04/12/2025
Il arrive que la vie nous plonge dans une nuit silencieuse, une nuit où l’on ne sait plus trop qui l’on est, où tout semble s’effondrer. On se referme alors, doucement, comme la chenille qui tisse son cocon pour disparaître un instant du monde. Ce retrait n’est pas une fuite, c’est un souffle, une pause sacrée pour laisser l’âme se réparer.
Dans ce silence intérieur, quelque chose travaille en secret. On croit tomber, perdre pied, se briser mais en vérité, on se façonne. Une lumière nouvelle se prépare, fragile d’abord, puis de plus en plus sûre. Ce sont ces moments d’obscurité qui sculptent nos ailes.
Et puis un matin, sans même s’en rendre compte, on se sent différent. Plus léger. Plus vrai. Le cocon s’ouvre, et ce que l’on pensait être la fin devient l’éclosion.
Car on ne tombe pas vraiment : on apprend à voler.