11/13/2025
Une phrase qui m’a sauvée, c’est : « Tu as le droit d’exister, même si cela dérange. »
Parce que j’ai été cette jeune fille qui doutait d’elle, celle qui se perdait dans les yeux des autres pour exister un peu.
Celle à qui on avait si bien appris à plaire, à convenir, à se taire.
Sage, docile, douce. Pas de vagues, surtout.
J’ai grandi en croyant que pour être aimée, il fallait être gentille.
Qu’il fallait sourire même quand le cœur saignait, s’excuser d’être trop, d’être sensible, d’avoir mal, de penser différemment.
Mais à un moment, le vernis craque.
J’ai senti que je ne pouvais plus continuer à vivre à moitié, à me rapetisser pour rentrer dans les cadres qu’on avait tracés pour moi.
Quelque chose en moi a dit stop, un truc qui venait du ventre, pas un truc joli, sage ou qui allait plaire, un truc sombre, un truc fort.
Alors j’ai commencé à désapprendre et ça a été dur.
J'ai appris à enlever les couches de peur, de honte, de conformité.
À me tenir droite, même quand mes jambes tremblaient.
À parler, même si ma voix se brisait.
J’ai compris que je pouvais être douce sans être soumise, forte sans être dure, entière sans être parfaite.
Et ce jour-là, j’ai commencé à exister pour de vrai.
À respirer avec mon propre souffle, à marcher avec mes propres pas, à aimer sans me perdre, à être sans m’excuser.
Aujourd’hui, je ne cherche plus à être sage, à plaire à qui que ce soit à part à moi-même, à exister dans le regard des autres.
Je choisis d’être vivante et de kiffer ma vie.
Et si cela dérange… c’est que, peut-être, je suis enfin à ma juste place.
Cindy Pinchart
"Celle qui ne cherche plus à plaire"