29/10/2025
✨✨✨L’instinct de survie ✨✨✨
une force qui sauve, mais qui épuise
Lorsqu’une personne subit des violences, un choc, une perte ou un stress prolongé, son corps active son instinct de survie; mécanisme automatique programmé pour la protéger.
Cet instinct n’est pas mental, mais biologique.
Il vient du cerveau reptilien et du système limbique, notamment de l’amygdale (la “sentinelle” du danger). Dès que le cerveau perçoit une menace, il envoie le corps dans l’un des trois états de survie :
La fuite → s’échapper, se taire, éviter, fuir les conflits ou les lieux déclencheurs.
La lutte → se défendre, contrôler, ranger, argumenter, se battre pour être entendue.
La sidération → figer, ne plus rien ressentir, “geler” pour ne pas souffrir davantage.
Chez beaucoup de victimes, lorsque le danger est terminé, le corps ne le sait pas encore.
Le système nerveux reste “coincé” dans un mode alerte. Le cerveau et le corps continuent à croire qu’ils doivent “tenir bon”, “assurer”, “survivre”. C’est ce qu’on appelle le syndrome de survie prolongée.
Les symptômes de cet état: sommeil décalé ou impossible, anxiété constante, culpabilité, honte, auto-jugement, hypervigilance (tout anticiper, tout contrôler) et fatigue extrême ou effondrement
C’est la fameuse mémoire émotionnelle du corps — celle qui retient les sensations, les odeurs, les sons, bien plus que les mots.
L’instinct de survie, c’est ce qui a permis de rester debout, de protéger l’environnement , de continuer malgré la douleur.
Mais, avec le temps, il devient une armure trop lourde. Il empêche d’aimer, de se reposer, de faire confiance.
En sortir passe par reprogrammer le système nerveux pour qu’il comprenne que le danger est passé. Ce n’est pas intellectuel — c’est sensoriel, progressif, doux.
Cela passe par :
des thérapies corporelles (sophrologie, EMDR, somatic experiencing, yoga doux)
des gestes simples à réaliser au quotidien : respirer lentement, marcher, s’envelopper d’une couverture, sentir la chaleur, écouter son corps…
la parole réparatrice : oser raconter à quelqu’un
et surtout, la patience : quelque soit le trauma, on sort doucement d’un mode survie, on ne l’éteint pas d’un clic.