Le trait d'union Thérapie

Le trait d'union Thérapie Possibilité de thérapie individuelle, de couple et familiale. Association de C.Horge-Larose et C.Vanderheyden. Moulin du Ruy, Stoumont.

Collaboration de Claire Vanderheyden (psychologue et formation en thérapie familiale), Catherine Colinet (assistante sociale et formation au centre de thérapie familiale) et Claudine Horge-Larose ( assistante sociale et formation en thérapie familiale; analyse systémique)

Le mal-être des jeunes : une lecture systémique d’un malaise contemporain. Le mal-être ressenti par une partie croissant...
21/10/2025

Le mal-être des jeunes : une lecture systémique d’un malaise contemporain.

Le mal-être ressenti par une partie croissante de la jeunesse ne peut être compris qu’en adoptant une lecture systémique, c’est-à-dire en analysant l’ensemble des interactions entre les sphères individuelles, familiales, sociales, économiques et culturelles. Il ne s’agit pas d’un phénomène isolé ni uniquement psychologique, mais bien le symptôme d’un déséquilibre plus large, d’un système en tension permanente.

1. La cellule familiale en mutation : entre désajustement et quête de repères

La famille, premier espace de socialisation, traverse elle aussi une crise profonde. L’accélération des rythmes de vie, la précarité économique, les séparations parentales et l’hyper-connectivité des foyers modifient en profondeur les dynamiques relationnelles. Les jeunes grandissent parfois dans des environnements instables ou émotionnellement distants, où les échanges profonds cèdent le pas à des interactions fragmentées.
Le rôle parental, souvent tiraillé entre l’autorité traditionnelle et le besoin d’être un "parent ami", se complexifie, créant des zones de flou quant aux limites et aux repères nécessaires à la construction de soi. En réaction, certains jeunes se replient, tandis que d'autres cherchent dans les sphères extérieures (pairs, réseaux sociaux) une forme de validation et d'appartenance qu'ils ne trouvent plus chez eux.

2. Les relations avec les pairs : entre entraide et pression sociale
L’adolescence est une période où le groupe de pairs devient central. C’est à travers lui que se joue l’affirmation de l’identité, l’exploration de soi, et la reconnaissance sociale. Pourtant, dans un contexte d’hyperconnexion, ces relations peuvent se charger d’attentes écrasantes : il faut être intégré, visible, apprécié, drôle, performant… L’intimité laisse place à une mise en scène de soi, et la peur de l’exclusion devient omniprésente.
Ce phénomène engendre une pression constante qui peut faire naître anxiété, isolement ou sentiment d’inadéquation. Le lien aux autres devient alors paradoxal : indispensable mais menaçant, moteur de construction mais aussi d’effondrement.

3. Une société de consommation et d’urgence : le culte de la performance
Notre société valorise la rapidité, l’efficacité, la productivité. Les jeunes y sont plongés dès l’école, sommés de réussir, d’être compétents, créatifs, autonomes, et surtout rentables. Le temps long de l’apprentissage, de l’échec formateur ou de l’introspection est souvent dévalorisé.
Le système éducatif, parfois plus tourné vers les résultats que vers le développement de l’être, peut renforcer un sentiment d’absurdité et de décrochage. Beaucoup de jeunes ressentent une dissonance entre leurs aspirations profondes (sens, lenteur, authenticité) et les injonctions sociales (vitesse, excellence, visibilité).

4. Le besoin de lenteur et le repli sur soi : stratégies de survie face à la saturation
Face à cette pression multiforme, certains jeunes adoptent des stratégies de repli. Ils cherchent à ralentir, se coupent du monde extérieur, parfois même de leurs proches. Ce repli n’est pas nécessairement pathologique ; il peut être une tentative de protection ou de rééquilibrage dans un monde trop rapide, trop bruyant.
Cependant, cette solitude choisie peut, si elle devient chronique, renforcer l’isolement et les troubles de l’humeur. Le besoin de lenteur, vital pour la maturation psychique, est trop rarement reconnu comme légitime dans une société qui valorise le "toujours plus" et le "tout, tout de suite".
5. Les réseaux sociaux : miroir déformant de soi et des autres
Les réseaux sociaux occupent une place centrale dans la vie des jeunes. Ils promettent connexion, appartenance, expression. Mais ils imposent aussi une logique de comparaison permanente et de valorisation du paraître. La vie y est souvent scénarisée, filtrée, idéalisée.
Dans ce théâtre numérique, beaucoup de jeunes vivent une forme de dissociation : entre ce qu’ils montrent et ce qu’ils sont vraiment. Cette mise en scène constante peut engendrer une perte d’authenticité, un mal-être profond lié au sentiment de ne jamais être "assez" — pas assez beau, pas assez populaire, pas assez performant. L’estime de soi devient tributaire des "likes", des vues, des commentaires, et la construction identitaire est alors perturbée par un miroir social trompeur.

Conclusion : Vers une écologie du lien et de l’être

Comprendre le mal-être des jeunes exige donc une approche systémique, qui ne culpabilise ni les individus ni les familles, mais interroge l’organisation globale de notre société. Il est urgent de créer des espaces de parole, de reconnexion et d’authenticité. D’offrir du temps, du silence, de la lenteur. De valoriser l’être plutôt que l’avoir ou le paraître.
Accompagner les jeunes aujourd’hui, c’est aussi questionner notre propre rapport au monde. Peut-être leur mal-être est-il un signal faible d’un déséquilibre collectif plus profond. Une invitation à repenser nos priorités, nos modes de vie, et à restaurer des liens plus humains dans un monde qui les fragilise.
C. Horge

Les thérapies systémiques visent à comprendre la souffrance en la plaçant dans le système auquel appartient le patient e...
07/10/2025

Les thérapies systémiques visent à comprendre la souffrance en la plaçant dans le système auquel appartient le patient et dans lequel il évolue : couple, famille, ou autre.

Nous sommes dès la naissance entourés de personnes auxquelles nous réagissons, et qui réagissent à nous. Nous ne sommes devenus des « je » que grâce aux autres qui nous ont dit « tu ». Nos réactions physiques, mentales, comportementales sont intimement liées aux autres : « l’important, disait Bateson, n’est pas qui fait quoi à qui , mais que font-ils ensemble ? ».

Le systémicien ne se prétend pas neutre, il s’implique, il estime faire partie de ce nouveau système particulier créé par la rencontre thérapeute-patient ou thérapeute-couple ou encore thérapeute-famille. De par sa présence il sait qu’il en change des comportements, des façons d’être, de parler, et sait qu’il entre lui-même en résonance particulière avec son ou ses patients. (il peut être ému, irrité, impatient, sceptique, troublé, etc…)
Il ne prétend pas être objectif, il peut même exprimer un conseil ou une suggestion mais garde à l’esprit l’objectif du patient, son autonomie, sa personnalité propre. Son point de vue différent lui permet de recadrer l’histoire qu’on lui raconte, lui donner un angle de vue qui éclairera peut-être autrement le patient et lui donnera des nouvelles clés pour comprendre.
Il arrive que le thérapeute se double d’un co-thérapeute, face à un couple par exemple.

Il ne s’agit pas de trouver un responsable -un coupable- à la souffrance qui est dite (le patient lui-même ou un proche), mais de comprendre la relation qui piège l’individu, mettre à jour l’impasse pour pouvoir la maîtriser. Un symptôme peut servir à maintenir une situation en homéostasie, c’est-à-dire une stabilité du couple ou de la famille, comme parfois l’ échec scolaire d’un l’enfant ou tout comportement hors-norme qui peut monopoliser à ce point l’énergie parentale que les parents en oublient leur mésentente. Ce comportement est alors la solution au problème , et non le problème lui-même, qui est la mésentente !
Les membres d’un couple ou d’une famille doivent être compris, considérés, non pas isolément, mais à travers les relations intra-famliales ou intra-conjugales.

Pour les systémiciens il est important de comprendre comment la souffrance ou le symptôme s’est installé et quelle est sa fonction dans le système : que permet-il, qu’empêche-t’il, quel pouvoir donne-t-il, et à qui ? Certaines attitudes renforcent ou entretiennent le trouble de l’autre. Le thérapeute systémicien a pour rôle d’analyser la communication, d’en comprendre les buts cachés et implicites.

Il donne également une place importante au trans-générationnel car il considère que pour certains, la souffrance doit être replacée dans la succession des générations et être comprise au travers des valeurs transmises, des « codes » spécifiques d’une famille, des modèles (Jean, ce grand-père si vertueux) et contre-modèles (la tante Jeanne, cette teigne) , secrets, non-dits, loyautés,…Il aide alors le patient à s’individualiser, à trouver sa propre vérité, bref , à choisir son « héritage » , pleinement conscient de ses particularités.

Il note l’importance dans le vécu des âges de la vie qui sont des étapes de remise en question parfois difficiles : naissance des enfants, entrée des enfants dans l’adolescence, départ des enfants, mariage, deuil, retraite, etc. Il analyse avec le patient son besoin d’individualité et d’attachement, et cherche avec lui comment établir un nouvel équilibre s’il se ressent pas épanoui, comment installer de nouveaux modes de communication et de relation épanouissants en attribuant à chacun une place équilibrée entre besoins et désirs.

Le systémicien utilise volontiers le langage métaphorique qui surpasse le langage intellectuel dans la compréhension et la résolution d’un problème, dans l’approche des émotions. Chacun privilégie un style propre dans le respect de la personnalité du patient: langage imagé, corporel, pictural, ludique, contes, utilisation d’objets : tous sont des outils thérapeutiques qui passent par le symbole plutôt que par le fait réel parfois difficile à exprimer.

Article de Martine Gabriel.

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