04/12/2025
Si une émotion dure longtemps, les neurosciences montrent souvent que ce n’est pas l’émotion elle-même qui persiste… mais les circuits neuronaux que nous continuons d’activer.
Dans le cerveau, chaque pensée, chaque souvenir, chaque réaction crée une connexion.
Et plus nous activons une connexion, plus elle se renforce : c’est la plasticité neuronale.
Autrement dit : ce que nous répétons devient plus facile à ressentir.
Lorsqu’on revit une émotion négative , même seulement dans notre tête ,
le cerveau ne fait pas bien la différence entre ce qui est réel et ce qui est imaginé.
Il relance donc les mêmes circuits de stress, d’inquiétude ou de tristesse.
Et à force, ces circuits deviennent nos “autoroutes émotionnelles”.
C’est comme si le cerveau disait :
« Tu y reviens souvent, donc je vais rendre ce chemin plus rapide et automatique. »
On n’alimente pas un mal-être par choix :
on l’alimente parce que le cerveau répète ce qu’il connaît.
Il cherche la cohérence, pas le bien-être.
De plus, l’amygdale ,le centre d’alerte du cerveau , reste active tant qu’elle croit qu’un danger n’a pas été “résolu”.
Alors elle continue d’envoyer des signaux.
Et nous, on continue de penser, d’analyser, de ruminer, dans l’espoir de comprendre ou d’éteindre ce signal.
Mais cela entretient encore davantage l’émotion.
La bonne nouvelle, c’est que les mêmes lois du cerveau permettent aussi de sortir de ces boucles.
En changeant ce que l’on répète par la respiration, la présence, de nouvelles pensées,
ou même des actions très simples ,
on crée de nouvelles connexions,
de nouveaux chemins émotionnels plus calmes.
Une émotion finit toujours par se dissoudre
lorsque le cerveau n’est plus nourri par les mêmes réactions.
Ce n’est pas magique : c’est neurologique.
Charlotte Cellier