15/11/2025
Que se passe-t-il quand les traumatismes sont entendus et considérés ?
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Le corps commence à se réparer, et accomplit ce que l’esprit ne parvenait pas à faire : lâcher prise.
Après la prise de conscience d'une nouvelle évidence, après s'être promis que « je ne porterai plus ce qui ne m’appartient pas », le corps s'apaise et quitte le mode survie.
Le sommeil devient réparateur, les douleurs se réveillent (phase de réécriture).
Chaque pas demande plus d’énergie, chaque action épuise. Et c'est normal.
Tant que la vie exigeait de tenir bon, de ne pas craquer, les sensations étaient étouffées.
Tant que le danger menaçait, le corps gelait ses signaux, il protégeait. Jusqu'au moment où la menace de répétition du traumatisme devenait trop présente, alors là, il déclenchait des symptômes invalidants pour se faire enfin entendre.
Les douleurs diminuent, jusqu'à la prochaine alerte. La médecine parle alors de maladie chronique à laquelle elle ne peut apporter de réponse seule.
Lors du lâcher-prise, le corps rouvre les zones qu'il a figées, défait les tensions et laisse remonter les émotions enfouies en espérant qu'elles soient entendues. Si c'est le cas, vient le besoin de :
se reposer,
dormir,
ralentir,
rester au chaud,
pleurer parfois,
ne rien faire sans culpabilité.
Il ne s'agit ni de faiblesse, ni d'abandon,
le corps reprend sa place et le système nerveux se répare pour ne plus suréagir à certains stimuli.
La survie s’efface et la vie reprend. Et les traumatismes ne définissent plus la personne concernées ...
Un accompagnement psychothérapeutique en complément de la prise en charge médicale est essentiel pour comprendre le sens des symptômes, reprendre sa vie en main, revivre au lieu de subir ...
Depuis plus d'une dizaine d'années, j'accompagne des personnes fibromyalgiques qui partagent des enfances difficiles, des abus, des maltraitances jamais exprimées jusqu'alors. La thérapie les soulage, elles repartent allégées, vers une nouvelle vie ...