Dr Ramioul Florence - Médecin Nutritionniste

01/12/2025

Avez-vous déjà entendu parler de « dysbiose » ?

La dysbiose est une rupture du délicat équilibre entre les milliards de micro-organismes du microbiote humain et de ses bonnes relations avec notre corps. Génétique, alimentation déséquilibrée, antibiotiques… les facteurs de dysbiose sont divers et la plupart du temps, multiples.
Aujourd’hui, la recherche scientifique montre qu’une dysbiose du microbiote intestinal, la plus étudiée, mais aussi de nos autres microbiotes comme celui du système vaginal, cutané ou du poumon, est associée à différentes maladies, du syndrome du côlon irritable à des troubles métaboliques comme l’obésité, ou même la sinusite chronique et l’eczéma.
Comment le microbiote peut-il se déséquilibrer ?
Quelles sont les conséquences d’une dysbiose sur notre santé ?
Comment le microbiote retrouve-t-il son équilibre ?

Une « dysbiose » peut être définie comme une altération dans la composition et la fonction du microbiote. Cette altération résulte d’une combinaison de facteurs environnementaux et de facteurs spécifiques à chaque personne.

Qu’est-ce que la dysbiose ?

Bien que la dysbiose ne soit pas considérée comme une maladie, elle est associée à différents problèmes de santé et peut contribuer au développement ou à l’exacerbation de certaines pathologies.

Une dysbiose sur le grill : le microbiote intestinal

Le microbiote intestinal est le principal microbiote du corps humain 2. Il abrite au moins 1000 espèces différentes de microorganismes : des bactéries, mais aussi des champignons, des virus… Les groupes des Firmicutes (qui comprennent les lactobacilles, ces « bonnes bactéries » bien connues) et des Bacteroidetes représentent à eux deux pour 70% à 90% de la communauté bactérienne de notre intestin 2,4. Notre microbiote contient également des Actinobacteria, auxquelles appartiennent les bifidobactéries, réputées pour leurs bienfaits.
D’autres micro-organismes de notre microbiote pourraient nous rendre malades, ils sont dits potentiellement pathogènes, mais sont minoritaires.
Une dysbiose se traduit par un ou plusieurs de ces phénomènes :
* Les proportions entre ces grandes familles bactériennes se modifient de façon importante, avec notamment une perte de lactobacilles et de bifidobactéries.
* Des micro-organismes utiles qui vivent normalement dans notre microbiote (dits « commensaux ») diminuent ou disparaissent.
* La diversité des micro-organismes présents dans le microbiote s’appauvrit : il y a moins d’espèces différentes.
* Les micro-organismes potentiellement pathogènes du microbiote prolifèrent.
*
Conséquences : notre microbiote se fragilise et les « mauvaises » bactéries prennent le dessus sur les « bonnes ».
Il protège moins facilement notre organisme des agressions et assure moins efficacement ses rôles essentiels pour notre forme et notre santé.

Qu’est ce qui provoque une dysbiose ?
Comme l’indique sa définition, une dysbiose apparaît sous l’influence de nombreux facteurs très différents, souvent intriqués.
On peut toutefois distinguer :
Ceux qui sont liés à l’individu lui-même, comme :
* la génétique
* l’âge
* certaines pathologies et blessures
Ceux qui sont liés à son environnement, comme :
* la prise de médicaments : antibiotiques, anti-inflammatoires…
* les infections
* le mode de vie : alimentation déséquilibrée ou changements d’alimentation, stress, tabagisme, hygiène inadaptée…
* la pollution

A chaque microbiote, sa dysbiose et ses pathologies

La dysbiose : cause ou conséquence d’une maladie ?

De nombreuses études comparant les microbiotes de personnes saines et malades ont montré qu’une dysbiose était associée à diverses pathologies chroniques : des maladies intestinales comme le syndrome du côlon irritable ou la maladie de Crohn, mais aussi l’obésité, les allergies, l’asthme et certains cancers...
Mais est-ce la dysbiose qui provoque la maladie ou la maladie qui provoque la dysbiose ?

Une dysbiose du microbiote intestinal est impliquée dans des maladies variées : digestives, mais aussi métaboliques, allergiques et même mentales.

Face à une dysbiose, que faire ?
Plusieurs solutions s’offrent à nous pour rétablir l’équilibre d’un microbiote et retrouver une meilleure santé.

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14/11/2025

04/11/2025

01/11/2025

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28/10/2025

Ozempic Wegovy ( Sémaglutide): le médicament anti-obésité qui protège le cœur 🫀même sans faire maigrir

La question de la sécurité d’emploi sur le très long terme reste aussi à consolider.
Si une nouvelle porte s’ouvre dans la prévention cardiovasculaire, elle exige une approche prudente et personnalisée, où chaque patient est évalué pour ce qu’il est : un cas unique.

On pensait tout savoir, ou presque, de ces nouveaux traitements contre l’obésité qui affolent la planète. Le sémaglutide, connu sous les noms d’Ozempic ou Wegovy, semblait n’avoir qu’une promesse : la perte de poids. Une étude d’envergure, publiée dans la prestigieuse r***e The Lance...

23/10/2025

« C’est en constante augmentation » : qui sont les patients les plus susceptibles de contracter la maladie de Crohn ?

Les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) sont des maladies comme la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique, caractérisées par une inflammation chronique de la paroi du tube digestif. Elles surviennent à cause d'une interaction entre des facteurs génétiques et environnementaux, et se manifestent par des symptômes tels que des douleurs abdominales, des diarrhées, de la fatigue et une perte de poids.
Bien qu'il n'existe pas de traitement curatif, une prise en charge à long terme permet de gérer les symptômes et d'allonger les périodes de rémission.

Sophie Vieujean, gastro-entérologue, était l’invitée du RTL info 13h pour parler des maladies inflammatoires des intestins, parmi lesquelles la maladie de Crohn.

12/10/2025

Les tests metaboliques urinaires : outil utile ou
"escroquerie des labos" ?
La controverse oppose encore "ça ne sert à rien" et "c'est indispensable".
La réalité clinique est plus nuancée.

Le Dr Vincent Renaud, médecin spécialisé dans l'étude du microbiote, enseignant au D.U. de thérapeutiques et microbiotes de Grenoble.

Le mycobiote intestinal existe, et une dysbiose fongique peut accompagner des troubles digestifs persistants.
Ces dosages (D-/L-arabinitol, arabinose) ne remplacent ni l'interrogatoire ni l'examen médical par un professionnel de la santé 🩺.
Bien utilisés, ils apportent des repères objectifs pour conforter une hypothèse, cadrer la prise en charge et suivre l'évolution.

Ce que dit la littérature : le D-arabinitol et le ratio D/L-arabinitol sont étudiés depuis longtemps comme marqueurs d'infections à Candida, surtout dans les formes invasives ou chez des patients à haut risque. Plusieurs travaux montrent une sensibilité/intérêt en contexte hospitalier, avec des limites à faible signal - d'où l'importance de l'interprétation clinique et du suivi dans le temps.
Autrement dit : ni totem, ni tabou.

Concrètement, leur intérêt dépend de trois choses : indication clinique claire, laboratoire sérieux, lecture par un praticien formé en tenant compte des facteurs confondants (antibiothérapie récente, alimentation riche en sucres, hydratation, fonction rénale, autres diagnostics à éliminer).

Moralité : mal utilisés, ces tests déçoivent.
Bien utilisés, ils sécurisent le raisonnement médical et rassurent les patients en objectivant une trajectoire plutôt qu'un cliché isolé.

06/10/2025