24/09/2025
Vous vous êtes déjà entendu demander si votre repas était bon ?
Vous vous êtes déjà entendu raconter avec fierté votre journée de travail à votre chéri pour qu'il reconnaisse votre valeur ?
Vous avez déjà entendu des personnes vous demander de confirmer que leur travail était correct afin de les rassurer ?
Tout ça, c'est la recherche d'une certaine reconnaissance.
La reconnaissance, c'est l’un des besoins humains les plus profonds.
Un regard, un mot, un geste… et nous voilà rassurés : « ce que je fais a du sens, je compte, j’ai de la valeur ».
Mais c’est aussi l’un des besoins les plus négligés — et parfois les plus exploités.
Dans le monde du travail, c’est souvent ce qui manque. On s’investit, on donne de l’énergie, du temps, parfois jusqu’à l’épuisement. Et face à tout cela, le silence. Pas de merci, pas de signe d’appréciation. Alors on doute. On se dit qu’on n’est « jamais assez ».
Pire encore : la reconnaissance est parfois utilisée comme une arme. Offerte au compte-gouttes, elle devient un outil de manipulation. On l’attend, on l’espère, et pour l’obtenir, on en fait toujours plus. C’est une laisse invisible qui tient tant de personnes dans la soumission, l’auto-exigence, l’épuisement.
Et ce mécanisme ne se limite pas au travail.
Dans la vie privée, dans la famille, dans les relations intimes aussi, la reconnaissance est parfois absente. On se donne, on fait des efforts, mais rien n’est vu. Rien n’est nommé. Rien n’est célébré. Comme si l’évidence ne méritait pas d’être reconnue. Et pour ceux qui subissent cela, c’est une souffrance quotidienne : le sentiment de ne jamais être « assez » revient sans cesse.
Alors d’où vient ce besoin si fort ?
Souvent, il plonge ses racines dans nos blessures les plus anciennes :
- Ne pas avoir été vu ou entendu enfant.
- Avoir toujours dû prouver sa valeur.
- N’avoir reçu l’attention que lorsqu’on faisait « bien » ou qu’on réussissait.
Ces blessures façonnent notre rapport à la reconnaissance. Elles nous enferment dans une quête incessante : chercher à l’extérieur la validation de ce que nous sommes.
Et c’est là que se joue le travail intérieur.
Non, il n’est pas simple de s’en libérer. Oui, cela demande du temps, de la conscience, parfois un accompagnement. Mais reconnaître ses propres efforts, ses propres avancées, même les plus petites, c’est déjà commencer à se détacher de cette dépendance.
La reconnaissance extérieure nourrit et réchauffe. Elle est précieuse, et tout le monde en a besoin. Mais elle ne peut pas être notre seule source.
Apprendre à se dire à soi-même : « j’ai fait du mieux que j’ai pu, et c’est suffisant », c’est déjà briser une partie de la chaîne.
Se donner de la valeur avant même qu’elle soit confirmée par un autre, c’est reprendre du pouvoir.
La reconnaissance des autres est un cadeau.
La reconnaissance de soi est une libération.
Commençons donc par nous reconnaître à notre juste valeur ❤️