09/11/2025
Au Brésil, le taux de césarienne en milieu hospitalier privé est très haut; les statistiques l'évalue à 90%.
D'ailleurs, le Brésil est, avec la République Dominicaine, le pays avec le plus haut taux de césarienne au monde (55.7% des naissances).
Pourtant, pendant des centaines d'années, les choses étaient tellement différentes. Les femmes avaient coutume d'enfanter dans la forêt Amazonienne, accompagnées (souvent d'une sage-femme), et plongeaient dans ce vortex puissant en étant adossées aux arbres, en se laissant libre cours à leur instinct pour se positionner.
Les sages-femmes indigènes avaient une croyance; celle-ci était que pendant l'enfantement, la jeune fille mourrait, pour laisser naître la mère qu'elle allait devenir.
Pendant les semaines suivant la naissance, l'entourage prenait soin de la mère, lui laissant le temps de s'adapter à cet immense changement physique, émotionnel et psychologique, et favorisant le lien d'attachement entre elle et son bébé.
Malheureusement, les choses ont terriblement changé depuis la colonisation, et plusieurs aspects de la culture de ce peuple ont étés détruits.
Beaucoup de violences obstétricales sont vécues par les femmes enfantant dans les hôpitaux urbains du Brésil, et les traditions et connaissances indigènes amazoniennes se perdent de plus en plus.
Des sages-femmes amazoniennes ont décidé de lutter pour garder leurs traditions et connaissances ancestrales en vie, et pour encourager les femmes à reprendre leur plein pouvoir, et le collectif "Mama ekos" a pris vie. Il compte maintenant plus de 70 sages-femmes et constitue un puissant mouvement social, créant même des événements pour encourager les jeunes générations à se reconnecter aux approches traditionnelles de la naissance et à leur culture ancestrale 🌿🙌🌊
Source; article du British Vogue par Chantal James
8 mars 2022 "These devoted amazonian midwives are keeping tradional birthing rituals alive"
🎥📷Photographie et vidéo par Patrícia Delpino Martins