05/11/2025
✨ « Celui qui allume une lumière pour les autres éclaire aussi son propre chemin. » – Talmud ✨
Allumer une lumière pour l’autre… cela semble simple.
Et pourtant, dans cet acte se cache toute la complexité du lien humain.
Il y a des lumières qui réchauffent, qui accueillent, qui apaisent.
Et d’autres, trop fortes, qui éblouissent ou brûlent.
C’est là toute la nuance de la bienveillance vraie : celle qui éclaire sans envahir.
La mauvaise bienveillance, elle, se déguise souvent en bonté.
Elle donne trop, s’épuise, se vide, croyant que sauver l’autre est une forme d’amour.
Mais derrière cette posture se cache parfois une blessure ancienne —
celle du besoin d’être utile pour être aimé, de se rendre indispensable pour exister.
La bonne bienveillance, elle, naît d’un espace apaisé.
Elle ne cherche pas Ă combler, mais Ă relier.
Elle respecte la frontière subtile entre soi et l’autre.
Elle sait que la lumière que l’on offre ne doit pas venir d’un feu intérieur mal éteint,
mais d’une flamme entretenue avec douceur, lucidité et humilité.
Dans le cadre analytique comme dans la vie, cette lumière intérieure se construit.
Elle se forge dans le silence, dans l’écoute, dans la rencontre des ombres.
Chaque personne, chaque ĂŞtre que nous croisons, devient un miroir.
Et c’est parfois à travers la souffrance de l’autre que nous découvrons nos propres zones d’obscurité, nos parts non guéries, nos appels à la réconciliation.
Allumer une lumière, ce n’est pas s’oublier.
C’est oser exister dans la relation sans s’y dissoudre.
C’est savoir que le véritable don ne vient pas du sacrifice,
mais de la présence consciente, de la parole juste, du regard vrai.
Alors oui — celui qui allume une lumière pour les autres éclaire aussi son propre chemin.
Mais à condition de ne pas confondre lumière et fusion, amour et sauvetage, empathie et effacement.
La lumière authentique éclaire l
Honorine Ortiz