10/11/2025
Le monde ne va pas mal.
Il se défait de ce qui n’est plus vrai. Et pendant qu’il crie, certains — en silence — le construisent à nouveau.
Beaucoup se lamentent de la noirceur du monde. Ils voient les injustices, les mensonges, les guerres, les manipulations, et crient que tout va mal. Mais ils oublient qu’ils sont faits de la même matière que ce monde. Ils oublient que leur regard crée.
Que leur parole pèse. Que leur silence soutient ou affaiblit la lumière selon l’endroit d’où il émane.
Ils oublient que le monde n’est pas “là-bas”
— il est dans leurs gestes, dans leurs choix, dans leurs mots du matin.
Chaque fois qu’ils jugent, ils renforcent la séparation.
Chaque fois qu’ils nourrissent la peur, ils épaississent le voile.
Et pendant qu’ils cherchent des coupables, le sacré s’éteint lentement dans leurs mains distraites.
Mais au milieu du vacarme, il y a les autres.
Les silencieux.
Ceux qu’on ne voit pas, mais dont on sent la présence.
Ceux qui ont compris qu’on ne guérit pas un monde malade avec plus de bruit, mais avec de la conscience.
Ils avancent sans bannière ni slogan, ils guérissent sans tambour ni projecteur, ils reconstruisent le tissu du vivant par la qualité invisible de leur vibration.
Ils sont les gardiennes et gardiens du Souffle.
Ceux qui prient en marchant, qui bénissent en respirant, qui transmutent en aimant.
Ils savent que la Terre n’a pas besoin de plus de peur, mais de cœurs cohérents.
Ils savent que chaque mot d’amour prononcé dans le silence pèse plus lourd dans la balance cosmique que mille cris de colère lancés dans le vent.
Ce sont eux qui tiennent le monde.
Pas les puissants, pas les élus, pas les systèmes.
Ceux-là n’agissent qu’à la surface.
Mais les vrais piliers sont ceux qui ont choisi la justesse plutôt que la vengeance, la présence plutôt que la distraction, la foi plutôt que le désespoir.
Ils ont compris que le monde se soigne de l’intérieur, que la révolution n’est pas un cri, mais un retour à la vérité la plus simple :
nous sommes la source de ce que nous percevons. Ils savent que l’énergie qu’ils nourrissent aujourd’hui deviendra la réalité de demain.
À celles et ceux-là.
— les veilleuses, les passeurs, les âmes lucides, qui continuent d’aimer malgré la laideur apparente, qui continuent d’espérer sans naïveté, qui continuent d’incarner la lumière sans la brandir — je veux dire :
merci.
Votre œuvre est invisible, mais essentielle.
Votre douceur est politique. Votre constance est prophétique. Votre cohérence est un acte de guérison planétaire.
Ne doutez pas de votre impact parce qu’il est silencieux.
Le monde se transforme par contagion de conscience, et votre seule présence consciente élève la vibration collective plus sûrement que mille discours.
Le monde ne s’effondre pas :
il mue. Et votre ancrage, vos choix, vos prières sont les nouveaux fondations. Ne sous-estimez pas le poids de vos pas, car à chaque respiration, vous aidez la Terre à se souvenir d’elle-même.
Alors, quand tu entends dire “le monde va mal”, ne tombe pas dans le piège de l’impuissance.
Souviens-toi :
le monde n’est pas une entité lointaine.
Le monde, c’est ton prochain souffle.
C’est la façon dont tu parles, dont tu regardes, dont tu pardonnes.
C’est ton feu intérieur qui, même minuscule, éclaire la trame entière.
Continue.
Même si tu doutes, même si tu trembles, même si tu ne vois pas encore le fruit de tes semences. Tu participes à quelque chose de plus vaste que toi. Tu es l’un des battements de cœur de la renaissance.
Parole de prêtresse du vivant :
« Le monde se guérit par les mains qui prient en agissant, par les âmes qui choisissent la vérité plutôt que la peur, par les êtres qui allument une bougie plutôt que de maudire la nuit.
Et peut-être que cette bougie, c’est toi. »
Corinne De Leenheer