22/10/2025
A chacun sa marche…
La chaussure qui va à l’un blesse l’autre.
C’est une évidence qu’on oublie souvent, à force de vouloir se fondre dans la marche des autres.
Nous passons une partie de notre vie à essayer des modèles qu’on nous prête :
les croyances de nos parents, les attentes de la société,
les conseils de ceux qui, souvent avec amour, nous disent comment avancer.
Mais ce qui a soutenu leur pas ne soutiendra peut-être pas le tien.
Ce qui les a menés quelque part pourrait te perdre ailleurs.
Et ce n’est pas grave.
Parce que la vie n’est pas une compétition de vitesse ni une imitation de trajectoire.
C’est une rencontre intime entre ton pied et ton chemin.
Il y a des routes pavées de certitudes et d’autres couvertes d’herbes folles.
Des chemins droits, d’autres sinueux.
Des marches qui élèvent, des descentes qui enseignent.
Tu n’as pas à suivre la direction de tous,
tu as simplement à écouter celle que ton âme te murmure,
même si elle te semble différente, dérangeante, incomprise.
Ce qui apaise l’un peut étouffer l’autre.
Ce qui élève un cœur peut en alourdir un autre.
Nous ne sommes pas faits pour porter les mêmes formes,
ni pour ressentir la vie de la même manière.
C’est dans cette différence que réside la beauté du monde :
dans la diversité des pas, dans la pluralité des chemins,
dans cette mosaïque de directions qui compose la danse de l’humanité.
Alors si une chaussure te serre,
si une façon de vivre te blesse,
ose l’enlever.
Reste un moment pieds nus, vulnérable peut-être,
mais vrai, relié à la terre, au souffle, à ton propre rythme.
Un jour, tu trouveras la chaussure qui épouse ton pas —
celle qui ne t’entrave pas, mais t’accompagne.
Et tu comprendras alors que la vie n’était pas faite pour être copiée,
mais pour être vécue à ta mesure.
Je te souhaite à toi qui lis ces mots, de trouver le courage d’enlever ce qui te fait mal,
et la douceur de marcher enfin dans ce qui te ressemble, et d’honorer ton rythme, même s’il ne ressemble à aucun autre.
Car à chacun sa marche, à chacun son chemin sacré…
Hauts les 💞,
Gaëlle