11/13/2025
Clair comme de l'eau de roche
DÉCLARATION 📢
Depuis l’adoption de la Loi 2 sous bâillon, le gouvernement en est déjà à son troisième recul sur ses propres mesures. Pendant ce temps, cette loi entraîne des effets bien réels : des médecins quittent le Québec, d’autres envisagent une retraite anticipée, et plusieurs cliniques annoncent leur fermeture.
Le point de presse de ce matin a laissé entrevoir, de l’avis de la FMOQ, deux messages très différents : d’un côté, un ministre de la Santé qui s’accroche fermement à une loi qui fragilise l’accès aux soins et qui crée de dangereux précédents pour la population; de l’autre, une présidente du Conseil du trésor chez qui l’on croit percevoir une volonté de trouver des voies de passage avec les fédérations. La FMOQ prend acte de cette ouverture et communiquera avec la présidente du Conseil du trésor — non pas pour négocier, mais pour valider si cette perception est exacte.
Il faut cependant rappeler que la population, elle, n’a pas le luxe d’attendre que la CAQ suspende une à une les dispositions les plus dommageables de la Loi 2 — notamment la catégorisation des patients en pastilles de couleur et les indicateurs de volume réduisant la médecine de famille à une médecine fast-food.
Ce constat n’est par ailleurs pas seulement celui de la FMOQ : plusieurs experts, dont le Collège des médecins du Québec — qui a pour mission de protéger le public —, ainsi que d’autres organisations et acteurs du réseau, réclament la même chose : la CAQ doit suspendre la Loi 2.
Dimanche dernier, lors de la mobilisation historique au Centre Bell réunissant près de 12 500 médecins du Québec et leurs proches, la communauté médicale l’a demandé haut et fort. Il faudrait peut-être finir par l’écouter.