15/10/2025
Journée mondiale du deuil périnatal✨️
Parce que certains bébés laissent une trace invisible… mais éternelle❤️.
Aujourd’hui, c’est la journée mondiale du deuil périnatal. Un moment pour rappeler que, malheureusement, la mort in utero et la perte d’un bébé font encore partie de la vie — et de notre pratique de sage-femme.
C’est un sujet difficile, car il touche à l’indicible. Et pourtant, il est essentiel d’en parler, sans peur ni tabou, avec justesse et humanité.
Parfois, des mamans s’inquiètent parce qu’elles ne sentent plus leur bébé bouger autant qu’à l’habitude. La plupart du temps, tout va bien, mais il ne faut jamais hésiter à se rendre à l’hôpital. Les mamans sont toujours les bienvenues et accueillies avec attention par les sages-femmes. Dans certains cas rares, l’absence de mouvements peut signaler une situation plus grave, comme une mort in utero.
Il ne faut pas oublier que, dans le deuil périnatal, certaines grossesses se terminent trop tôt, d’autres plus t**d, ou encore par une interruption médicale de grossesse (IMG). Il inclut également les enfants qui décèdent dans leur première année de vie. Même lorsqu’elles se terminent avant que l’enfant ne soit visible pour les autres, ces pertes laissent souvent une trace profonde dans le cœur des parents. Je tiens également à attirer votre attention sur le fait que l’on parle communément de “fausse couche”, un terme délicat qui peut donner l’impression que cette grossesse n’ait jamais existé.
Aujourd’hui, j’exerce principalement en Maison de Naissance et à domicile. Ces lieux restent très sécurisés pour les grossesses physiologiques, avec un risque de complications et de décès bien plus faible qu’en milieu hospitalier, contrairement à ce que l’on pourrait croire. Les conditions, le personnel et la charge de travail diffèrent, et tous ces paramètres peuvent influencer, de manière positive ou négative, la prise en charge.
La médicalisation, lorsqu’elle est utilisée à bon escient, peut sauver des vies. Mais lorsqu’elle est pratiquée à outrance, elle peut aussi parfois contribuer à des situations dramatiques.
Le but n’est pas de comparer les risques entre un accouchement à domicile et en milieu hospitalier. Mais lorsqu’on respecte au maximum la physiologie et que la médecine est utilisée à bon escient, on diminue au maximum le risque de situations dramatiques. Pourtant, même dans les meilleures conditions, la mort in utero ou un décès néonatal peut survenir à tout moment, et nous n’avons pas toujours le pouvoir de changer les choses.
Reste alors pour nous, en tant que soignants, et plus particulièrement pour moi en tant que sage-femme, d’être présents pour accompagner les parents dans ces moments douloureux, avec écoute, soutien et humanité.
Aujourd’hui, je pense tout particulièrement à Kim. Même si je n’ai pas eu la chance de la connaître ni de la voir grandir parmi nous, elle restera toujours dans un petit coin de mon cœur.
Et à toutes ces familles, à tous ces bébés qui ont laissé une trace invisible… mais éternelle.
Anne-so_ Naissance en Confiance