04/04/2016
Comment j'ai aidé Karin à terminer son marathon de Paris 3 avril 2016 (KM 41)? Je venais de m'arrêter pour prendre des nouvelles d'un cinquième malaise... il y avait déjà un secouriste... la personne, un homme de 60 ans, certainement entrainé, était couché sur le dos et épuisé... cela allait cependant... Nous nous sommes dits que cette personne était OK... Par contre, le secouriste me dit que l'on venait de lui signaler une personne qui avait des difficultés 300 mètres plus loin et qu'il n'y avait personne pour s'en occupé... J'ai repris ma course dépassant tout le monde oubliant mes douleurs aux cuisses... Au milieu de la route une femme avec un T-Shirt orange s'était affaissée à environ 800 mètres de l'arrivée (Avenue Foch) que l'on n'apercevait pas encore... le flot de coureur passait autour d'elle en essayant de l'éviter... Karin était assise le regard vide, son amie Jo essayant de lui faire avaler du sucre... Karin voulait finir "seule"... Clairement, elle n'en avait pas la force... Pourtant, elle était assez bien me sembla-t-il pour terminer avec de l'aide, pour aller jusqu'à la ligne d'arrivée ou elle serait prise en charge... Le challenge fut de lui faire accepter cette aide... Je lui ai dis que parfois (souvent? toujours?) pour atteindre des objectifs nous avons besoin d'aide... Je lui ai dis que se serait compliqué mais qu'elle devait accepté mon aide... Elle a dit "j'accepte"... La première étape a été de la remettre debout... Elle a poussé sur ses jambes... S'est remise debout... A eu besoin de quelques secondes d'adaptation... J'ai dis maintenant il faut que tu te focalise sur ton objectif que nous allons atteindre pas à pas en prenant le temps nécessaire... Jo, son amie, la soutenue également. Le premier pas a été incertain. Puis le second est venu... J'ai demandé d'ou elles venaient... England... South of London... Si c'était le premier marathon... Plus nous avancions plus les encouragements des spectateurs scandant son nom se faisaient nombreux... Et Karin, retrouva le sourire, un peu étonnée par tant enthousiasme ... A la sortie du rond point Avenue Foche, elle aperçu enfin la ligne d'arrivée maintenant toute proche... Alors je vis un autre coureur s’effondrer... J'ai demandé à Karin et Jo si elles pouvaient terminer à deux... Elles m'ont dis que c'était OK... Je vis Jo et Karin s'éloigner lentement... Et je me suis alors porté au secours d'Arnaud... C'est parfois difficile d'accepter l'aide des autres... mais sans les autres que sommes nous? Keep going...