses d’entendre.
Le vrai praticien ne te sauvera pas. Il ne te flatte pas, ne te promet rien, ne te dit pas que “tout est écrit”. Il te montre ce que tu refuses de voir. Et parfois, ça pique. C’est la seule façon d’évoluer. Tant que tu attends que quelqu’un d’autre change ta vie à ta place, tu restes coincé dans ton rôle préféré : la victime spirituelle.
Avant de chercher “le bon voyant”, pose-toi cette question simple : Est-ce que je veux comprendre, ou juste qu’on me rassure ?
La vraie spiritualité, c’est pas du confort. C’est du courage, de la lucidité et beaucoup d’humilité.
Texte original : Saphira Grossé
Si tu veux partager, mentionne-moi. Ça s’appelle le respect.