27/10/2025
Burn Out ou le Mépris Institutionnel...
"Aujourd’hui, j’ai posé un genou à terre.
Depuis quelques jours, je savais qu’une lettre m’attendait à mon retour de congés.
Celle de la décision de ma demande de reconnaissance en maladie professionnelle.
Huit mois d’attente.
Des dizaines d’heures à chercher les mots justes, à réunir les pièces, à répondre aux questions du médecin conseil et de l’enquêteur de la CPAM.
Ce matin, après une courte nuit, j’étais devant le bureau de poste.
Je n’ai pas attendu d’être chez moi pour ouvrir cette lettre.
Quelques lignes suffisent :
« Votre demande de reconnaissance du caractère professionnel de la maladie a été soumise au comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles. Ce dernier a émis un avis défavorable, car il n’a pu établir un lien direct et essentiel entre votre travail et votre pathologie. »
Quelques années après avoir été mis K.O. par mon burn-out, cette décision est un nouveau coup au foie.
Une nouvelle illustration du déni institutionnel face au fléau du burn-out.
Une hospitalisation de 9 jours.
Des rapports médicaux clairs.
Des années d’engagement professionnel sans faille…
Rien n’aura suffi à démontrer l’évidence : le travail peut rendre malade.
Alors oui, aujourd’hui les larmes ont coulé.
Mais ma compagne était là, une fois encore, dès les premières secondes.
Je suis révolté, mais pas abattu.
Le recours est possible — une nouvelle bataille peut s’ouvrir.
Pas seulement pour moi, mais pour toutes celles et ceux qui traversent ce genre d’épreuve, souvent dans le silence.
L’urgence du moment, c’est d’accueillir cette décision, de prendre soin de moi.
Demain, je serai debout.
Parce qu’aujourd’hui, je ne me sens plus seul."