06/11/2025
…et j’ai dansé comme le feu,
je dansais comme la flamme,
et j’ai brûlé de l’intérieur jusqu’à transformer chaque fissure en lumière.
Mon cœur—tambour—battait,
transformant en braise chaque émotion,
jusqu’à ce que la douleur devienne fumée et s’en aille.
Avec l’eau rouge de mes rivières, de mes veines,
je coulai à chaque palpitation,
cascades descendant des vieilles montagnes,
histoires lourdes que la chaleur de ma pensée évapore,
et les dissout en nuages
Tout près la mémoire de mes ancêtres,
tout près les balbutiements de ma descendance,
comme le chant de l’aigle et du quetzal dans la jungle
rappelant d’où nous venons et vers où nous volons ;
cendres stellaires flottant dans le sidéral,
étoiles filantes imprimées dans mes cellules,
dans le labyrinthe viscéral qui garde mon énergie vitale.
Et Toi, ici, au centre de ma poitrine, Grand Esprit
toi, Grand Esprit, ici vibrant de l’extérieur vers l’intérieur, de l’intérieur vers l’extérieur,
battement qui nomme le silence et tait la parole.
Je suis terre dans mon corps qui nourrit et soutient,
je suis terre et argile, patience et racine.
Je suis eau dans mon sang qui se souvient des chemins,
mémoire liquide qui apprend à couler.
Je suis air dans mon souffle, pont invisible,
souffle qui ouvre des portes entre les mondes.
Et le feu habite dans mon esprit,
la flamme sereine qui transforme sans dévorer.
Alors je marche en cercle, roue qui tourne,
j’offre mon pas, je reçois le monde : offrande du cœur.
J’écoute le tambour de ma poitrine,
je sens l’arbre qui me traverse, ciel et sol,
et je respire, simple, comme la vie elle-même.
Je suis la terre qui chante dans mes os,
l’eau qui rêve dans mes veines,
l’air qui danse entre mes lèvres,
et le feu qui, sans hâte, me rend clarté.
Ici. Maintenant.
En cet instant, tout est là :
ce que j’ai été, ce que nous serons,
et la lumière qui respire en tout