24/10/2025
L'une des découvertes environnementales les plus fascinantes de l'année a été la découverte par des scientifiques que certains figuiers du Kenya peuvent littéralement transformer le dioxyde de carbone en pierre. Contrairement à la plupart des plantes qui stockent simplement le carbone dans leur bois et leurs feuilles, ces arbres remarquables vont encore plus loin : ils transforment le CO₂ en minuscules cristaux de carbonate de calcium, le même minéral que l'on trouve dans le calcaire et la craie. Ainsi, au lieu de rejeter du carbone dans l'atmosphère lorsque l'arbre meurt ou se décompose, il reste emprisonné pendant des siècles sous forme de roche. Des chercheurs du Kenya, de Suisse, d'Autriche et des États-Unis ont présenté cette avancée lors d'une importante conférence scientifique à Prague, démontrant que des espèces de figuiers comme Ficus wakefieldii maîtrisent particulièrement bien ce processus. Grâce à l'imagerie de pointe du laboratoire synchrotron de l'Université de Stanford, ils ont confirmé la profondeur à laquelle ces « pierres de carbone » minérales se formaient dans le tronc et le sol environnant… un trésor caché de protection du climat qui se développe silencieusement dans la nature. Ce processus, appelé voie oxalate-carbonate, était déjà connu chez certaines plantes, mais jamais étudié en profondeur chez les arbres fruitiers… ce qui en fait une découverte révolutionnaire. Les scientifiques à la tête de la recherche, issus de l'Université de Zurich et de l'Université technique de Nairobi, pensent que cela pourrait changer notre façon de concevoir la plantation d'arbres et l'agriculture. Imaginez un monde où les arbres fruitiers non seulement fournissent de la nourriture, mais capturent et séquestrent également le carbone sous forme de noyaux… faisant des exploitations agricoles de puissants puits de carbone. Cette découverte pourrait contribuer à façonner les futurs projets de reforestation et d'agriculture, notamment dans les régions tropicales où les figuiers prospèrent. Elle nous rappelle que parfois, les solutions climatiques les plus efficaces se présentent déjà à nous… il suffit de comprendre comment les utiliser.