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LES PRINCIPALES PRATIQUES SEXUELLES ET DE LA SEXOLOGIE EN AFRIQUE DE L’EST  GÉNÉRALITÉS ET PAYS PAR PAYSINTRODUCTIONLa s...
05/12/2025

LES PRINCIPALES PRATIQUES SEXUELLES ET DE LA SEXOLOGIE EN AFRIQUE DE L’EST
GÉNÉRALITÉS ET PAYS PAR PAYS

INTRODUCTION

La s*xualité et la s*xologie en Afrique de l'Est constituent un sujet complexe et multidimensionnel, touchant à la fois la santé, la culture, la religion, la tradition et l’évolution des sociétés contemporaines. La région englobe des pays tels que le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, l’Ethiopie, l’Erythrée, le Soudan du Sud, la Somalie, et Djibouti. Chacun possède ses spécificités, mais tous partagent certains traits marquants quant aux approches vis-à-vis de la s*xualité et de la s*xologie, à l’intersection de traditions ancestrales et des dynamiques de la modernité.

Dans ce développement, nous aborderons d’abord les grandes tendances communes en Afrique de l’Est, puis progressivement les particularités pays par pays, tout en abordant les influences des facteurs historiques, sociaux, religieux et économiques sur les pratiques s*xuelles et la perception de la s*xualité.

GÉNÉRALITÉS SUR LA SEXUALITÉ ET LA SEXOLOGIE EN AFRIQUE DE L’EST

La s*xualité en Afrique de l’Est se caractérise par une grande diversité de pratiques, souvent structurées par les traditions, la religion, l’éducation, et les politiques publiques. Dans de nombreux contextes, la s*xualité demeure un sujet tabou, ce qui rend la connaissance et la discussion autour de la s*xologie (étude scientifique de la s*xualité humaine) encore timide et sous-développée par rapport aux critères occidentaux.

La prévalence de certaines pratiques traditionnelles (mariages précoces, mutilations génitales féminines, rituels de fécondité, traduction du genre, etc.), l’évolution de la s*xualité urbaine face à la mondialisation et à l’urbanisation, ainsi que le rôle des maladies s*xuellement transmissibles (MST), particulièrement le VIH/Sida, constituent des éléments saillants du paysage s*xuel dans cette région.

Les dynamiques de genre et le rapport entre les s*xes affectent également la s*xualité : les questions de consentement, d’autonomie, de violence s*xuelle et d’éducation s*xuelle émergent avec force, dans un espace de négociation entre valeurs traditionnelles et évolutions légales.

PRINCIPALES PRATIQUES SEXUELLES EN AFRIQUE DE L’EST

1. Mariages précoces et mariages arrangés
Le mariage joue un rôle central dans la prescription des pratiques s*xuelles traditionnelles. Dans de vastes zones rurales, le mariage précoce, souvent dès l’adolescence, reste courant, favorisé par des considérations économiques (dot, alliances) et sociales (préservation de la virginité, contrôle de la fertilité féminine). Il n’est pas rare que des filles soient mariées dès l’âge de 12 ou 13 ans, ce qui a des conséquences sur leur développement physique, psychique et s*xuel.

2. Mutilations génitales féminines (MGF)
Pratique ancestrale persistante dans plusieurs communautés, notamment chez les Somali, Maasai, Oromo, Afar et d’autres populations, la MGF (ou excision) est souvent justifiée par des raisons culturelles (rite de passage, pureté, préparation au mariage). Néanmoins, de nombreux mouvements sociaux et gouvernementaux tentent d’éradiquer cette pratique néfaste pour la santé physique et psychologique des femmes.

3. Pratiques s*xuelles traditionnelles et rituels
Plusieurs communautés pratiquent des rites s*xuels de passage ou d’initiation (Bakaga en Ouganda, Luo au Kenya, etc.), incluant parfois l’instruction s*xuelle des jeunes par des ainé.e.s, des rites de fécondité et de purification, ainsi que des pratiques considérées comme renforçant l’unité conjugale (comme le kunyaza au Rwanda et au Burundi).

4. Multiplicité des partenaires et polygamie
La polygamie (le plus souvent polygynie) est encore répandue sous diverses formes, notamment dans des sociétés musulmanes ou traditionnelles. De plus, les relations s*xuelles extraconjugales, bien que souvent stigmatisées, sont courantes et sont parfois vues comme un signe de virilité pour les hommes.

5. Éducation s*xuelle et tabous
Traditionnellement, l’éducation s*xuelle formelle est rare. Les informations sont transmises de manière informelle, souvent par les pairs ou les ainé.e.s, alimentant des mythes et des incompréhensions. Le silence sur les thèmes du plaisir, du consentement ou de la diversité s*xuelle pèse sur la santé s*xuelle des jeunes et des femmes en particulier.

6. Homos*xualité et diversité s*xuelle
La s*xualité en dehors de l’hétéros*xualité classique (homos*xualité, bis*xualité, etc.) reste largement rejetée, criminalisée ou stigmatisée au sein des sociétés d’Afrique de l’Est, souvent en raison d’influences religieuses ou culturelles. Toutefois, des réseaux clandestins existent et quelques groupes militants gagnent en visibilité, surtout dans les grandes villes.

7. Modernisation, urbanisation et changements de pratiques
L’urbanisation a profondément changé les comportements s*xuels. L’accès à l’information via les médias, l’éducation, et la mobilité accrue, ont favorisé l’émergence de nouvelles attitudes envers la s*xualité : usage accru de la contraception, apparition de la s*xualité de loisir, multiplication des rencontres hors mariage, essor du commerce s*xuel urbain, affirmation des droits des femmes.

8. Problématiques de santé s*xuelle et reproductive
La lutte contre le VIH/Sida et les IST, la planification familiale, l’accès aux services de santé s*xuelle, restent des enjeux majeurs dans la région en raison de la forte prévalence des maladies et du manque d’accès aux services adaptés, notamment pour la jeunesse et les minorités.

PANORAMA PAYS PAR PAYS

KENYA

Au Kenya, la s*xualité demeure fortement influencée par les traditions ethniques (Kikuyu, Luo, Maasai, Luhya…) mais la modernité gagne du terrain, surtout à Nairobi et dans les autres grandes villes.

- Éducation s*xuelle : L’enseignement reste très limité, mais des campagnes visent à intégrer la santé reproductive dans les programmes scolaires, en réponse à l’épidémie de VIH/Sida et aux grossesses précoces.
- Mariages précoces : Pratique courante dans les zones rurales, mais de plus en plus contestée par la loi et les mouvements féministes.
- Polygamie : Toujours présente dans certaines communautés, mais moins répandue en milieu urbain.
- Homos*xualité : Criminalisée (pouvant aller jusqu’à 14 ans de prison), ce qui engendre une forte marginalisation des personnes LGBTQI+.
- MGF : Courante dans certaines régions, notamment chez les Somali et Maasai, mais en diminution globale grâce aux efforts de prévention.
- Commerce s*xuel : Présent, notamment dans les villes et sur la côte, lié au tourisme s*xuel, ce qui accroît les risques d’IST.

TANZANIE

En Tanzanie, la s*xualité est également très influencée par la religion (islam majoritaire à Zanzibar, christianisme sur le continent) et l’ethnie.

- Mariages précoces : La loi a récemment élevé l’âge légal du mariage à 18 ans, mais la tradition persiste.
- MGF : Moins fréquente sur le continent que sur la côte.
- Polygamie : Pratique légale reconnue dans le droit coutumier et islamique.
- Homos*xualité : Illégale et très stigmatisée, passible de peines sévères.
- Éducation s*xuelle : Timidement présente, avec des ONG actives dans la sensibilisation à la santé reproductive.

OUGANDA

L’Ouganda est caractérisé par une forte religiosité (églises évangéliques puissantes, catholicisme et islam).

- VIH/Sida : Le pays fut un modèle dans la lutte contre l’épidémie, grâce à la campagne « ABC » (Abstinence, Be Faithful, Condom Use).
- Lois anti-LGBT : Des lois très répressives ont été votées, allant jusqu’à la peine de mort dans certains cas de récidive.
- Mariages précoces et s*xuelles transactionnelles : Restent fréquents, affectant la santé et la scolarisation des filles.
- Pratiques traditionnelles : Rites d’initiation s*xuelle chez plusieurs groupes ethniques.

RWANDA

Le Rwanda a connu un virage modernisateur rapide depuis la fin du génocide, avec de profondes réformes sociales, éducatives et sanitaires :

- Kunyaza : Pratique s*xuelle traditionnelle visant à optimiser le plaisir féminin, populaire au Rwanda et au Burundi voisins.
- Statut des femmes : Le Rwanda a l’un des plus forts taux de participation féminine au parlement, ce qui se traduit par une politique volontariste en matière de droits des femmes.
- Éducation s*xuelle : Plus présente que dans les autres pays, soutenue par les politiques publiques de santé reproductive.
- Discrimination LGBTQI+ : Présente, bien que l’homos*xualité ne soit pas explicitement criminalisée.

BURUNDI

Le Burundi partage de nombreuses pratiques s*xuelles traditionnelles avec le Rwanda.

- Polygamie : Illégale mais persistante.
- Kunyaza : Commun aux deux pays.
- Mariages précoces : Encore courants dans les zones rurales.
- Santé s*xuelle : Accès difficile en raison de la précarité et de l’instabilité politique.

ETHIOPIE

En Ethiopie, la diversité ethnique (Oromo, Amhara, Tigré, Somali, Afar, etc.) et religieuse marque fortement les comportements s*xuels.

- Mariages précoces et infantilisés : Le pays affiche l’un des taux les plus élevés d’Afrique.
- MGF : Très répandue dans certaines communautés, notamment Afar et Somali.
- Polygamie : Pratiquée parmi les musulmans.
- Accès à la santé et à l’éducation s*xuelle : Limité, notamment en milieu rural.
- Homos*xualité : Sévèrement pénalisée.

ERYTHRÉE

Sortie de décennies de guerre, l’Érythrée reste marquée par un fort contrôle social et un accès restreint à l’éducation s*xuelle.

- MGF : Pratique courante mais en déclin, grâce à des campagnes gouvernementales.
- Mariages précoces : Encore répandus dans les campagnes.
- Santé reproductive : Accès médiocre, surtout dans les zones rurales et chez les populations déplacées.

SUD SOUDAN

Le plus jeune pays du monde subit les conséquences de la guerre civile, avec de très mauvaises conditions sanitaires et économiques, affectant profondément la s*xualité.

- Mariages précoces et forcés : Extrêmement fréquents, souvent pour des raisons économiques.
- Polygamie : Socialement et religieusement acceptée.
- Éducation s*xuelle : Presque totalement absente.
- MGF : Pratique localisée chez certaines ethnies.

SOMALIE

Pays très conservateur à majorité musulmane, la Somalie présente des facteurs limitants aggravants en matière de s*xologie.

- MGF : L’une des prévalences les plus élevées au monde (90-98% des femmes selon l’UNICEF).
- Mariages précoces : Très répandus.
- Homos*xualité : Totalement prohibée, parfois passible de la peine de mort selon la charia.
- Santé s*xuelle : Fragilisée par la guerre et le sous-développement économique.

DJIBOUTI

Petit pays de la Corne de l’Afrique, Djibouti est marqué par la coexistence d’influences éthiopiennes, somaliennes et arabes.

- MGF : Également très pratiquée, bien que des campagnes de sensibilisation soient menées.
- Mariages précoces : Persistent malgré la législation.
- Polygamie : Acceptée dans la loi islamique.
- Santé s*xuelle : Accès en amélioration grâce à des politiques de santé maternelle.

FACTEURS TRANSVERSAUX ET ENJEUX CONTEMPORAINS

VIH/SIDA ET AUTRES IST

L’Afrique de l’Est a été lourdement touchée par l’épidémie de VIH/Sida à partir des années 1980-90. Grâce à d’importants efforts de prévention, à l’accès progressif aux traitements et à l’éducation, des progrès notables ont été réalisés. Toutefois, la stigmatisation des personnes infectées demeure tenace, et l’accès aux services adaptés reste inégal, pénalisant les jeunes, les femmes et les minorités s*xuelles.

RÔLE DES RELIGIONS

Le christianisme (catholicisme, protestantisme), l’islam et les religions traditionnelles conservent une forte influence. Elles prônent la chasteté avant le mariage, condamnent l’homos*xualité, interdisent l’adultère, voire la contraception. La politisation de la religion et l’essor des mouvements évangéliques renforcent parfois le conservatisme s*xuel.

ÉMERGENCE DE LA SEXOLOGIE

La discipline de la s*xologie, entendue comme l’étude scientifique et l’accompagnement des individus autour de la s*xualité, reste peu développée en Afrique de l’Est. Les tabous culturels, le manque de formation et de spécialistes, et le poids des normes morales limitent l’offre. Cependant, des ONG internationales, quelques initiatives universitaires (notamment à Nairobi, Kampala, Addis Ababa…) travaillent à former des professionnels à la santé s*xuelle et à la prise en charge des questions s*xologiques (dysfonctions, violences s*xuelles, s*xualité des personnes handicapées…).

EDUCATION SEXUELLE ET PRÉVENTION

La demande pour une éducation s*xuelle respectant les réalités locales, intégrant la question du consentement, du respect de l’autre, de la diversité, est croissante, surtout auprès des jeunes générations. Les gouvernements et ONG rencontrent toutefois des résistances, notamment de la part des leaders religieux et coutumiers.

VIOLENCES SEXUELLES

Les violences s*xuelles (viols, harcèlement, mutilations, mariages et grossesses forcées) restent un problème majeur, peu dénoncé en raison du tabou, de la honte, et de la crainte des représailles, mais font l’objet d’une prise de conscience croissante, notamment via les réseaux sociaux et la mobilisation d’organismes de défense des droits humains.

DROITS DES FEMMES ET DYNAMIQUE DE GENRE

Les inégalités de genre influencent profondément la s*xualité, surtout le contrôle du corps et le choix reproductive des femmes. Les mouvements féministes, bien que variés selon les pays, portent la question de la s*xualité autonome, du plaisir, de la contraception et de l’éducation.

URBANISATION ET MUTATIONS SOCIALES

Le développement des centres urbains s’accompagne d’évolutions majeures : recul relatif du mariage précoce, augmentation de l’âge au premier rapport s*xuel, diversification des unions et des pratiques, et émergence d’une s*xualité plus « choisie » et moins prescrite par la tradition, surtout chez les jeunes générations.

NOUVELLES TECHNOLOGIES ET RÉSEAUX SOCIAUX

L’accès aux smartphones, à internet et aux réseaux sociaux a favorisé l’échange d’informations sur la s*xualité, l’apparition de groupes de soutien pour les minorités s*xuelles, et parfois la propagation de contenus pornographiques. Ceci génère de nouveaux débats sur la régulation, la diffusion des valeurs et l’adaptation des systèmes éducatifs.

SPÉCIFICITÉS CULTURELLES NOTABLES

Certaines pratiques témoignant de la richesse et de la diversité culturelle ont retenu l’attention :

- Kunyaza (Rwanda, Burundi) : Technique s*xuelle axée sur la stimulation du plaisir féminin, remise en valeur comme symbole d’émancipation s*xuelle et d’affirmation du respect du plaisir de la femme.
- Rites d’initiation (circumcision masculine et féminine, apprentissage s*xuel auprès d’ainé.e.s) : Pratiqués dans nombre d’ethnies, ils marquent le passage à l’âge adulte.
- Amour transactionnel : Systèmes d’échanges économiques et matériels contre des faveurs s*xuelles, courant parmi les jeunes et les étudiants en contexte urbain.

CHALLENGES ET PERSPECTIVES

La région fait face à de nombreux défis, mais aussi à des opportunités :

- Renforcement des droits et de l’autonomie s*xuelle des femmes.
- Lutte contre les discriminations envers les minorités s*xuelles.
- Accès équitable à une santé s*xuelle et reproductive de qualité.
- Modernisation des lois et pratiques s*xologiques, adaptées aux nouveaux enjeux (cybers*xualité, consentement, changement des modèles familiaux).
- Consolidation de l’éducation s*xuelle adaptée au contexte culturel, en dialoguant avec les acteurs traditionnels et religieux.

CONCLUSION

La s*xualité et la s*xologie en Afrique de l’Est constituent un champ en mutation rapide, témoin de la tension entre héritages anciens et défis modernes. L’évolution vers une plus grande autonomie, une reconnaissance de tous les droits s*xuels et reproductifs, ainsi qu’une meilleure prise en compte du plaisir et du consentement, dépend de la capacité des sociétés à dialoguer, à s’ouvrir à la connaissance et à inclure tous les acteurs concernés, notamment les femmes et les jeunes.

Les enjeux de la santé publique, de l’éducation, des droits humains, et de la culture dialoguent au cœur de ces pratiques, pour inventer des s*xualités africaines du 21e siècle, respectueuses des diversité et de la dignité de chacun.

SOURCES

1. UNICEF (2022). State of the World's Children.
2. Human Rights Watch (2022). World Report 2022: Events of 2021.
3. UNAIDS (2022). Global AIDS Update.
4. African Population and Health Research Center (2020). Sexual & Reproductive Health in East Africa.
5. Bagnol, B., & Mariano, E. (2012). Sexuality, African Religions and the Practice of Kunyaza: Cultures and Societies, African Studies Review.

LES PRINCIPALES PRATIQUES SEXUELLES ET DE LA SEXOLOGIE EN AFRIQUE DE L’OUEST  GÉNÉRALITÉS ET PAYS PAR PAYSINTRODUCTIONL'...
05/12/2025

LES PRINCIPALES PRATIQUES SEXUELLES ET DE LA SEXOLOGIE EN AFRIQUE DE L’OUEST
GÉNÉRALITÉS ET PAYS PAR PAYS

INTRODUCTION

L'Afrique de l'Ouest, vaste région composée de pays très diversifiés sur le plan ethnolinguistique, religieux et culturel, présente une mosaïque de pratiques s*xuelles et de perceptions de la s*xologie. Cette région regroupe seize pays principalement membres de la CEDEAO : Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Mauritanie (parfois rattachée au Maghreb), Niger, Nigéria, Sénégal, Sierra Leone et Togo.
La s*xualité y est influencée essentiellement par les traditions ancestrales, la religion, la place centrale de la famille et le rapport au corps. Les modèles urbains modernes côtoient les héritages anciens, tandis que les enjeux de santé publique (VIH, IST, soins maternels, contraception), d’égalité de genre et d’autonomisation des femmes, de droits LGBTQ+ et d’éducation s*xuelle gagnent en importance.

Cette étude va aborder les pratiques s*xuelles dominantes, les grandes tendances s*xologiques d’Afrique de l’Ouest et les spécificités nationales, en passant en r***e les principaux pays, avant de dresser un bilan des défis et perspectives qui animent les sociétés ouest-africaines contemporaines.

GÉNÉRALITÉS SUR LA SEXUALITÉ ET LA SEXOLOGIE EN AFRIQUE DE L’OUEST

L’approche de la s*xualité en Afrique de l’Ouest se caractérise par la coexistence de normes culturelles traditionnelles très marquées et d’influences religieuses majeures, principalement l’islam, le christianisme, et, dans une moindre mesure, les religions traditionnelles africaines. Ceci donne lieu à des pratiques variées, souvent réglementées par des rites de passage, des codes sociaux et des tabous persistants.
Dans la majorité des communautés, la s*xualité est étroitement liée à la reproduction, au maintien de la cohésion familiale, à la transmission des valeurs et à l’héritage. Le mariage joue un rôle central dans la détermination des conduites acceptées, alors que les discussions sur le plaisir, le consentement, la diversité s*xuelle et la santé s*xuelle prennent lentement place dans l’espace public.

PRINCIPALES PRATIQUES SEXUELLES EN AFRIQUE DE L’OUEST

1. Mariage précoce et mariages arrangés
Les mariages précoces demeurent fréquents, en particulier dans les zones rurales, et sont motivés par des considérations économiques, religieuses et sociales (préservation de la virginité, alliances familiales, dot ou bride price). Cela implique souvent des rapports s*xuels débutant avant la maturité physique et psychologique, générant des conséquences sur la santé s*xuelle et reproductive des jeunes femmes.

2. Mutilations génitales féminines (MGF)
La région présente l’une des plus fortes prévalences mondiales des MGF, notamment en Guinée, au Mali, au Burkina Faso et en Sierra Leone. La pratique, enracinée dans des rites de passage et des convictions liées à la pureté ou à la préparation au mariage, est de plus en plus contestée par les institutions locales, étatiques, internationales et les ONG, mais résiste à l’érosion partout où la pression communautaire reste forte.

3. Polygamie
La polygynie (formes de polygamie où un homme a plusieurs épouses, rarement la polyandrie) est ouverte et officiellement permise par la loi dans de nombreux pays. La religion musulmane l’encadre dans certaines limites, mais la polygamie existe également parmi les chrétiens et dans les religions traditionnelles. Elle a plusieurs motivations : économiques, statutaires, fertilité, solidarité entre femmes d’un même foyer, etc.

4. Pratiques s*xuelles traditionnelles et rituels
Chaque groupe ethnique possède ses rites d’initiation et ses enseignements sur la s*xualité. Par exemple, dans les sociétés sénoufos (Côte d’Ivoire, Mali, Burkina Faso), les sociétés secrètes transmettent les connaissances s*xuelles, alors qu’au Niger ou au Nigéria, certains rituels de passage masculin ou féminin incluent une éducation s*xuelle, accompagnée d’épreuves et de conseils.

5. Sexualité transactionnelle et « sugar relationships »
Dans un contexte de pauvreté et d’instabilité économique, les relations s*xuelles transactionnelles entre jeunes femmes (parfois adolescentes) et hommes plus âgés sont courantes. Baptisées « s*x for grades », « sugar daddy/mama » ou « sponsors », ces relations soulèvent de vifs débats sur la santé s*xuelle, le consentement, la marchandisation du corps et les nouvelles dynamiques amoureuses urbaines.

6. Éducation s*xuelle, tabous et mythes
L’éducation s*xuelle formelle est généralement absente ou très superficielle. Les connaissances sont transmises au sein de la famille, lors des « causeries » (groupes de parole de femmes âgées) ou par des pairs. Cette transmission orale est parfois source de rumeurs ou de représentations erronées (mythes sur la fécondité ou les rapports, crainte de l’infertilité liée à la contraception, etc.), ce qui complique la prévention des IST, des grossesses précoces et la promotion du bien-être s*xuel.

7. Homos*xualité et diversité s*xuelle
L’homos*xualité est criminalisée ou fortement réprouvée dans la quasi-totalité des pays ouest-africains en raison de la pression sociale, des traditions, de la religion et du pouvoir politique, malgré l’existence de réseaux underground gay (notamment dans les villes comme Dakar, Abidjan, Lagos, Accra). Les personnes homos*xuelles subissent encore des discriminations majeures.

8. Santé s*xuelle et reproductive
Les enjeux de santé s*xuelle sont marqués par la lutte contre les IST (en particulier le VIH/Sida), l’accès difficile à la contraception (encore faible pénétration dans la plupart des pays, notamment auprès des adolescentes), le recours à l’avortement clandestin, l’insuffisance de prise en charge des violences s*xuelles et s*xistes, et une faible mobilisation des services de s*xologie.

9. Urbanisation et modernisation
Les grandes villes (Abidjan, Lagos, Dakar, Accra, Bamako, Ouagadougou) connaissent une évolution rapide des rapports amoureux et s*xuels : recul de l’âge au mariage, augmentation de la s*xualité hors mariage, multiplication des unions libres et des cohabitations informelles (« fiançailles longues », concubinages), essor du commerce s*xuel, diffusion de la pornographie et affirmation timide de nouveaux modèles.

PANORAMA PAYS PAR PAYS

BENIN

- Mariages précoces et polygamie persistent, surtout dans le nord du pays.
- Les MGF sont en diminution, mais concernent encore environ 7 % des femmes (plus dans certaines ethnies comme les Peul et les Bariba).
- Les pratiques d’initiation s*xuelle par les sociétés secrètes et à travers les cérémonies du « Vodoun » sont encore présentes.
- L’éducation s*xuelle progresse grâce au plaidoyer d’ONG et du gouvernement.
- L’homos*xualité n’est pas explicitement criminalisée mais demeure très stigmatisée.

BURKINA FASO

- Une des prévalences les plus élevées d’Afrique pour les MGF (plus de 70 % des femmes selon UNICEF).
- La polygamie est courante.
- Les sociétés d’initiation (Bissa, Mossi, Gourmantché, etc.) transmettent des règles s*xuelles orales.
- L’éducation s*xuelle est très limitée dans les curricula scolaires.
- Homos*xualité non officiellement punie, mais très mal acceptée socialement.

CÔTE D’IVOIRE

- Grande diversité de pratiques selon les groupes ethniques (Baoulé, Bété, Malinké, Sénoufo…).
- Polygamie courante, parfois combinée à une s*xualité extraconjugale tolérée pour les hommes.
- Les MGF persistent (environ 37 %), surtout au nord, mais la tendance est à la baisse.
- Éducation s*xuelle encore embryonnaire, forte stigmatisation des IST.
- Homos*xualité pénalement tolérée mais socialement rejetée.

GHANA

- Un des pays d’Afrique de l’Ouest où la modernité s’affirme le plus dans les rapports de genre et la s*xualité.
- Mariages précoces moins fréquents (32 %), forte urbanisation.
- La polygamie reste limitée et plus souvent informelle ; la monogamie prédomine.
- Éducation s*xuelle intégrée depuis 2018 dans le cursus scolaire, mais soumise à contestation religieuse.
- L’homos*xualité est criminalisée et les discriminations persistent.

GUINÉE

- Taux de MGF parmi les plus élevés du monde (plus de 95 % selon UNICEF).
- Mariages précoces et polygamie demeurent la norme.
- Tabous très puissants sur la s*xualité et rareté des discussions ouvertes.
- Accès limité à la santé s*xuelle et reproductive, l’avortement étant illégal sauf exceptions.

MALI

- Polygamie et MGF très répandues, principalement dans les communautés rurales et mahliennes (près de 89 % pour les MGF).
- Mariage précoce, souvent dès l’adolescence.
- Fécondité élevée, usage faible des contraceptifs modernes.
- Stigmatisation des discussions sur le plaisir, le consentement et l’homos*xualité.

MAURITANIE

- Mariages précoces, polygamie et pratiques traditionnelles très ancrés.
- La s*xualité est fortement encadrée par l’islam, y compris l’interdiction totale de l’homos*xualité (peine de mort en théorie, rarement appliquée).
- Santé s*xuelle limitée à la reproduction, peu d’approche fondée sur le bien-être individuel.

NIGER

- Pays au taux de fécondité le plus élevé du monde, mariages très précoces (des filles dès 12-13 ans).
- Pratique de la polygamie et des MGF, notamment chez les Peul et Touaregs.
- Éducation s*xuelle reste taboue, absence de s*xologie clinique.
- Conflits et insécurité aggravent la précarité de la santé reproductive.

NIGÉRIA

- Pays le plus peuplé et le plus diversifié d’Afrique noire, alternance de modernité urbaine et de ruralité traditionnelle.
- Polygamie légale dans les états du nord musulmans et informelle ailleurs.
- Mariages précoces fréquents dans le nord, moins dans le sud.
- Prévalence élevée de VIH/Sida (malgré un recul ces dernières années).
- Criminalisation stricte de l’homos*xualité (jusqu’à 14 ans de prison, voire peine capitale dans certains états du nord).
- Commerce s*xuel florissant dans les agglomérations.
- Débat public sur l’éducation s*xuelle, mais forte opposition religieuse.

SÉNÉGAL

- Polygamie ouverte et acceptée (plus d’un quart des ménages).
- Mariages précoces et MGF parmi les Peulh-Toucouleur, moins répandus que dans d’autres pays.
- Les « grand-mères » jouent un rôle dans la transmission des savoirs s*xuels.
- Réseau actif d’ONG pour les droits des femmes.
- Homos*xualité criminalisée, débats virulents dans l’espace public.

SIERRA LEONE

- MGF très pratiquée (environ 90 %).
- Mariage précoce, polygamie coutumière parmi les musulmans.
- Accès sanitaire et éducatif fortement entravé par la pauvreté et les conséquences de la guerre civile.
- Sexualité extra-maritale jeune, prostitution urbaine visible.
- Homos*xualité illégale.

GAMBIE

- MGF quasi universelle bien qu’en déclin suite à l’interdiction officielle en 2016.
- Mariages précoces et polygamie très courants.
- Initiatives d’éducation s*xuelle portées par des ONG locales.
- L’homos*xualité illégale, forte discrimination.

CAPE-VERT

- Exception dans la région : approche plus libérale de la s*xualité, très faible prévalence des MGF et de la polygamie.
- Sexualité extra-maritale courante, cohabitation informelle fréquente.
- Le débat sur les droits LGBTQ+ gagne du terrain.
- Accès relativement correct à la santé s*xuelle et reproductive.
- Le tourisme s*xuel existe, en particulier à Mindelo et Praia.

GUINÉE-BISSAU

- Pratiques traditionnelles et MGF chez certaines ethnies.
- Polygamie peu répandue mais existante.
- Mariages précoces, s*xualité transactionnelle en hausse.
- Homos*xualité illégale.
- Santé reproductive difficile d’accès.

LIBÉRIA

- Rites initiatiques « Sande et Poro » comprennent un enseignement s*xuel et souvent les MGF.
- Polygamie acceptée socialement.
- Sexualité des jeunes souvent marquée par des mariages précoces et des relations hors mariage.
- Stigmatisation très forte de la diversité s*xuelle.
- Accès à l’éducation s*xuelle limité.

TOGO

- Mariages précoces moins fréquents, mais polygamie coutumière.
- MGF en déclin rapide (moins de 4 % en 2020).
- Sexualité extra-maritale plus ouverte en milieu urbain.
- Homos*xualité criminalisée.

FACTEURS TRANSVERSAUX ET ENJEUX ACTUELS

VIH/SIDA, IST, ACCÈS AUX SOINS

L’Afrique de l’Ouest a connu une progression de l’épidémie du VIH/Sida plus lente qu’en Afrique de l’Est mais le dépistage, l’accès aux traitements et la prise en charge restent hétérogènes. Les adolescents, les jeunes femmes, les travailleuses du s*xe et les minorités de genre sont particulièrement vulnérables. L’accès aux services adaptés (contraception, IVG, soins pour les survivant.e.s de violences) progresse grâce aux efforts des ONG et des agences de l’ONU, mais demeure entravé par la stigmatisation et les inégalités sociales.

RELIGIONS ET NORMES SOCIALES

La religion régit fortement la s*xualité. L’islam (dominant au Mali, Niger, Sénégal, Mauritanie, Guinée, Gambie, nord Nigéria) condamne l’homos*xualité, prône la chasteté avant le mariage, règlemente la polygamie et certaines pratiques s*xuelles. Le christianisme, très influent au Nigéria sud, Ghana, Côte d’Ivoire, Bénin, Liberia, Togo, interdit aussi les s*xualités hors mariage, l’avortement et, souvent, la contraception moderne.

ÉMERGENCE DE LA SEXOLOGIE

La s*xologie institutionnelle (consultation, recherche, enseignement) reste embryonnaire en Afrique de l’Ouest, en dehors des grandes villes universitaires (Dakar, Abidjan, Cotonou, Accra, Lagos). Elle est freinée par le manque de spécialistes, la prédominance des « médecines de l’homme/de la femme » traditionnelles, et le tabou persistant sur le plaisir, le consentement et la diversité s*xuelle. Cependant, des réseaux de jeunes professionnels de santé, quelques universités, des ONG et des campagnes éclaires font avancer la prise en charge clinique et la sensibilisation.

MUTATION DES RAPPORTS DE GENRE ET AUTONOMISATION

Les mouvements féministes poussent et obtiennent des avancées notables comme l’augmentation de l’âge légal au mariage, la prévention des MGF, le plaidoyer pour l’accès à la contraception et à l’IVG, la prise de parole sur les violences s*xuelles et conjugales, même si les résistances traditionnelles et religieuses restent très puissantes.
L’arrivée de la « nouvelle s*xualité urbaine » — mélange de revendication du plaisir féminin, de rejet de la domination patriarcale et de contestation des interdits vestimentaires ou comportementaux — transforme peu à peu les mentalités, surtout chez les jeunes et dans la diaspora.

URBANISATION ET IMPACT DES NOUVELLES TECHNOLOGIES

Le passage à la vie urbaine, l’usage généralisé du téléphone portable, l’internet et les réseaux sociaux bouleversent le rapport à la s*xualité. On note une recrudescence des rencontres en ligne, de la cybers*xualité, du s*xting, et de la consommation de contenus pour adultes, révélant de nouvelles opportunités mais aussi de nouveaux risques (e-réputation, harcèlement, chantage s*xuel).

RITES, SPÉCIFICITÉS ET « COUPS DE COEUR » CULTURELS

Certains rites démontrent la richesse et la complexité des cultures de la région :

- Rites d’initiation féminine chez les Senoufo, les Lobi ou les Akan, où les jeunes filles sont initiées aux secrets de la s*xualité, de la fertilité et du mariage.
- Pratiques de séduction chez les Peuls du Niger et du Nigeria (célèbres « Guérewol »), où les hommes rivalisent de beauté et de charmes pour séduire les femmes.
- Cultes du plaisir et des « cures érotiques » au sein de certaines loges du vaudou béninois ou togolais, prônant la valorisation du plaisir mutuel dans le couple.
- Chants, danses et poésies d’amour, très présents dans le quotidien, surtout lors des mariages et des grandes fêtes.

CHALLENGES MAJEURS

- Accès équitable à la santé s*xuelle et reproductive, priorité pour les femmes rurales, les adolescentes et les minorités.
- Diminution durable des mariages précoces et des mutilations génitales, nécessitant à la fois des réformes légales et de profondes évolutions de mentalités.
- Tolérance accrue envers les minorités s*xuelles et respect des droits humains.
- Inclusion progressive de l’éducation s*xuelle, adaptée aux réalités locales, tendant vers l’égalité, le consentement et le bien-être individuel.

CONCLUSION

L’Afrique de l’Ouest est en pleine mutation quant à la s*xualité et à la s*xologie. Les résistances du passé, les puissantes traditions et la force des religions cohabitent, non sans conflit, avec les aspirations nouvelles : autonomie du corps, émancipation féminine, droit au plaisir, inclusion de la diversité.
La modernisation, l’urbanisation et le développement des NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication) favorisent la diffusion de nouveaux modèles, tout en accentuant la confrontation avec des normes sociales souvent conservatrices. Les jeunes générations, en particulier dans les milieux urbains, investissent désormais l’espace numérique pour chercher des réponses, échanger sur leurs expériences et revendiquer des droits jusque-là enfouis sous le poids des tabous.

Cependant, l’Afrique de l’Ouest demeure traversée de profondes contradictions. D’un côté, des lois restrictives, une éducation s*xuelle formelle insuffisante et la persistance des violences s*xistes freinent les progrès et continuent de compromettre la santé s*xuelle et reproductive, notamment des femmes, des adolescentes et des minorités. De l’autre, la vitalité des sociétés civiles, la mobilisation des ONG et de certains gouvernements, ainsi que le partage d’expériences par les réseaux sociaux, créent de véritables bouillonnements d’idées et ouvrent la porte à de nouvelles perspectives.

La s*xologie professionnelle, encore balbutiante, commence à émerger : des formateurs locaux, des cliniques pionnières et des initiatives universitaires œuvrent pour améliorer la prise en charge des troubles s*xuels, la prévention des IST, l’éducation au consentement et l’accompagnement psychologique des couples et des individus. Cette évolution reste toutefois freinée par le manque de moyens, la rareté de la formation spécialisée et la pression des normes morales.

L’émancipation s*xuelle en Afrique de l’Ouest dépendra de plusieurs facteurs :
- la volonté politique d’intégrer l’éducation s*xuelle de façon adaptée et respectueuse des contextes culturels,
- la lutte contre les discriminations envers les femmes et les minorités s*xuelles,
- la promotion du dialogue intergénérationnel et interculturel sur la s*xualité,
- la démocratisation de l’accès à la santé reproductive et à la contraception,
- et la valorisation d’une s*xualité fondée sur le respect, le consentement et le bien-être individuel.

En définitive, la s*xualité en Afrique de l’Ouest ne peut se réduire à une opposition entre « tradition et modernité » : elle est le reflet d’une société qui se réinvente au quotidien, prise entre l’envie de préserver son identité et la nécessité d’accompagner ses citoyens vers plus d’autonomie, de santé et de liberté. La s*xologie, au carrefour de ces aspirations et des réalités, a un rôle clé à jouer pour favoriser le mieux-être, l’épanouissement et le respect de chacun, quels que soient ses choix ou ses différences.

SOURCES

1. UNICEF (2022). State of the World's Children.
2. Human Rights Watch (2022). World Report 2022: Events of 2021.
3. UNAIDS (2022). Global AIDS Update.
4. African Population and Health Research Center (2020). Sexual & Reproductive Health in West Africa.
5. Bagnol, B., & Mariano, E. (2012). Sexuality, African Religions and Social Change: Cultures and Societies, African Studies Review.

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69800

Site Web

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