18/08/2025
Mauvaises personnes, relations toxiques …depuis quelques temps, on voit beaucoup de remarques sur ces thèmes :
Il faut fuir les mauvaises personnes supposées être les méchantes qui font du mal aux « gentilles personnes » et il faut dénoncer les relations toxiques qui rendent victimes des « méchants ».
Mais n’est-ce pas un peu facile ? N’est-ce pas renoncer à son pouvoir personnel que de se positionner en victime des autres ? N’est-ce pas simplement un manque d’affirmation de soi, de courage, en fait pour identifier et exprimer ses limites, et utiliser ainsi son libre arbitre ?
Car ce que nous apprend le triangle dramatique, c’est que rôle de la victime présente de nombreux bénéfices : on m’écoute, on reconnaît mon malheur, on me plaint, on prend soin de moi, on compatit à ma souffrance, à mon calvaire.
On est d’accord avec moi pour dénoncer, accuser l’autre, le méchant, celui qui a tous les torts, celui qui persécute, celui qu’il faut incriminer, qui est seul coupable …
Et c’est bien le rôle du sauveur que de faire tout cela pour défendre et protéger la « pauvre et innocente victime ». C’est bien son intervention, son « soutien » qui entretient et maintient cette victime dans son rôle, qui légitime sa position et lui évite d’en sortir.
Ainsi, mis à part quelques rares situations vraiment dramatiques, chaque victime a sa part de consentement dans la relation en acceptant de la faire perdurer et en profitant, en fait, de ses bénéfices. Car chaque situation que nous présente la vie est en vérité une opportunité de grandir, de nous libérer de nos blessures cachées et de nos conditionnements limitants.
Se retrancher dans le rôle de la victime en cherchant le soutien de sauveur, c’est refuser de voir cela, de chercher en soi ses propres ressources, d’être soi-même, d’avancer sur son chemin de vie.
Tant que j’ai un coupable désigné à ma souffrance, un méchant persécuteur, que tous mes problèmes viennent de l’extérieur, je fais perdurer cette souffrance personnelle.
Alors, avant d’accuser les autres, les méchants, si l’on faisait un peu d’introspection, de remise en cause personnelle ? Si on prenait vraiment nos responsabilités face à eux ?
Et si même, pourquoi pas, on pouvait plutôt les remercier de nous permettre de grandir par cette prise de conscience, cette occasion de developper notre pouvoir personnel … ?
Thierry Honnons