10/31/2025
Les douleurs lors des rapports sexuels font partie des motifs de consultation en physiothérapie périnéale.
Vaginisme, tensions musculaires, cicatrices peuvent contribuer ou amener des dysfonctions sexuelles. C'est ce que l'on traite en physiothérapie.
Lorsque ces problématiques apparaissent à la ménopause, la muqueuse elle-même peut être à l’origine du problème.
Connaissez vous le syndrome génito-urinaire de la ménopause?.
Non ?
Je vous laisse donc ici quelques informations afin que, si la situation se présente, vous soyez en mesure d’en reconnaître les manifestations et d’en parler à votre médecin ou à votre IPS.
Ligne directrice no 422b : Ménopause et santé génito-urinaire
Journal of Obstetrics and Gynaecology Canada, Volume 43, Numéro 11
ÉNONCÉS RÉSUMÉ:
Les effets de la carence en œstrogènes sur les tissus urogénitaux comprennent des signes et symptômes d’atrophie vulvovaginale (amincissement de la peau, sécheresse, sensation de brulure, rétrécissement), d’urgence urinaire, de dysurie (douleur en urinant) et d’infections urinaires récurrentes (niveau de preuve élevé).
Le syndrome génito-urinaire de la ménopause est fréquent et altère la qualité de vie, la fonction sexuelle et les relations avec le ou la partenaire (niveau de preuve élevé).
Sans traitement, ce syndrome évoluera de manière chronique chez la plupart des femmes et entraînera des modifications fonctionnelles et structurelles des tissus urogénitaux, souvent difficiles à inverser même après traitement (niveau de preuve élevé).
RECOMMANDATIONS du guide pratique :
Les femmes entrant en ménopause devraient être informées des effets progressifs de la carence en œstrogènes sur la santé urogénitale et des nombreuses options disponibles pour soulager les symptômes (forte recommandation, niveau de preuve élevé).
Les options de première ligne pour la prise en charge du syndrome génito-urinaire de la ménopause comprennent les lubrifiants vaginaux et/ou les hydratants vaginaux, surtout si les préoccupations de la patiente se limitent à la sécheresse vaginale ou à la dyspareunie (forte recommandation, niveau de preuve élevé).
Le traitement de deuxième intention du syndrome génito-urinaire de la ménopause consiste en l’administration d’œstrogènes vaginaux, sous forme de crème, de comprimé ou d’anneau à libération prolongée (forte recommandation, niveau de preuve élevé). L’absorption systémique significative d’hormones ne se produit pas avec un traitement à faible dose, et un traitement concomitant à la progestérone n’est donc pas nécessaire (forte recommandation, niveau de preuve élevé).
D’autres pharmacothérapies de deuxième intention pour les symptômes vaginaux atrophiques incluent le modulateur sélectif des récepteurs des œstrogènes par voie orale, l’ospémifène, ainsi que les ovules vaginaux de déhydroépiandrostérone (DHEA) (forte recommandation, niveau de preuve élevé).
(Source : SOGC CLINICAL PRACTICE GUIDELINE, Volume 43, Issue 10p1188-1204.e1October 2021)