08/11/2025
Siska De Ruysscher avait 14 ans lorsqu’elle a fait sa première tentative de su***de, après avoir été victime de harcèlement.
Pendant des années, elle a vécu avec une dépression profonde.
Le 2 novembre, à 26 ans, Siska a eu recours à l’euthanasie, une décision encadrée par la loi belge, après un long parcours de souffrance psychique.
Elle dénonçait depuis longtemps :
👉 le nombre limité de séances offertes aux jeunes,
👉 les listes d’attente interminables pour consulter un psychologue ou trouver une place en hôpital psychiatrique,
👉 et les conditions de vie précaires dans certaines institutions, où des patients aux troubles très différents partagent le même espace.
Très jeune, elle s’est heurtée aux limites du système.
« La première difficulté, c’est de trouver un thérapeute qui te corresponde vraiment. À 13 ans, j’avais trouvé une psychologue au CLB, mais le nombre de séances était limité. Elle a continué à me voir en secret, jusqu’à ce qu’elle n’en ait plus le droit. Et tout s’est arrêté. »
À 17 ans, Siska a dû passer plusieurs semaines dans une cellule d’isolement dans un hôpital psychiatrique.
"On est censé y trouver un endroit pour se reposer et se reconstruire, et pourtant, on doit dormir des semaines entières dans une cellule d’isolement. On se sent comme une criminelle. Le lit est vissé au sol, il n’y a ni coussins ni couvertures, car jugé trop dangereux. La porte est verrouillée, et il faut attendre qu’on vienne vous chercher."
"Les patients ont besoin de proximité et d’un suivi attentif, mais le personnel ne peut malheureusement pas leur consacrer le temps nécessaire. On doit rester en cellule d’isolement parce qu’il n’y a pas assez de personnel pour vérifier si votre chambre est suffisamment sûre."
Elle disait avoir trouvé une forme d’apaisement en sachant que sa souffrance aurait une fin.
Siska laisse derrière elle un appel puissant à repenser nos priorités :
🕊️ La santé mentale n’est pas secondaire. C’est une urgence.
Aucun jeune ne devrait en arriver à souhaiter mourir pour ne plus souffrir.