13/11/2025
Il arrive que certaines personnes se surprennent à vivre dans un modèle qui n’est pas le leur, un cadre façonné par les attentes, les regards, ou les croyances héritées.
Un modèle dans lequel elles se glissent pour ne pas déranger, pour être aimées, pour être reconnues… ou simplement pour ne pas être rejetées.
Un modèle qui les a peut être protégées un temps, mais qui finit par les enfermer beaucoup plus qu’il ne les soutient.
Certaines personnes sentent qu’elles se sont inscrites là, presque malgré elles.
Elles adoptent des rôles qui ne leur correspondent pas, gouvernées sous les injonctions, ajustent leurs postures pour que d’autres se sentent en sécurité.
Et dans cet effort constant pour convenir, pour s’adapter, elles laissent peu à peu s’éloigner ce qu’elles sont véritablement.
C’est comme si elles se perdaient dans une version erronée d’elles-mêmes.
Une version façonnée par la peur de ne pas être suffisantes, par la croyance de faire plus, être plus, paraître plus… tout sauf être simplement elles-mêmes.
Alors elles compensent.
Elles s’oublient.
Elles fuient l’espace intérieur où tout est vrai, sensible, vulnérable.
Elles se cachent derrière les exigences et les responsabilités, oubliant que leur légitimité ne se trouve pas dans le regard des autres, mais dans leur propre présence à elles mêmes.
Et bien souvent, la vie, avec son timing, les pousse à travers des situations, des rencontres, des pertes ou des expériences, à ouvrir enfin les yeux.
À regarder différemment la situation dans laquelle elles sont engluées depuis si longtemps.
A apporter de la conscience, de la clarté.
Elles sont challengées, provoquées, bousculées, invitées à se choisir, à s’extraire de ce qui ne résonne plus.
La fatigue s’intensifie.
Le corps se met à parler, à manifester ce que l’esprit refuse encore de voir.
Des pertes surviennent, non comme des punitions, mais comme des réorientations nécessaires, parfois douloureuses, pour les remettre sur leur chemin juste.
Puis vient ce moment de saturation où l’illusion se fissure complètement.
Ce moment où elles ne peuvent plus tenir le rôle, où tout en elles réclame vérité, authenticité.
Ce moment où la décompensation n’est plus une limite, mais un signal.
Un appel.
Alors, certaines personnes se tournent enfin vers elles.
Elles respirent.
Elles reconnaissent l’emprise du modèle familial, des schémas répétitifs, des loyautés invisibles qui les ont retenues si longtemps.
Elles comprennent que reprendre leur pouvoir n’est pas un danger potentiel, mais une douceur retrouvée envers elles mêmes.
Reprendre leur pouvoir, c’est se regarder avec honnêteté et sincérité.
Accueillir leurs ombres et leur lumière, et s’autoriser à exister sans demander la permission.
C’est accepter que leur vérité dérange parfois, bouleverse les liens, restructure les repères mais qu’elle est la seule voie vers leur paix intérieure.
Alors doucement…
Elles se déploient
Elles se redécouvrent au delà de ce qu'elles pensaient Être.
Elles quittent ce modèle erroné pour revenir à elles mêmes, dans la pleine conscience de ce qu’elles sont, de ce qu’elles ressentent, et de ce qu’elles aspirent désormais à incarner.
Et arrive le moment où la peur de décevoir s’efface.
Elles retrouvent confiance en elles.
En leur essence.
En leurs capacités.
En leur potentiel.
Leur système nerveux se calme.
Elles ressentent une sécurité intérieure retrouvée.
Enfin, elles se tiennent debout dans leur vérité.
Libres de choisir.
Libres d’être.
Libres de rayonner.
©️Audrey D
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