19/11/2025
La culpabilité : d’où elle vient, pourquoi elle s’installe après une rupture, et comment s’en libérer
Si la culpabilité était une application, elle se lancerait toute seule au démarrage et viderait la batterie émotionnelle en arrière-plan.
Après une séparation, beaucoup vivent avec elle pendant des mois, parfois des années.
Elle murmure : « Tu aurais dû faire plus », « Tu n’as pas assez aimé », « C’est de ta faute s’il ou elle est parti·e ».
Et pourtant, cette voix n’est pas la vérité : c’est un ancien programme qu’on peut apprendre à désinstaller.
D’où vient cette culpabilité ?
Les règles précoces de “bonne personne” : “Sois gentil·le”, “Ne fais pas de peine”, “Ne te mets pas en colère”.
Résultat : toute affirmation de soi se vit comme une faute.
Le perfectionnisme affectif : on se juge sur le résultat (“la relation aurait dû marcher”) au lieu du processus (“j’ai fait de mon mieux”).
La confusion émotionnelle : croire qu’on est responsable des émotions de l’autre : “S’il souffre, c’est à cause de moi.”
L’héritage culturel : “Ne fais pas de vagues, reste discret.”
La culpabilité devient alors un signal : “tu déranges, tu t’éloignes du modèle.”
Pourquoi elle dure
Parce qu’elle donne l’illusion du contrôle.
Se sentir coupable, c’est croire qu’on aurait pu tout éviter.
Mais tant qu’on reste dans le “j’aurais dû”, on n’avance pas : on tourne en rond dans le passé, au lieu d’intégrer ce qu’on a vécu.
La culpabilité saine vs toxique
Saine : “J’ai blessé quelqu’un, je vais réparer.” → mène à l’action.
Toxique : “Je suis une erreur.” → mène à l’immobilité.
Transférée : “L’autre va mal, donc c’est ma faute.” → confusion des responsabilités.
Rétrospective : culpabilité pour des choix faits avec les ressources du moment. → inutile, mais tenace.
Comment s’en libérer
Nommer clairement ce que tu regrettes.
Si la phrase commence par “je suis mauvais·e”, ce n’est plus de la culpabilité, mais de la honte.
Vérifier la zone de responsabilité.
Ce que tu contrôles : ton comportement, pas la réaction de l’autre.
Transformer la culpabilité en acte concret.
Réparer, demander pardon, écrire, comprendre — mais sortir du mental.
Réviser les “devoirs” hérités.
Distinguer ce qui vient de toi de ce qu’on t’a appris à faire pour être aimé·e.
Clôturer le cycle.
Écris : “Ce qui s’est passé – ce que j’ai appris – ce que je choisis de laisser partir.”
Le cerveau a besoin d’un geste de fin pour relâcher la boucle.
La culpabilité n’est pas un signe d’amour ; c’est un reste d’attachement à l’image de celui ou celle qu’on voulait être.
Et si tu apprenais à transformer cette énergie en discernement, plutôt qu’en auto-punition ?
J’ai créé un guide pour t’y aider :
« Traverser le deuil amoureux et comprendre ton scénario caché », à télécharger ici :
👉 tatianaroman-emotioncoaching.com/guide-amoureux
Ce guide t’aidera à comprendre tes émotions, repérer ton scénario relationnel et avancer vers la paix intérieure.
Tu répètes les mêmes histoires d’amour ? Ce guide t’aide à comprendre ce qui se rejoue en toi et à retrouver la sérénité.