11/09/2025
Hier j’ai passé une journée « bonbon ». Une journée comme je les aime. L’homme avait ses occupations à l’extérieur de la ville alors j’avais demandé à mes petits-fils, un peu plus tôt en semaine, s’ils voulaient venir passer la journée avec moi.
Même s’ils sont petits je préfère avoir leur opinion. Il se peut qu’après une grosse semaine à l’école et en garderie que leur besoin soit d’être auprès de leurs parents. Pour moi c’est important de respecter leur ressenti. Ils ne sont pas là pour ma satisfaction personnelle.
Alors il n’était pas 9h que mes deux joyeux lurons sont arrivés à ma porte, tout sourire. Câlins chaleureux et Go aux activités qui leurs sont propres. Mon grand artiste s’est installé dans mon bureau bien entouré de tout ce matériel qu’il adore utiliser pour réaliser ses œuvres. C’est un créatif et mon petit nounours a aussitôt sorti le sable cinétique et ses petits camions.
Les activités s’enchaînent et en après-midi je réalise un rêve et celui de mon grand garçon: jouer à « Battleship ». Ce jeu de grand auquel il n’avait pas accès avant et de mon côté enfin un partenaire de jeu de société. J’adooooore les jeux de société et j’en possède une panoplie mais je n’ai plus de partenaires de jeux depuis que les enfants sont partis. Mais j’aime tellement ça. Pas pour la rivalité ( un peu quand même) mais pour le plaisir, les échanges, les moments partagés, les discussions, les éclats de rire, être ensemble.
Alors enfin est arrivé ce grand moment où mon beau grand garçon a l’âge requis pour jouer avec moi à ce jeu de grands.
Ça semble simple. Ça peut être simple mais avec moi dans ma tête et dans mon cœur ce n’est jamais simple 🤷🏼♀️ car il s’agit ici d’un jeu de stratégie dans un contexte de guerre navale. Il y a tellement de façons de présenter le but du jeu. Mais ce petit garçon a 6 ans. Il est dans un monde encore bien protégé de tous ces possibles et impossibles qui nous sont montrés de gré ou de force dans les médias. J’ai donc la responsabilité de lui présenter ce jeu comme il est à la base: de la stratégie sans mettre l’emphase sur la guerre, la bataille navale, couler la flotte de l’adversaire mais bien développer des méthodes d’analyse, maintenir l’intérêt, et tant d’autres sujets qui inondent positivement un petit homme de six ans.
Ce simple jeu a donné lieu à beaucoup d’échanges, d’enseignement, de discussions, de partage de points de vue. L’art de la discussion s’apprend et c’est par ces moments passés avec les enfants qu’on peut leur enseigner. Apprendre à exprimer son point de vue, posséder un vocabulaire, émettre son ressenti, tout ceci contribue à l’expression de soi, à la fluidité des échanges et la confiance en soi.
C’est ce qui permet la maturité et ce qui le différencie de l’individu qui s’exprime en enfant dans un corps d’adulte car il n’a pas maturé émotionnellement, ne sachant pas comment s’exprimer ou n’ayant pas eu la possibilité de le faire.
C’est une richesse de posséder la capacité de s’exprimer. Non seulement de s’exprimer mais de bien extérioriser ce qu’on porte en soi. De ce fait, on est compris, notre message est clair. La communication est la base des relations saines mais elle ne se fait pas sans mots, sans présence et cela s’apprend. C’est si simple. Être présent ce n’est pas être sur ma tablette ou mon cellulaire lorsque mon petit-fils me parle. C’est être entièrement disponible à lui, le regarder, l’écouter, écouter ce qu’il me dit, porter attention et répondre aux mots qu’il a prononcés. Ainsi il comprend qu’il est important. Je bâtis son estime de soi.
Bien que certains s’appuient sur le fait de parler fort et d’enterrer les autres par le timbre de leur voix pour s’imposer et ainsi se sentir dominant, je préfère enseigner à mes petits à avoir un contenu de pensée. A long terme c’est ce qui sera leur trésor.
Voilà pourquoi à mon sens, de simples activités avec les enfants mais vraiment en présence avec eux sont si importantes.
Quelle belle journée ce fût
Johane 🩵