25/11/2025
La violence faite aux femmes n’est pas une suite de faits divers.
Ce n’est pas une histoire lointaine, ni une ombre qui plane ailleurs.
C’est une réalité qui traverse nos rues, nos maisons, nos silences.
Elle commence parfois par un mot. Une humiliation. Un contrôle.
Puis elle s’installe, se glisse dans le quotidien, jusqu’à devenir une cage invisible.
Parfois, elle frappe fort. Parfois, elle détruit doucement.
Mais toujours, elle marque. Le corps, le cœur, la mémoire.
Derrière chaque chiffre, il y a un visage.
Derrière chaque plainte, un courage immense.
Derrière chaque femme qui parle, il y en a dix qui se taisent encore, par peur, par honte, par épuisement, ou simplement parce qu’on ne les a pas encore écoutées.
Sensibiliser, c’est comprendre que la violence ne ressemble pas toujours à ce que l’on imagine.
Elle peut être verbale, économique, psychologique, digitale, sexuelle.
Elle peut être portée par un inconnu ou par la personne qui dit aimer.
Elle peut se cacher derrière un sourire forcé,
une excuse répétée, un “ce n’est rien”.
Sensibiliser, c’est apprendre à voir.
À tendre la main sans juger.
À dire : “Je te crois.”
À dire : “Tu n’es pas seule.”
Et surtout, c’est refuser l’indifférence.
C’est briser les habitudes, les clichés, les silences.
C’est se battre pour que plus aucune femme ne confonde l’amour avec la peur.
Pour qu’aucune ne dorme en surveillant le moindre bruit de pas.
Pour qu’aucune ne se sente responsable de la violence qu’elle subit.
Pour que toutes puissent vivre libres, entières, respectées.
La violence faite aux femmes n’est pas une fatalité.
C’est une lutte. Une vigilance. Une responsabilité collective.
Et chaque fois qu’on en parle, chaque fois qu’on ouvre les yeux, chaque fois qu’on écoute, on fait un pas de plus vers un monde où aucune femme n’aura à survivre là où elle devrait simplement vivre.
Charlotte Cellier