29/10/2025
Le récit que nous découvrons aujourd’hui, celui de la fillette de 13 ans abusée par son propre père, bouleverse les consciences et interroge profondément notre humanité collective.
Comment en est-on arrivé à ce que la maison familiale, censée être un refuge, devienne le théâtre du trauma le plus destructeur qui soit ?
Combien d’autres enfants, encore, souffrent en silence dans nos quartiers, nos villages, nos maisons ?
Ce n’est pas un fait-divers, c’est un drame humain et psychologique majeur.
Et il nous oblige à repenser nos modes de protection, nos silences, nos excuses, nos regards détournés.
💡En tant que psychologue, je rappelle que les conséquences psychotraumatiques d’un viol intrafamilial sont dévastatrices :
perte de confiance en soi, troubles anxieux, culpabilité, repli, difficulté à faire confiance aux adultes, et parfois, tentatives de su***de.
Ces enfants, au-delà de la justice pénale, ont besoin d’un accompagnement psychologique immédiat, structuré et durable.
Il est urgent que les autorités locales de Port-Gentil, les services sociaux, les structures sanitaires et les leaders communautaires se mobilisent de manière coordonnée :
• pour détecter plus tôt les situations à risque,
• pour former les familles, enseignants et agents communautaires à l’écoute et à la prévention,
• pour intégrer systématiquement la prise en charge psychologique dans le suivi des victimes, au même titre que la procédure judiciaire.
Le silence collectif entretient le cycle de la violence.
Chaque adulte, chaque voisin, chaque enseignant doit comprendre qu’ignorer un signal de détresse, c’est participer, involontairement, à la souffrance d’un enfant.
Protéger, ce n’est pas juger.
Protéger, c’est écouter, alerter, accompagner, soutenir.
La lutte contre les violences sexuelles faites aux enfants ne peut se limiter à l’indignation.
Elle doit devenir une politique locale de santé mentale et de protection de l’enfance, articulée autour de trois piliers :
1. Prévention communautaire et scolaire ;
2. Prise en charge médico-psychologique et sociale des victimes ;
3. Formation continue des acteurs de première ligne (enseignants, infirmiers, forces
de l’ordre, associations, etc.)
Port-Gentil doit montrer qu’elle refuse désormais d’être le théâtre de ces tragédies répétées.
Nos enfants méritent un avenir sans peur.
Et cela commence par le courage de regarder la réalité en face, d’en parler et d’agir.
OMI
𝐅𝐚𝐢𝐭-𝐝𝐢𝐯𝐞𝐫𝐬 : é𝐜𝐫𝐨𝐮é 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐯𝐢𝐨𝐥 𝐬𝐮𝐫 𝐬𝐚 𝐟𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝟏𝟑 𝐚𝐧𝐬
Par 𝐋.𝐍.𝐀
𝐏𝐨𝐫𝐭-𝐆𝐞𝐧𝐭𝐢𝐥, le 28 octobre 2025
Les cas de viols sur mineures continuent d’inquiéter dans la capitale économique Gabonaise. Le phénomène a pris des proportions alarmantes ces dernières années et mérite une attention soutenue et des réponses fermes de la part des autorités compétentes, mais aussi, une mobilisation collective pour la protection effective des enfants.
Diengoula Mombo Alain Cédric vient s'ajouter à la longue liste des personnes incarcérées pour des faits présumés de viol sur mineure. Agé de 42 ans, ce compatriote est accusé présumé d’avoir abusé à plusieurs reprises, de sa fille de 13 ans, à son domicile.
Les faits remontent à la mi-juillet. La victime, que nous appellerons V, était en vacances scolaires chez son père, en compagnie de trois de ses frères, dont l’aîné âgé de 17 ans.
Selon le rapport d’enquête, Alain-Cédric, chauffeur de taxi de profession, abusait régulièrement de sa fille lorsqu’il rentrait t**d le soir, souvent en état d’ivresse.
Alors que les enfants dormaient tous ensemble dans le salon, le père, installé dans la seule chambre de la maison, se levait en pleine nuit pour réveiller V et l’inviter à le rejoindre dans son lit. Une fois la fillette à ses côtés, il lui ordonnait de bâillonner sa bouche avec ses mains et de fermer les yeux, avant de passer à l’acte.
Sous l’autorité de son père, l’enfant s’exécutait sans comprendre. Ces agressions se seraient répétées à plusieurs reprises, jusqu’au jour où la victime a trouvé le courage d’en parler à sa mère.
Alertée, cette dernière a immédiatement confronté le père de ses enfants, qui a reconnu les faits avant de tenter de solliciter son pardon. Refusant de céder, la mère s’est rendue à la gendarmerie de l’Océan pour déposer plainte.
Interpellé puis entendu, Alain-Cédric est passé aux aveux, déclarant ne pas comprendre ce qui lui est passé par la tête. Il a été placé sous mandat de dépôt pour viol et inceste, des crimes prévus et punis par les articles 256 et 259 du Code pénal gabonais.
𝐔𝐧 é𝐧𝐢è𝐦𝐞 𝐜𝐚𝐬 𝐪𝐮𝐢 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐩𝐞𝐥𝐥𝐞
Ce drame vient rallonger la liste déjà trop longue des cas de violences sexuelles sur mineures dans la capitale économique gabonaise.
Une situation alarmante qui appelle à une vigilance accrue des familles et à une implication constante des autorités compétentes.
Parce qu’aucun enfant ne devrait être trahi par ceux qui ont pour première mission de le protéger.