27/10/2025
🌟 Le savais-tu ?
Je lance avec cet article la rubrique « Le savais-tu ? »
D’autres suivront certainement sur divers sujets.
J’avais envie de vous partager un ressenti, un questionnement…
Je reçois pas mal de personnes dans le cadre de mon travail de thérapeute, et j’en ai suivi beaucoup tout au long de ma carrière professionnelle.
J’ai 43 ans, et cela fait 20 ans que je travaille dans l’accompagnement de la personne.
J’ai œuvré dans un service d’accrochage scolaire, dans la rue avec différents publics, en école de devoirs, j’ai fait de l’accompagnement individuel et familial en tant qu’éducatrice spécialisée…
Puis la vie m’a conduite sur le chemin que j’emprunte aujourd’hui.
J’ai été formée à l’accompagnement de la personne, j’ai eu une quantité non négligeable de cours de psycho, de communication,...
J’ai dû apprendre à travailler sur moi (et je le fais toujours), pour régler mes propres soucis (car oui, spoiler alert, les thérapeutes ont aussi des trucs à régler !), éviter les transferts, les vérités absolues…
Ce qui me frappe souvent:
Quand je reçois les personnes en soin ou en accompagnement, quelque chose me frappe souvent de plein fouet :
« C’est fou le nombre de personnes qui partagent leur parcours et reviennent toutes avec un discours similaire… »
Je vais faire un résumé :
cCes personnes ont en commun d’avoir déjà connu des accompagnements thérapeutiques… et surtout, la sensation d’avoir échoué.
Quand je creuse un peu ce sentiment d’échec, il en ressort souvent ceci :
les personnes en question n’ont pas eu l’impression d’avoir atteint l’objectif fixé par le thérapeute, ou encore de l’avoir déçu.
Certaines se disent qu’elles ne correspondaient pas à LA solution proposée, ou qu’elles auraient dû s’en sortir parce que ces fameux thérapeutes « n’ont que des réussites en dix séances ».
Et certains arrivent — désolée pour les termes forts — bousillés, parce que le thérapeute a employé des mots plus destructeurs que bénéfiques (très probablement sans vouloir faire mal…).
Ce que je veux dire par là :
Tout ça pour vous dire qu’un thérapeute (coach, énergéticien·ne, …), ce n’est pas un métier qui s’improvise.
Un thérapeute n’est pas de qualité parce qu’il a mille formations complexes à son actif.
Le thérapeute ne sait pas à l’avance s’il vous faudra 1 ou 45 séances pour vous accompagner — trop de paramètres font évoluer la donne :
votre implication dans votre thérapie, ce que vous allez (ou non) mettre en place, votre rythme…
Le thérapeute n’a pas LA solution à votre problème.
Il est là pour écouter, fluidifier, mettre en conscience et vous outiller.
Je n’ai pas non plus le monopole de la vérité,
mais j’ai à cœur d’accompagner au mieux les personnes qui viennent me voir.
Je ne dénigre pas le travail des autres, mais je déplore souvent le manque de bases :
la communication et la posture dans l’accompagnement, me semble un minimum.
Un mot, une phrase, ont souvent plus d’impact qu’on ne le pense.
Et si l’on ouvre une porte, il faut être certain de pouvoir la refermer.
Quand notre client (je déteste ce mot) sort de chez nous, il repart avec tout ce qu’on a éveillé — et notre travail ne s’arrête pas à “c’est bon comme ça”.
Nous ne sommes pas les sauveurs du monde ni de vos situations,
juste des accompagnateurs.
Pour conclure :
Alors s’il te plaît,
si tu te rends compte qu’on te retire ton libre arbitre ou qu’on prend l’ascendance sur ton histoire, ou encore que tu dois correspondre à un plan d’objectifs qu’on à défini pour toi à ta place, ou si on te blâme, te juge ou qu’on sait mieux que toi ce qui est bon pour toi….
pose-toi la question :
cet accompagnement est-il pleinement juste pour moi ?
Merci de m’avoir lue jusqu’au bout.
Prends soin de toi.
Avec bienveillance.
Laeti