05/12/2025
Lorsqu’un adulte tente d’ouvrir, avec ses parents, la porte de ce qu’il a réellement traversé durant l’enfance comme les dévalorisation, humiliations, moqueries sur le corps, critiques répétées, invalidation émotionnelle, parfois même des coups, il se heurte très souvent à une réécriture complète de son histoire.
Ce n’est pas un simple désaccord sur un souvenir, ni une variation normale de perception.
C’est un mécanisme de défense puissant, destiné à protéger le parent d’une remise en question vécue comme une menace existentielle.
Pourquoi certains parents réécrivent-ils l’histoire ?
Parce qu’ils :
• ne supportent pas l’idée d’avoir blessé leur enfant,
• refusent toute notion de responsabilité,
• vivent la remise en question comme un effondrement identitaire,
• utilisent le mensonge ou la distorsion comme refuge psychique.
Pour eux, reconnaître les faits reviendrait à faire voler en éclats l’image idéale qu’ils entretiennent d’eux-mêmes.
Les formes les plus courantes de réécriture
🧩Le déni frontal
• « Mais non, ça n’est jamais arrivé. »
• « Pourquoi tu inventes ça ? »
• « Tu veux quoi, exactement, avec ces histoires ? »
Le vécu de l’enfant même devenu adulte est nié, effacé, dissous.
🧩La minimisation
• « Oh ça va ! On rigolait… Tu n’as pas d’humour ! »
• « Tu es beaucoup trop sensible, on ne peut rien te dire ! »
• « Tout le monde a vécu ça, on n’en est pas morts. »
• « Tu ressasses trop, va consulter. »
La douleur est tournées en ridicule, la violence présentée comme banale, normale, presque souhaitable.
🧩L’inversion accusatoire
L’enfant devient coupable de ce qu’il a subi.
• « Si j’ai crié, c’est à cause de toi, tu me poussais à bout. »
• « Tu étais ingérable. Une gifle, ça remet les idées en place. »
• « Tu cherchais toujours à attirer l’attention. »
Il s’agit ici de comportements répétés sur des années, pas d’un incident isolé.
🧩La falsification du souvenir
Les faits sont remodelés pour préserver l’image du parent :
• L’humiliation devient « une blague mal comprise ».
• L’agression devient « une maladresse » sans importance.
• Les insultes deviennent « une phrase qui m’a échappé ».
🧩La triangulation
Faire intervenir un tiers pour invalider l’enfant.
• « Demande à ta sœur si je mens. »
• « Ton père peut confirmer que ça n’est jamais arrivé. »
L’objectif : créer une coalition contre celui qui ose parler.
🎯Les effets sur l’adulte
Quand l’histoire familiale est niée, déplacée, réécrite, l’adulte développe fréquemment :
• un doute profond sur sa propre perception,
• une culpabilité injustifiée,
• une difficulté à s’affirmer,
• une confusion identitaire,
• une estime de soi fragilisée,
• une hypervigilance permanente.
Ce qui distingue un parent juste d’un parent manipulateur
Un parent juste peut dire :
« Je comprends. Je suis désolé. »
« Excuse-moi, je réalise que je t’ai blessé. »
« Je ne mesurais pas l’impact de mes paroles ou de mes actes. »
Il n’est pas parfait, mais il écoute, il réfléchit, il reconnaît, il ajuste.
Le parent manipulateur, lui :
• nie,
• minimise,
• accuse,
• retourne la situation,
• dramatise,
• convoque des témoins,
• refuse toute remise en question.
Sa priorité n’est jamais la relation. C’est son image.
« On ne peut pas se développer dans un environnement qui nie ce que l’on ressent. »
Restaurer son histoire ne signifie pas se battre contre quelqu’un.
C’est se repositionner intérieurement, sortir de la confusion, retrouver un appui solide pour avancer.
🌸La méthode Souche permet de remettre chaque chose à sa juste place : le vécu là où il a été ressenti, la responsabilité là où elle doit se trouver, et la vérité là où elle a toujours existé. Grâce à la kinésiologie et au travail corporel, le corps devient un allié qui révèle les mémoires enfouies et libère ce qui était resté figé.
Ce réajustement intérieur, à la fois psychique et somatique, réorganise ce qui était confus et rend à l’adulte son histoire, son axe, son souffle. C’est ainsi que l’on retrouve un chemin clair, aligné et profondément libérateur.
́rapiesbrèves ́rapiebrève