23/11/2025
Excellent dimanche et que nos regards changent pour créer notre monde rêve 😁🙏💝
Amour, Lumière, Puissance 💖
« Je suis Amour, je suis Aimé(e), j’aime Tout Ce Qui Est et/ou j’envoie de l’Amour à Tout Ce Qui Est »
Certaines phrases traversent notre matin.
Celle de Kant, aujourd’hui :
« Toute personne existe comme une fin en elle-même et non comme un moyen dont on pourrait user à son gré. »
Elle sonne comme une évidence oubliée, comme ces vérités que l’on croyait acquises et qui s’abîment pourtant dans le tumulte des époques.
Car nous vivons un temps où la rumeur des conflits monte jusqu’à nous en même temps que le bourdonnement métallique des drones.
On dirait que le ciel, saturé d’inquiétudes humaines, a perdu son silence.
Et dans cette atmosphère où les peurs s’agitent, il devient urgent de rappeler ce que nos consciences savent mais que nos pratiques contredisent parfois : chaque vie est un territoire sacré.
Il suffit pourtant de s’arrêter, de regarder — vraiment.
Derrière un regard, il y a toujours un poème inachevé, une strophe encore hésitante.
Dans une main tendue, une histoire entière qui cherche son lendemain avec prudence.
Dans la simple présence d’un être, une dignité qui attend qu’on la reconnaisse.
Accueillir quelqu’un comme une fin, c’est cela : lui laisser la place d’exister, de se déployer, de respirer.
C’est renoncer à l’idée de s’en servir, de l’infléchir, de le modeler selon nos besoins ou nos peurs. C’est l’entendre sans s’entendre soi-même en écho, le regarder sans y projeter nos propres manques, le laisser vivre selon son rythme, son pas, son mystère.
Qu’il soit au service d’une famille, d’une entreprise, d’un État, qu’il porte dans ses bras un enfant, un dossier ou un drapeau, cet être n’est jamais réductible à sa fonction. Il n’est ni chair à canon, ni outil disponible, ni rouage interchangeable dans une mécanique trop grande pour lui. Il a droit à son nom, à son souffle, à sa place au soleil — droit à ce simple miracle : exister pour lui-même.
Et peut-être qu’en rappelant cela, aujourd’hui, dans la clarté fragile d’un matin menacé par les bruits du monde, nous faisons déjà quelque chose d’essentiel : nous choisissons un autre monde.
Un monde où la personne redevient centrale, et la dignité, inaliénable.
Un monde où regarder l’autre revient à honorer la part de sacré qu’il porte.
Un monde, enfin, où la paix commence par la manière dont on considère un visage.