03/11/2025
🍂 Nous concluons notre célébration de Samhain à La Voie du Tambour par ce dernier conte…
Car Samhain ne se vit pas en un seul jour, mais comme un passage sacré qui s’étend sur plusieurs nuits :
un temps pour honorer, ressentir, et se relier profondément à l’invisible et aux Ancêtres. ✨
🌕 Dernier Conte de Samhain — Le Cercle des Échos
Alors que la dernière nuit de Samhain s’approchait, le vent portait des murmures venus de très loin. On disait que, durant ces jours, les Ancêtres eux-mêmes passaient au milieu des vivants, rappelant à chacun que le temps est un cercle et que chaque fin contient un commencement.
Dans un village perché entre collines et forêts, vivait Elanor, une jeune chamane qui sentait plus que personne la vibration des mondes invisibles. Elle savait que Samhain n’était pas seulement une nuit, mais un passage à travers les voiles, et que chaque souffle, chaque feu, chaque tambour résonnait avec ceux qui avaient marché avant elle.
La dernière nuit, elle se rendit au Cercle des Échos, un lieu ancien où les pierres formaient un cercle parfait. Chaque pierre conservait la mémoire de ceux qui étaient passés par là, et les vents y chantaient des histoires que seuls ceux au cœur ouvert pouvaient entendre.
Elanor alluma un feu au centre. La flamme était vive, dansante, comme si elle connaissait déjà le rôle qu’elle allait jouer. Elle ferma les yeux, posa ses mains sur la terre, et commença à chanter. Sa voix, douce et forte à la fois, fit trembler les feuilles et vibrer les pierres.
Peu à peu, des silhouettes apparurent dans la lueur du feu. Ancêtres, esprits des animaux, esprits des arbres et du vent… tous se tenaient là, non pas pour effrayer, mais pour guider, enseigner et bénir.
Une voix profonde se fit entendre :
— « Ce que tu as quitté, ce que tu as accepté, ce que tu as transformé… tout est en toi. Samhain n’est pas la fin, mais le passage. »
Un tambour se mit à résonner, un rythme ancien qui semblait sortir de la terre elle-même. Elanor sentit ses pieds vibrer, son cœur battre à l’unisson. Chaque battement chassait les peurs, chaque souffle éveillait une mémoire ancienne, et chaque étincelle du feu rappelait la lumière qui naît toujours de l’ombre.
Alors, elle offrit au feu les derniers poids qu’elle portait — tristesses, regrets, rancunes. Les flammes les accueillirent et les transformèrent en poussière dorée qui s’éleva dans la nuit.
Les silhouettes se retirèrent lentement, laissant un cercle de calme et de clarté. La chamane sut que Samhain touchait à sa fin, que les portes entre les mondes se refermaient pour un temps, et qu’elle rentrait dans le cycle ordinaire, mais transformée, reliée, et plus consciente de la vie et de la mort, du visible et de l’invisible.
Avant de partir, elle grava sur une pierre du cercle ces mots :
« Honorez l’ombre, respectez la lumière, et écoutez le chant des Ancêtres. »
Et tandis que l’aube se levait sur les collines, le feu s’éteignait doucement, mais le tambour résonnait encore dans le cœur de tous ceux qui avaient osé écouter.
La Voie du Tambour