Florentine Zimmer Equithérapie Alsace

30/11/2025

🧐 Le "cheval thérapeute" ?

❌️ Non, le cheval est cheval !
✅️ Partenaire dans une thérapie, oui.
✅️ Sensible, réactif, oui.
Mais c'est ce que fait l'humain de cette expérience, en présence du cheval, qui est thérapeutique.

👉 Un thérapeute est une personne qui prend soin de l'autre, qui met en œuvre un accompagnement avec une visée thérapeutique, une méthode, des outils (au sens très large).
👉 Le cheval, études en éthologie à l'appui, est égocentré. Il n'a pas conscience de l'autre. Il agit et réagit selon ses besoins et selon qu'il est en confort ou non. (C'est d'ailleurs entre autres cela qui lui permet de vivre en groupe : chacun.e s'occupe de soi.)
↪️ Penser que le cheval prend soin de nous, c'est de l'anthropomorphisme.

✨️ Et pourtant, oui, j'ai assisté à des résultats époustouflants en séance d'équithérapie :
💚 une petit fille avec un re**rd de langage qui prononce son premier mot pour demander au poney d'avancer,
💚 une adolescente accompagnée par un service de protection de l'enfance qui dépose un témoignage d'abus sexuel juste après une séance où il était question du consentement du cheval pendant le brossage,
💚 un poney dans le troupeau qui se présente spontanément à chaque fois qu'une personne qui se sent vide rentre dans le pré,
💚 une personne malvoyante qui fait ses premiers pas sans aide humaine grâce à un poney, assez sûr de lui et sensible à la fois, qui s'improvise "poney d'aveugle",...
👍 Grâce à la présence des chevaux
👍 Grâce à l'accompagnement du/de la thérapeute
👍 Grâce aux bénéficiaires eux-mêmes à qui appartient tout le potentiel d'évolution
👍 Grâce à l'ensemble du système qui les entoure : les autres accompagnements, la famille, etc...

👉 Oui, nous pouvons observer ce qui se joue pour nous dans la relation au cheval mais cela nous appartient. Ce sont les mises en situations, les processus à l'œuvre chez la personne, l'accompagnement de l'équithérapeute qui sont thérapeutiques.
❌️ Pas le cheval en lui-même.

✅️ Et oui, le cheval a certaines qualités que l'on recherche chez un "bon thérapeute" : il est sensible, il repère les émotions, il ne juge pas, il vit dans l'ici et maintenant, en "pleine conscience", il est expert en communication fine, nous pouvons trouver à ses côtés du soutien, de l'apaisement, etc.
🐴 Mais c'est "juste" parce qu'il est cheval,
quand il vit dans des conditions de vie d'animal domestique suffisamment bonnes : satisfaction des besoins primaires (les fameux 3F : fourrage, freedom (liberté), friends (copains)), mais pas que (il y a aussi la santé, la sécurité,...),
et quand sa relation est saine avec l'humain (ce sujet mériterait aussi un chapitre à lui tour seul...).

↪️ Parler du "cheval thérapeute", c'est un raccourci erroné et trompeur pour les bénéficiaires des séances.
Prêter aux chevaux des intentions qui sont en fait les nôtres, c'est nous mentir à nous-mêmes.
Laissons les chevaux être des chevaux avant tout.

24/11/2025

08/11/2025

04/10/2025

* "Faire du poney" en prison, une activité récréative ? *

❌️ Non, Mr J., député RN, et tous ceux et celles qui adhèrent à votre discours.
Quand on ne sait pas, on se renseigne avant d'en parler et de faire une proposition de loi à côté de la plaque !

Suivre un accompagnement thérapeutique par la médiation du cheval en détention, c'est (entre autres) :
✅️ apprendre à mieux gérer ses émotions et à éviter les passages à l'acte, les réactions dans la violence,
✅️ soigner ses blessures psychiques, s'occuper de ses addictions,
✅️ aborder le consentement,
✅️ prendre conscience de son fonctionnement, modifier sa conduite,
✅️ comprendre qu'il peut y avoir une grande différence entre son interprétation personnelle d'une situation et la réalité des faits ou la réalité de l'autre,
✅️ prendre conscience de ses qualités et de ses ressources, expérimenter la réussite, reprendre confiance, restaurer l'image de soi,
✅️ se sentir accueilli.e, sans jugement par rapport à ses actes passés,
✅️ porter attention à sa sécurité intérieure, se reconnecter à son corps et à ses sensations pour réduire les conduites à risque,
✅️ questionner son rapport au cadre.

👉 Pour préparer sa réinsertion sociale et professionnelle,
👉 Pour diminuer le risque de récidive
à la sortie de prison.

22/09/2025

Conférence * Hypersensible, comme un cheval *

C'est ce jeudi 25 septembre à la Médiathèque d'Ottmarsheim !

Mieux comprendre l'hypersensibilité grâce à une comparaison originale entre les comportements humains et ceux des chevaux
- Les ressemblances
- Les différences
- Des pistes d'accompagnement
Et vos témoignages !

12/09/2025

* Ilo *

Ton contact avec ma peau
Ton souffle chaud dans mon cou
Me font me sentir vraie

Tes pas aux côtés des miens
L'odeur de ta sueur
Me ramènent à ici et maintenant

Il y a toi, moi et le vent
Mon côté animal

Force et liberté
Bercée comme une enfant
Portée par ta puissance

Silencieuse et paisible
Si expressive
Si sensible

(Bientôt mis en musique avec LesSons DuTerrier 🤗)

🐎 Elle fait partie de ma vie depuis 16 ans, elle m'inspire, elle m'a guidée vers ce fantastique métier. 💚

09/07/2025

🤔 Être frère ou sœur d'un.e enfant porteur.euse de handicap, d'une maladie rare, qu'est-ce que ça implique ? 🤔

🛟 être hypervigilant.e, se sentir responsable de son frère, de sa sœur

⛑️ devenir trop tôt parent, infirmier.ère, interface de communication, auxiliaire de vie,...

🚨 se mettre systématiquement en retrait, au second plan, négliger ses propres besoins, ses envies

🥊 composer au quotidien avec des situations de crise, parfois de violence

🫣 en déduire parfois qu'on ne compte pas, avoir peu d'estime pour soi-même

Auprès des chevaux et des poneys, ces enfants :

🤸 vivent des expériences d'enfant : jouer, expérimenter, vivre un moment pour soi, sans pression du résultat, sans jugement

🪶 lâchent prise en sécurité : se libérer de la mission de surveillance, d'assistance, fermer les yeux, se laisser porter, ressentir

💪 se positionnent : dire un vrai "oui", oser dire "non", exprimer ses besoins, ses envies

🗣 s'expriment, se questionnent et échangent : est-ce que l'autre m'aime ? est-ce que je suis capable ? comment s'établit la confiance ? quelles sont mes qualités, mes ressources ?

🍀 Une nouvelle aventure professionnelle et humaine partagée avec Ô racines de l'enfance et Hélène Dupont
🧩 pour les enfants du Centre Corail des Hôpitaux Universitaires de Genève et leur fratrie
🐴 chez Laurence De Rham
🤝 avec Corinne Barbir l'association A côté de toi et Mélanie Théate
🙏 et l'aide précieuse des jeunes bénévoles

03/07/2025

✨️ Finir en beauté ✨️

Clap de fin pour les jeunes de l'IMPro Sinclair à travers une présentation publique

🦄 Présenter son partenaire à 4 pattes : l'avoir observé.e, ressenti.e, avoir partagé des moments avec elle/lui, avoir repéré et décrire les qualités de l'autre, des traits de sa personnalité

🦄 Mettre en mots ce qui l'a touché.e et/ou challengé.e chez ce poney/cheval

🦄 Se montrer, s'exposer, dépasser la peur du regard de l'autre

🦄 Trouver et mettre en place des stratégies pour réussir cette épreuve : s'appuyer sur le soutien du groupe, de son cheval/poney, des accompagnatrices, reformuler les consignes pour être sûr.e d'avoir bien compris

🦄 Oser ne pas réussir, recommencer, persévérer ou décider de passer à autre chose, identifier ses ressources et ses difficultés, en tenir compte dans le choix des exercices à montrer

🦄 Être fier/fière de "l'avoir fait", recevoir l'admiration suscitée par sa prestation, nourrir sa confiance en soi

Un immense bravo aux jeunes et un grand merci à l’Association Sinclair pour sa confiance 🤗
Spéciale dédicace aussi à Hopla Geiss poney club 68 🙏

On se retrouve en septembre ☀️

23/06/2025

18/06/2025

Territoires animaux : vie sauvage et exploration corporelle
Du 28 juillet au 2 août à la ferme du Pescher, Drôme

Il ne reste que 2 places, inscrivez-vous vite !

« Le corps humain n’est pas un objet fermé ou statique, mais une entité ouverte, inachevée, totalement entrelacée avec les sols, les eaux et les vents qui le traversent – une créature sauvage dont la vie dépend des multiples autres vies qui l’entourent et des flux changeants qui la traversent ». David Abram

Un territoire est un paysage à parcourir à la manière des animaux qui l’habitent pour le rencontrer vraiment.

Par des pratiques corporelles, la marche, la cueillette et un certain art de la vie sauvage, nous allons à la rencontre des trésors et subtilités d’un territoire qui petit à petit devient nôtre.

Nous posons nos baluchons dans un lieu magique où nous installons notre camp pour la semaine. Nous dormons dehors, cuisinons sur le feu et arpentons le paysage pour répondre à nos besoins autant matériels qu’intérieurs.

En contactant ainsi notre corps animal, nous redessinons lentement nos chemins d’exploration du monde.

Infos et inscriptions : https://lombelle.com/immersion-en-territoire-animal/

30/05/2025

Une composante non négligeable des séances d’équitherapie :

Anxiété, dépression, stress : la santé mentale connaît une dégradation alarmante en Europe. Dans un contexte d'urbanisation croissante, renouer avec la nature pourrait être l'une des clés pour préserver notre équilibre psychologique : s’immerger dans des espaces verts, observer des paysages préservés mais aussi… écouter les sons de la nature. Selon une étude récente, le gazouillis des oiseaux, le bruit du vent dans les feuilles ou encore celui de l’eau qui s’écoule sont des remèdes précieux pour améliorer notre santé mentale.

La santé mentale est aujourd’hui une préoccupation majeure en France et en Europe. Selon une enquête Ipsos de 2024, 55 % des Français déclarent penser souvent, voire très souvent, à leur santé mentale, un chiffre en hausse constante ces dernières années. Certaines catégories de la population sont particulièrement concernées, comme les femmes ou la génération Z, chez qui cette proportion atteint les 63 %. Au niveau européen, une enquête Eurobaromètre de 2023 révèle que 46 % des Européens ont rencontré un problème émotionnel ou psychosocial (dépression, anxiété…) au cours des douze derniers mois.

Face à ce constat, certains gouvernements ont fait de cet enjeu une priorité de santé publique, à l’instar de la France qui a déclaré la santé mentale grande cause nationale de l’année 2025. Le gouvernement entend lutter contre le manque d'information et la stigmatisation des troubles mentaux. La Commission Européenne insiste quant à elle sur la nécessité d’investir dans les systèmes de soins de santé, mais aussi dans la prévention. Dans ce dernier domaine, un enjeu est pourtant souvent sous-estimé : les déterminants environnementaux de la santé.

➡️ Déconnexion avec la nature : un terreau pour l’anxiété

L’éloignement avec la nature constitue un facteur de risque pour la santé mentale. L’absence d’espaces verts ou bleus (comme les plans d’eau) influence négativement le bien-être psychologique, en particulier chez les enfants et les jeunes adultes. Une étude danoise menée sur près d’un million d’enfants a par exemple montré que ceux qui grandissent en milieu urbain ont 55 % de risques en plus de développer des troubles psychiatriques (dépressions, troubles anxieux, schizophrénie) à l’âge adulte.

Même constat à Barcelone, où une étude a conclu que l’indice de végétation de l’environnement à proximité était inversement corrélé à des problèmes comme l’inattention et à l’hyperactivité. Le phénomène est donc largement documenté de par le monde, et il a même un nom : « nature-deficit disorder » (trouble déficitaire de la nature). Ce concept désigne précisément l’impact négatif de la vie urbaine et de l’éloignement de la nature, renforcé par la place grandissante des médias électroniques dans les loisirs, sur le développement et le bien-être psychologique.

➡️ La nature, une alliée insoupçonnée pour l’équilibre mental

Au contraire, des chercheurs ont démontré que les personnes exposées aux espaces verts sont moins sujettes à différents troubles mentaux tels que la dépression, l’anxiété ou le stress. La proximité des arbres apparaît par exemple comme un facteur avéré de bien-être. Selon des travaux menés à Taiwan chez des participants âgés de 45 à 86 ans, les sorties en forêt contribuent à abaisser le rythme cardiaque, la pression artérielle et le taux d’hormones liées au stress, le cortisol et l’adrénaline. Résultat, une baisse significative de l’anxiété, de la dépression, de la colère et de la fatigue.

Le simple fait d’observer des scènes naturelles pourrait aussi améliorer l’attention et la concentration. C’est du moins ce que suggère une étude australienne, menée sur des étudiants chargés d’accomplir des travaux après avoir observé soit une scène urbaine, soit une scène naturelle. Les résultats du premier groupe se sont révélés largement supérieurs. Au-delà de l’image, ce sont aussi les sons de la nature qui apportent des bienfaits mesurables sur la santé. Une méta-analyse parue en 2021 dans la r***e Proceedings of the National Academy of Sciences recense les preuves de ces différents bénéfices.

➡️ Le pouvoir thérapeutique des bruits de la nature

L’étude, menée par des chercheurs canadiens et américains, synthétise les enseignements d’une trentaine de publications portant sur les effets des sons naturels sur la santé dans les parcs nationaux des Etats-Unis. Le résultat est clair : les bruits d’animaux, du vent dans les arbres ou encore de l’eau qui s’écoule améliorent significativement la santé mentale.

Parmi les exemples d’effets bénéfiques, citons la diminution de la douleur et du stress, ou encore l'amélioration de l'humeur et des performances cognitives. Ces impacts seraient liés à nos instincts de mammifères scannant les sons alentour : un environnement sonore naturel est synonyme d’un espace sûr et sain, là où l’absence de bruits comme les gazouillis des oiseaux peut être perçue comme un indicateur suscitant notre vigilance.

Si les espaces naturels isolés sont des lieux privilégiés pour profiter de ces effets positifs sur la santé mentale, les parcs urbains ou à forte fréquentation ne sont pas sans avantages pour le bien-être des visiteurs. Malgré la présence de sons d’origine anthropique plus marqués, comme des bruits de circulation, le cerveau humain aurait en effet tendance à se concentrer en priorité sur les sons d’origine naturelle.

Les auteurs de l’étude insistent ainsi sur le rôle majeur des espaces verts pour la santé :

« NOS RÉSULTATS MONTRENT QUE LES SONS NATURELS FOURNISSENT D'IMPORTANTS SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES ET QUE LES PARCS PEUVENT AMÉLIORER LA SANTÉ PUBLIQUE EN METTANT EN VALEUR ET EN CONSERVANT LES PAYSAGES SONORES NATURELS. »

Dans notre société de plus en plus déconnectée des espaces naturels, la préservation de ces milieux ne répond pas seulement aux exigences de la lutte contre le dérèglement climatique ou la crise de la biodiversité. Autant qu’une nécessité écologique, la protection de la nature est aussi une urgence de santé publique. Les chercheurs espèrent ainsi que leur analyse pourra éclairer les politiques d’aménagement du territoire, rappelant que « la conservation de la nature a des implications considérables sur la santé, en particulier dans les populations de plus en plus urbanisées. »

✍🏼 Lou Aendekerk

Pour retrouver notre article en ligne, le lien est en commentaires 👇

Infos et Débats | Mr Mondialisation