17/10/2025
𝔼𝕟 𝕤𝕠𝕦𝕥𝕚𝕖𝕟 𝕒𝕦𝕩 𝕡𝕒𝕣𝕖𝕟𝕥𝕤 𝕢𝕦𝕚 𝕤𝕠𝕟𝕥 𝕔𝕙𝕒𝕙𝕦𝕥𝕖́𝕤 𝕖𝕟 𝕔𝕖 𝕞𝕠𝕞𝕖𝕟𝕥 𝕡𝕒𝕣 𝕝𝕖𝕦𝕣 𝕒𝕕𝕠 🙏 :
Parce que 𝐥'𝐚𝐝𝐨𝐥𝐞𝐬𝐜𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐩𝐞𝐮𝐭 𝐞̂𝐭𝐫𝐞 𝐮𝐧𝐞 𝐩𝐞́𝐫𝐢𝐨𝐝𝐞 𝐞́𝐩𝐫𝐨𝐮𝐯𝐚𝐧𝐭𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐣𝐞𝐮𝐧𝐞𝐬... 𝐞𝐭 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐫𝐞𝐧𝐭𝐬, voici un magnifique texte qui pose des mots très justes sur 𝐥𝐚 𝐝𝐢𝐟𝐟𝐢𝐜𝐮𝐥𝐭𝐞́ 𝐞𝐭 𝐥'𝐮𝐭𝐢𝐥𝐢𝐭𝐞́ 𝐝𝐮 𝐜𝐨𝐧𝐟𝐥𝐢𝐭 entre ces 2 générations :
Maman / Papa,
Ce conflit dans lequel nous sommes maintenant, j’en ai besoin. 𝐉’𝐚𝐢 𝐛𝐞𝐬𝐨𝐢𝐧 𝐝𝐞 𝐜𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐛𝐚𝐭. Je ne peux pas l’expliquer parce que je n’ai pas le vocabulaire pour le faire et parce que, de toute façon, ce que je dirais n’aurait pas de sens. Mais j’ai besoin de ce combat. Désespérément.
𝐉’𝐚𝐢 𝐛𝐞𝐬𝐨𝐢𝐧 𝐝𝐞 𝐭𝐞 𝐝𝐞́𝐭𝐞𝐬𝐭𝐞𝐫 pour le moment, 𝐞𝐭 𝐣’𝐚𝐢 𝐛𝐞𝐬𝐨𝐢𝐧 𝐪𝐮𝐞 𝐭𝐮 𝐲 𝐬𝐮𝐫𝐯𝐢𝐯𝐞𝐬. J’ai besoin que tu survives au fait que je te haïsse et que tu me haïsses.
J’ai besoin de ce conflit, même si je le hais. 𝐏𝐞𝐮 𝐢𝐦𝐩𝐨𝐫𝐭𝐞 𝐜𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐪𝐮𝐨𝐢 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐬𝐨𝐦𝐦𝐞𝐬 𝐞𝐧 𝐜𝐨𝐧𝐟𝐥𝐢𝐭 : l'heure du coucher, les devoirs, le linge sale, ma chambre en désordre, sortir, rester à la maison, partir de la maison, ne pas partir, la vie de famille, petit(e) ami(e), pas d’amis, mauvaises fréquentations. Peu importe. J'ai besoin de me battre avec toi au sujet de ces choses et j'ai besoin que tu t'opposes à moi en retour.
𝐉’𝐚𝐢 𝐝𝐞́𝐬𝐞𝐬𝐩𝐞́𝐫𝐞́𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐛𝐞𝐬𝐨𝐢𝐧 𝐪𝐮𝐞 𝐭𝐮 𝐭𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞𝐬 𝐥’𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞 𝐞𝐱𝐭𝐫𝐞́𝐦𝐢𝐭𝐞́ 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐫𝐝𝐞. Que tu t’y accroches fermement pendant que je tire de mon côté, que je tente de trouver des appuis dans ce nouveau monde auquel je sens que j’appartiens.
Avant, je savais qui j’étais, qui tu étais, qui nous étions. Mais maintenant, je ne sais plus.
En ce moment, 𝐣𝐞 𝐜𝐡𝐞𝐫𝐜𝐡𝐞 𝐦𝐞𝐬 𝐥𝐢𝐦𝐢𝐭𝐞𝐬 et, parfois je ne peux les trouver qu’en te poussant à bout. Repousser les limites me permet de les découvrir. Alors je me sens exister, et pendant une minute, je peux respirer.
Je sais que 𝐭𝐮 𝐭𝐞 𝐫𝐚𝐩𝐩𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐥’𝐞𝐧𝐟𝐚𝐧𝐭 𝐝𝐨𝐮𝐱 𝐪𝐮𝐞 𝐣’𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐬. Je le sais, parce que cet enfant me manque aussi et, parfois, cette nostalgie est ce qu’il y a de plus pénible pour moi.
J’ai besoin de ce combat et de constater que, peu importe combien terribles ou exagérés sont mes sentiments, ils ne nous détruiront ni toi ,ni moi. 𝐉𝐞 𝐯𝐞𝐮𝐱 𝐪𝐮𝐞 𝐭𝐮 𝐦’𝐚𝐢𝐦𝐞𝐬 𝐦𝐞̂𝐦𝐞 𝐪𝐮𝐚𝐧𝐝 𝐣𝐞 𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞 𝐥𝐞 𝐩𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐨𝐢-𝐦𝐞̂𝐦𝐞, même quand il semble que je ne t’aime pas. J’ai besoin maintenant que tu t’aimes toi et que tu m’aimes moi, pour nous deux.
Je sais que ça craint de ne pas être aimé et d’être étiqueté comme étant le méchant. Je ressens la même chose à l’intérieur, mais 𝐣’𝐚𝐢 𝐛𝐞𝐬𝐨𝐢𝐧 𝐪𝐮𝐞 𝐭𝐮 𝐥𝐞 𝐭𝐨𝐥𝐞̀𝐫𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐪𝐮𝐞 𝐭𝐮 𝐨𝐛𝐭𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥’𝐚𝐢𝐝𝐞 𝐝’𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞𝐬 𝐚𝐝𝐮𝐥𝐭𝐞𝐬. Parce que, moi, je ne peux pas t’aider pour le moment. Si tu veux te réunir avec tes amis adultes et former un « groupe de soutien pour survivre à la fureur de votre adolescent », c’est ok pour moi. Ou parler de moi derrière mon dos, je m’en fiche. Seulement 𝐧𝐞 𝐦’𝐚𝐛𝐚𝐧𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞 𝐩𝐚𝐬. N’abandonne pas ce combat. J’en ai besoin.
𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐜𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐟𝐥𝐢𝐭 𝐪𝐮𝐢 𝐯𝐚 𝐦’𝐚𝐩𝐩𝐫𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞 que mon ombre n’est pas plus grande que ma lumière. 𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐜𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐟𝐥𝐢𝐭 𝐪𝐮𝐢 𝐯𝐚 𝐦’𝐚𝐩𝐩𝐫𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞 que des sentiments négatifs ne signifient pas la fin d’une relation. 𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐜𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐟𝐥𝐢𝐭 𝐪𝐮𝐢 𝐯𝐚 𝐦’𝐚𝐩𝐩𝐫𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞 à m’écouter moi-même, quand bien même cela pourrait décevoir les autres.
Et 𝐜𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐟𝐥𝐢𝐭 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐜𝐮𝐥𝐢𝐞𝐫 𝐩𝐫𝐞𝐧𝐝𝐫𝐚 𝐟𝐢𝐧. Comme tout orage, il se calmera. Et je vais l’oublier, et tu l’oublieras. Et puis il reviendra. Et 𝐣’𝐚𝐮𝐫𝐚𝐢 𝐛𝐞𝐬𝐨𝐢𝐧 𝐪𝐮𝐞 𝐭𝐮 𝐭’𝐚𝐜𝐜𝐫𝐨𝐜𝐡𝐞𝐬 de nouveau à la corde. J’en aurai besoin encore et encore, pendant des années.
Je sais qu’il n’y a rien de satisfaisant pour toi dans ce rôle. Je sais que je ne te remercierai jamais probablement pour ça, ou même que je ne reconnaîtrai jamais le rôle que tu as tenu. En fait, pour tout cela, je vais probablement te critiquer. Il semblera que rien de ce que tu ne fais ne soit jamais assez. Et pourtant, 𝐣𝐞 𝐦’𝐚𝐩𝐩𝐮𝐢𝐞 𝐞𝐧𝐭𝐢𝐞̀𝐫𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐬𝐮𝐫 𝐭𝐚 𝐜𝐚𝐩𝐚𝐜𝐢𝐭𝐞́ 𝐚̀ 𝐫𝐞𝐬𝐭𝐞𝐫 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐜𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐟𝐥𝐢𝐭. 𝐏𝐞𝐮 𝐢𝐦𝐩𝐨𝐫𝐭𝐞 𝐚̀ 𝐪𝐮𝐞𝐥 𝐩𝐨𝐢𝐧𝐭 𝐣𝐞 𝐦’𝐨𝐩𝐩𝐨𝐬𝐞, peu importe combien je boude. Peu importe à quel point je m’enferme dans le silence.
S’il te plaît, accroche-toi à l’autre extrémité de la corde. Et sache que 𝐭𝐮 𝐟𝐚𝐢𝐬 𝐥𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐯𝐚𝐢𝐥 𝐥𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐢𝐦𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐪𝐮𝐞 𝐪𝐮𝐞𝐥𝐪𝐮’𝐮𝐧 𝐩𝐮𝐢𝐬𝐬𝐞 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐦𝐨𝐢 𝐞𝐧 𝐜𝐞 𝐦𝐨𝐦𝐞𝐧𝐭.
𝐀𝐯𝐞𝐜 𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫, 𝐭𝐨𝐧 𝐚𝐝𝐨𝐥𝐞𝐬𝐜𝐞𝐧𝐭(𝐞)
Source : "A Parents' Guide to Understanding the College Years" ( Karen Levin Coburn et Madge Lawrence Treeger )